ANGERS (2016 Rio Olympics) - L'équipe féminine de Serbie a atteint le sommet de la hiérarchie européenne l'année passée. Avec une Ana Dabovic étincelante tout au long du tournoi et l'infatigable Sonja Petrovic, décisive des deux côtés du terrain, les Serbes ont décroché le titre continental à l'EuroBasket.

Mais rééditer une telle performance aux Jeux Olympiques de Rio sera une tout autre affaire, parce que l'opposition, avec des équipes comme les USA et l'Australie - respectivement n°1 et n°2 au classement mondial FIBA - sera d'un autre niveau.

La Serbie a toutefois démontré avant son triomphe au dernier EuroBasket qu'elle avait les moyens de rivaliser avec les meilleures. Les Serbes avaient affronté les Américaines tôt dans le Championnat du Monde 2014, et elles leur avaient donné du fil à retordre.

Mais les performances de la Serbie devront être bien meilleures que celles produites le weekend passé à Angers, en France, dans les deux matches amicaux contre le Japon et la France.

Le Japon, double champion d'Asie, n'a fait qu'une bouchée de la Serbie, 87-62. Les Bleues, qui avaient perdu contre les Serbes en finale du dernier EuroBasket, ont aussi infligé une correction aux protégées de Marina Maljkovic, 80-51.

Après la défaite contre le Japon, Maljkovic avait été élogieuse sur la performance de l'adversaire. Mais elle avait aussi précisé : "Nous sommes à des stades complètement différents de notre préparation. Les Japonaises s'entraînent ensemble depuis de nombreux mois, et ça s'est clairement ressenti ce soir."

Suite à la gifle reçue contre la France, Majkovic s'est plainte que seules Petrovic et Danielle Page avaient évolué en EuroLeague cette saison. Elle a aussi averti que sans un entraînement intensif et beaucoup de concentration, la Serbie ne serait jamais prête au moment où les JO débuteront en août.

"Ce tournoi nous a montré ce qui allait nous attendre dans le futur," dit Maljkovic.

Maljkovic n'est pas du genre à tirer tout de suite la sonnette d'alarme. Elle sait la valeur de la préparation. Elle est consciente que la Serbie doit faire un peu le ménage, mais que si ses joueuses travaillent dur aux entraînements, elles auront à Rio une chance de ressembler à l'équipe qui a brillé l'an passé en Hongrie.

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