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20 novembre, 2017
26 février, 2019
21/03/2018
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Hongrie : la fierté avant tout

SZOMBATHELY (FIBA Basketball World Cup 2019 European Qualifiers) - Dans le basketball international, il n'y a rien de plus poignant que de voir les joueurs de la Hongrie chanter leur hymne national à la fin des matches.

Cela démontre toute la signification et l'importance de représenter son pays. Zoltan Perl, un arrière-shooteur de 22 ans, est une des révélations des Éliminatoires pour la Coupe du Monde FIBA 2019. Il est le Hongrois le plus efficace (14.0 d'évaluation par match) et il fait partie des trois meilleurs marqueurs, rebondeurs et passeurs de son équipe. Il a parlé du chant de l'hymne national après les matches et de bien d'autres choses encore à FIBA.basketball.

Depuis quand les Hongrois se réunissent-ils à la fin des matches pour chanter l'hymne national ?
Nous avons commencé à le faire il y a deux ans. Nous voulons montrer notre unité, communier avec nos fans, pour qu'ils soient fiers d'être Hongrois. Je crois que c'était une idée de notre coach Stojan Ivkovic.

Ivkovic, son staff et les joueurs entonnant l'hymne national avec les fans à la fin d'un match

Quelle a été la réponse des fans dans le cadre des Éliminatoires pour la Coupe du Monde ?
À l'EuroBasket (2017), beaucoup de fans sont venus nous soutenir. Pour le compte des Éliminatoires, nous avons disputé deux matches à la maison et les deux se sont joués à guichets fermés. Nous sommes très fiers de voir leur intérêt pour nous.

Qu'est-ce que cela représente pour vous d'évoluer à domicile, devant vos compatriotes ?
Pour moi, c'est vraiment très important, c'est une source de motivation supplémentaire. Lors du second match contre la Pologne (le 26 février), la soirée a été extrêmement spéciale pour moi, parce que j'ai pu porter les couleurs de la Hongrie dans ma ville d'origine, Szombathely, où je suis né et où j'ai grandi, et nous avons gagné (64-57). Ça a été une soirée riche en émotion pour moi.

Comment percevez-vous cette opportunité de jouer pour la Hongrie ?
Pour moi, c'est comme pour les jeunes joueurs. Le rêve, c'est de représenter votre pays et de jouer au haut niveau. Quand j'entends notre hymne national avant le match, cela me procure une énergie spéciale.

Quelle est la différence entre jouer pour la Hongrie et jouer pour votre club ?
Je m'investis beaucoup pour les deux. J'ai la même motivation, parce qu'en fait je joue dans le club (Falco Vulcano) de ma ville. À chaque match, j'essaie de faire de mon mieux.

POUR LE COMPTE DES ÉLIMINATOIRES, NOUS AVONS DISPUTÉ DEUX MATCHES À LA MAISON ET LES DEUX SE SONT JOUÉS À GUICHETS FERMÉS. NOUS SOMMES TRÈS FIERS DE VOIR LEUR INTÉRÊT POUR NOUS. Zoltan PerlZoltan Perl

Est-ce que le fait d'évoluer en sélection nationale vous aide à progresser ?
Oui, absolument.

Et de rejoindre la Hongrie durant la saison pour disputer ces Éliminatoires ?
Je trouve que c'est bien d'avoir une opportunité de se retrouver et de jouer ensemble en cours de saison. De manière générale, j'aime bien ce système.

Qu'en est-il des périodes de préparation plus courtes ?
Nous sommes habitués à avoir de plus longs camps et à être mieux préparés, mais dorénavant tu arrives en forme et tu n'as pas besoin de tout reprendre depuis le début (entraînements physiques) comme c'est d'habitude le cas l'été, donc de ce côté-là, je pense que c'est mieux.

🇭🇺🇭🇺🇭🇺 #wcqualifiers Foto: hungarysport

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Vous avez bénéficié de beaucoup de temps de jeu au cours de ces Éliminatoires, votre rôle a clairement gagné en importance.
Oui, il me semble aussi. Après l'EuroBasket, nous avons vécu un changement de générations, pas mal de joueurs ont pris leur retraite internationale et des jeunes les ont remplacés. Cela fait maintenant trois ou quatre ans que je suis en sélection nationale. Je ressens la confiance des coaches et de mes coéquipiers, alors je cherche toujours à faire de mon mieux. Je suis content de jouer autant et de représenter mon pays. Ce n'est pas une surprise pour moi, parce que j'ai travaillé dur pour cela, mais je tiens à remercier le coach et mes coéquipiers pour avoir cru en moi. C'est pour ça que je me sens redevable.

Dans quelle mesure votre succès face à la Pologne a-t-il boosté la confiance de tout le monde ?
Notre objectif est de participer au prochain tour et jusqu'à présent, nous avons disputé des bons matches, également en Pologne, où nous avons mené durant trois quart-temps avant de craquer, et en Lituanie, où la rencontre contre une des meilleures nations d'Europe a été serrée. Je pense que nous sommes sur la bonne voie. Il nous faut disputer beaucoup de matches comme ceux-ci pour acquérir de l'expérience et gagner en confiance.

Est-ce que jouer pour la Hongrie augmente vos chances d'être repéré en Europe?
Je crois qu'on peut l'affirmer, mais dans notre équipe, quand nous entrons sur le terrain, nous ne pensons ni à nos intérêts personnels ni au futur. Peut-être que certains d'entre nous finiront dans de meilleures équipes ou de meilleurs championnats, mais nous, nous ne cherchons qu'à donner notre maximum sur le terrain. La seule chose qui compte pour nous, c'est de gagner.

POUR MOI, C'EST COMME POUR LES JEUNES JOUEURS. LE RÊVE, C'EST DE REPRÉSENTER VOTRE PAYS ET DE JOUER AU HAUT NIVEAU. QUAND J'ENTENDS NOTRE HYMNE NATIONAL AVANT LE MATCH, CELA ME PROCURE UNE ÉNERGIE SPÉCIALE. Zoltan PerlZoltan Perl

Dans quel état d'esprit abordez-vous les deux derniers matches du premier tour contre le Kosovo et la Lituanie ?
Nous avons déjà affronté le Kosovo chez nous et le match avait été très serré, il nous faudra donc nous préparer avec sérieux et y aller avec la ferme intention de montrer que nous sommes meilleurs. Nous savons que la tâche sera difficile, mais nous devons impérativement nous imposer si nous voulons nous qualifier pour le tour suivant. Contre la Lituanie, nous pourrons jouer sans aucune pression. Nous essaierons juste de profiter de l'instant, de notre prestation, et nous verrons bien ce qui arrivera.

Zoltan, pourquoi avoir choisi le basketball plutôt qu'un autre sport ?
J'ai fait ce choix parce que ma maman y jouait, et mon papa aussi. Ce ne sont pas eux qui m'ont forcé, mais j'ai grandi avec ce sport dans ma vie et il a fini par me plaîre. J'aimais bien le regarder et je trouvais que c'était vivant, intéressant.

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