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17 février, 2020
23 février, 2021
23/02/2021
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Le Kenya a fait le plein de confiance

NAIROBI (Kenya) - En s'imposant au bout du suspense 74-73 contre l'Angola - 11 fois sacré champion continental - au Palais des Sports de Yaoundé samedi dernier, le Kenya a envoyé un message clair.

Le sentiment exprimé par le capitaine des 'Morans' Griffin Ligare ne laisse aucun doute.

Il affirme que ce n'est pas un hasard si le Kenya a renversé l'Angola dans le Groupe B des Éliminatoires du FIBA AfroBasket 2021. Cela faisait plusieurs jours qu'ils avaient établi leur stratégie et ils l'ont appliquée à la perfection.

"NOUS N'IRONS PAS À KIGALI (RWANDA) POUR FAIRE DE LA FIGURATION. NOUS VOULONS OBTENIR DE BONS RÉSULTATS ET PROGRESSER AU CLASSEMENT AFRICAIN. JE SUIS CONVAINCU QUE NOUS Y PARVIENDRONS."- Griffin Ligare

Interrogé sur la contre-performance du lendemain contre le Mozambique (défaite 71-44), dont cela restera la seule victoire de la campagne qualificative, il répond : "Après notre revers contre le Sénégal la veille, notre plan était de nous concentrer sur la rencontre face à l'Angola, car il est toujours difficile de prédire ce qui peut se passer dans un dernier match, en plus contre le Mozambique.

"Nous avons donné le meilleur de nous-mêmes, en particulier dans l'ultime quart-temps. Nous sommes heureux d'avoir pu récolter le fruit de nos efforts."

Le Sénégal a fini en tête du Groupe B avec 11 points (5-1), l'Angola a pris le second rang avec 10 points (4-2), suivis du Kenya avec 8 points (2-4) et enfin du Mozambique avec 6  points (1-4).

Griffin Ligare a tourné à 4.5 points et 1.3 assists en 16 minutes de jeu par match

Le meneur de 35 ans reconnaît que les défis qui les attendent dorénavant seront énormes, mais après ce succès historique contre l'une des grandes nations continentales, l'équipe doit juste se préparer au mieux pour la phase finale.

Lors de leurs précédentes confrontations au FIBA AfroBasket, l'Angola avait d'abord gagné 75-64 à Abidjan (Côte d’Ivoire) en 1995, puis très nettement 110-40 quatre ans plus tard dans son jardin à Luanda.


"La confiance de l'équipe est à son maximum. Nous pensons que si nous nous préparons bien et que nous arrivons à mettre tout le reste en perspective, ça se passera bien," dit Ligare à son retour à la maison.

"C'est un résultat que nous espérions vraiment. Nous devons désormais élever encore le niveau de notre jeu et faire appel à tous ceux d'entre nous qui évoluent à l'étranger suffisamment tôt, sinon cette victoire n'aura pas beaucoup de signification."

Il note que de meilleures équipes africaines ont recours à des joueurs basés à l'étranger lors des grandes échéances et qu'elles soignent toujours leur préparation.

"Nous allons les imiter. Tout ira bien. Je peux vous assurer que nous serons compétitifs et que nous ne nous laisserons pas impressionner." 

Le 'chef d'orchestre' des Morans, qui est le cœur et l'âme de son équipe nationale, estime que les Kenyans ont les moyens de rivaliser avec l'élite continentale et que le moment de le prouver cet été arrive à point nommé.

Le compte à rebours est lancé. Il ne reste plus qu'à la fédération nationale et aux autorités de parfaitement jouer leurs rôles, déterminants.

Il avoue que l'arrivée de l'expérimentée coach Liz Mills et l'intégration de trois joueurs professionnels évoluant en Europe ont permis au Kenya d'accomplir cette bel accomplissement.

Au sujet de Mills, qui a inscrit son nom dans les livres d'histoire en devenant la première femme à qualifier une équipe nationale masculine pour le FIBA AfroBasket, Ligare déclare : "Elle est une formidable addition. Elle a apporté énormément sur le plan technique. Nous voulons faire appel à tous les esprits bienveillants pour nous aider à nous améliorer."

Liz Mills a dirigé le Kenya lors des trois derniers matchs des Éliminatoires du FIBA AfroBasket 2021

Il tient aussi à souligner l'engagement exemplaire des joueurs durant la semaine de préparation avant de rejoindre le Cameroun. L'intensité des entraînements était grande et tout le monde est resté concentré.

"Nous n'irons pas à Kigali (Rwanda) pour faire de la figuration. Nous voulons obtenir de bons résultats et progresser au classement africain. Je suis convaincu que nous y parviendrons," ajoute-t-il.

À Yaoundé, Ligare est d'avis que ce match crucial contre l'Angola a aussi été gagné parce que trois joueurs majeurs, absents lors de la fenêtre qualificative précédente, étaient cette fois présents.

L'intérieur Tom Wamukota était apparemment retenu en République démocratique du Congo, Preston Bungei n'avait pas été autorisé à jouer par la FIBA et des problèmes administratifs avaient retenu Joel Awich en France.

"La présence de ce trio pour ces trois matchs capitaux à Yaoundé a été extrêmement importante pour nous. Ils ont tous joué un rôle déterminant dans notre victoire," indique Ligare.

"Si nous arrivons à maintenir la communication avec nos joueurs professionnels et à les faire revenir assez tôt, nous pourrons trouver notre équilibre et être plus performants," commente-t-il.

Parmi ceux-ci, il y a Wamukota, Ariel Okal, Desmond Owili, Bungei, Awich, Ronnie Gombe et Tyler Ongwae.

Ongwae, dont le tir au buzzer a envoyé les Kenyans au FIBA AfroBasket après 28 ans d'absence, a été l'un des meilleurs joueurs des Éliminatoires. Ce fameux soir-là, il a scoré 16 points.

Quinze équipes nationales issues des cinq groupes ainsi que le Rwanda, hôte, prendront part à la prestigieuse compétition continentale qui se déroulera du 24 août au 5 septembre.

Ce sera la 4e participation du Kenya au tournoi africain, après Abidjan en 1985, Luanda en 1989 et Nairobi en 1993.

Les Kenyans ont envie de montrer qu'ils méritent pleinement de rivaliser avec les meilleures équipes d'Afrique et la Kigali Arena sera l'endroit idéal pour le faire cet été.

FIBA