TORONTO (Canada) - Le Canada est tombé dans le Groupe H de la Coupe du Monde FIBA 2019, mais il ne s’en plaint pas, conscient de ses capacités.

Les Canadiens sont de retour dans cette compétition après avoir manqué l’édition d’il y a cinq ans en Espagne. Pour le retour, ils se frotteront à l’Australie, nation dominante de la Zone Asie, à la Lituanie, qui appartient à l’élite européenne, et au Sénégal, très solide sur le continent africain. Même s’ils savent qu’ils auront fort à faire à Dongguan, les Américains du Nord ont pris le parti de ne pas s’inquiéter.

"Après tous les efforts consentis pour nous qualifier pour cette Coupe du Monde, je ne pense pas qu’il serait opportun de nous plaindre de ce tirage," commente Rowan Barrett, le directeur de l’équipe nationale masculine du Canada, à ‘The Canadian Press’.

"Chacun (des adversaires du Canada) a fini premier de son groupe (des Éliminatoires pour la Coupe du Monde), cela veut dire qu’ils ont tous été performants. Je trouve que c’est bien que ce tirage au sort ait eu lieu autant en avance. Cela nous donne le temps de passer en revue nos effectifs pour sélectionner le plus judicieusement nos joueurs afin de contrer les autres équipes."

"RIEN NE SERA FACILE POUR NOUS, MAIS CE NE LE SERA PAS NON PLUS POUR NOS ADVERSAIRES."- Olynyk

Un des nombreux joueurs NBA sur lesquels le Canada peut compter est Kelly Olynyk, du Miami Heat. Le joueur de 2.13m s’attend à de grands défis en Chine.

"C’est un groupe extrêmement compétitif, c’est sûr. Le Sénégal a une bonne équipe, avec des gars comme Gorgui Dieng, solide sous les paniers, et la Lituanie et l’Australie sont très bonnes aussi,” dit Olynyk à FIBA.basketball.

"Nous savons tous ce dont ils sont capables, et leurs effectifs seront chargés de joueurs talentueux. Tous les gars qu’ils ont en NBA, plus ceux qui jouent dans les meilleures équipes d’Europe : ils ont le potentiel pour aller loin cet été. Notre objectif initial sera de réussir le premier tour et d’essayer de finir en tête du groupe. Nous savons que nous en sommes capables."

Le Canada, auteur d’un bilan de 10-2 dans les Éliminatoires Zone Amériques, peut également se targuer d’avoir un effectif riche.

"Rien ne sera facile pour nous, mais ce ne le sera pas non plus pour nos adversaires," dit Olynyk, qui a cumulé des moyennes de 16.0 points, 11.0 rebonds, 4.0 assists, 2.7 ballons récupérés et 1.7 contres en trois matchs disputés entre la troisième et la quatrième fenêtre des Éliminatoires.

Le joueur de 27 ans n’envie pas les coachs canadiens, qui devront opérer des choix difficiles pour déterminer les 12 hommes qui se rendront en Chine.

"La sélection ne sera pas évidente, mais je pense que c’est un excellent signe sur l’état actuel du basket canadien," souligne Olynyk. "Il y a tellement de gars qui peuvent prétendre à une place en équipe nationale et l’influencer de manière très positive."

Le Canada doit encore nommer le remplaçant de Jay Triano, qui a décidé de quitter son poste le 25 mars dernier.

"NOUS SOMMES TRÈS EXCITÉS ET NOUS SOMMES IMPATIENTS QUE L’ÉTÉ ARRIVE… NOUS VOULONS RÉUSSIR UN BON TOURNOI ET REPARTIR DE LA COMPÉTITION AVEC QUELQUE CHOSE."- Olynyk

Olynyk, qui a porté le maillot du Canada lors de la Coupe du Monde 2010 et des éditions 2011 et 2015 de la FIBA AmeriCup, s’attend à endosser un rôle de leader cet été.

"J’aime mon rôle en tant que l’un des plus expérimentés du contingent, je sais que j’ai des responsabilités et que je dois montrer l’exemple aux autres. J’apprécie d’aider les plus jeunes et de mettre en avant les intérêts de l’équipe," explique-t-il.

"Lorsque tu portes le maillot de la sélection nationale, tu représentes le pays tout entier, l’équipe et les gars. J’adore la sensation que procure le fait d’appartenir à un projet favorisant le développement de notre basket, pour permettre à notre équipe nationale de faire partie des meilleures du monde."

Le Canada n’a jamais brillé en Coupe du Monde FIBA. Absents de l’édition 2014 en Espagne, les Canadiens sont repartis de Turquie en 2010 avec un bilan de 0-5, suite à leurs défaites contre le Liban, la Lituanie, la France, la Nouvelle-Zélande et l’Espagne. Ils ont raté la qualification pour le tournoi de 2006 au Japon et ils avaient terminé la phase de groupes de l’édition 2002 aux USA avec un bilan de 0-3, s’inclinant face à l’Espagne, l’Angola et l’ancienne Yougoslavie. Le Canada avait alors toutefois battu le Liban et le Venezuela lors des matchs de classement 13-16.

En 1998, le Canada avait gagné 70-57 contre le Sénégal. Les Américains du Nord avaient ensuite perdu contre l’Italie, puis ils avaient été vaincus par la Yougoslavie, le Porto Rico et la Russie à l’occasion du second tour.

Barrett avait figuré dans l’équipe du Canada qui avait disputé la Coupe du Monde 1998 en Grèce

Au vu du potentiel de la sélection canadienne, les attentes sont grandes. Mais Olynyk dit que l’équipe ne ressent pas de pression.

"Nous ne ressentons pas de la pression, mais plutôt une motivation de réaliser quelque chose de bien et de montrer au monde entier que notre équipe nationale peut être très performante," souligne-t-il. “Nous sommes habitués à jouer avec autant d’attention et d’attentes, et nous nous réjouissons de mettre sur pied l’une des meilleures équipes du monde.

"Nous sommes très excités et nous sommes impatients que l’été arrive, surtout que ce n’est pas chaque année que tu as l’occasion de jouer sur la scène mondiale. Nous voulons réussir un bon tournoi et repartir de la compétition avec quelque chose."

FIBA