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20 novembre, 2017
26 février, 2019
14/05/2018
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Abouo bien décidé à aider la Côte d'Ivoire

FOS-SUR-MER (FIBA Basketball World Cup 2019 African Qualifiers) - La dernière fois que Charles Abouo a participé à une Coupe du Monde FIBA, il était ensuite retourné à la maison avec un goût d'inachevé. Aujourd'hui, la Côte d'Ivoire ambitionne de faire son retour sur la scène mondiale meilleure et plus solide.

Il y a huit ans, l'arrière de 1.96m avait notamment été l'Ivoirien le plus prolifique - avec 19 points - lors du succès 88-79 de son équipe nationale contre le Porto Rico, au dernier jour de la phase de groupes à Ankara, en Turquie. Malgré leurs efforts, les Africains de l'Ouest n'étaient pas parvenus à se qualifier pour la phase finale de la Coupe du Monde FIBA 2010, puisqu'il leur aurait fallu à cette occasion s'imposer de 12 points au moins pour gagner leur place à Istanbul.

"C'EST BON DE REVIVRE DES MOMENTS COMME CEUX-CI [EN SÉLECTION NATIONALE]. À CHAQUE FOIS QUE TU PEUX LE FAIRE, CELA T'APPORTE ÉNORMÉMENT DE FIERTÉ DE PORTER LES COULEURS DE TON PAYS ET D'ÉVOLUER AUX CÔTÉS DE GARS QUI SONT POUR TOI COMME DES FRÈRES. C'EST GÉNIAL." - Abouo

Alors quand l'opportunité d'aider son pays à décrocher l'un des cinq billets pour la Chine en 2019 dévolus à l'Afrique s'est présentée à lui, le joueur de 28 ans a choisi de la saisir.

À tel point que lorsque les "Éléphants" ont affronté le Mozambique, la République centrafricaine (CAF) et le Sénégal dans le cadre de la première manche du Groupe D des Éliminatoires Zone Afrique en février, l'ancien basketteur de la Brigham Young University a réalisé ses meilleures performances, inspirant la Côte d'Ivoire avec ses moyennes de 14.7 points, 7.3 rebonds et 2.7 assists par match.

Et même si les hommes de Paolo Povia se sont inclinés contre le Mozambique et la CAF, la victoire 67-60 acquise contre le Sénégal, un des poids lourds du continent, a donné au collectif ivoirien de quoi aborder avec confiance la seconde manche de son groupe en juin-juillet à Dakar, au Sénégal.

Dans un entretien accordé à FIBA.basketball, le natif de Cocody explique pourquoi il est prêt à tout pour aider la Côte d’Ivoire à retrouver la Coupe du Monde, une compétition à laquelle elle n’a plus pris part depuis 2010.

"Disputer une Coupe du Monde est une expérience unique. Pour un basketteur, c’est assurément l’une des plus belles choses que tu puisses vivre," se souvient-il. "L’édition 2010 a été très bénéfique pour notre groupe, et c’est vraiment quelque chose que nous aimerions revivre."

Abouo ici contre le Porto Rico à la Coupe du Monde FIBA 2010

Comment la Côte d’Ivoire s’y prendra-t-elle pour renverser une situation un peu compromise (1-2) et obtenir un des trois tickets en jeu dans le Groupe D synonymes de qualification pour la seconde phase des Éliminatoires à 12 équipes ? Abouo admet qu’en dépit de ce départ mitigé, sa sélection saura trouver (en juin-juillet) les moyens d’aller plus loin.

"Nous devons faire de meilleurs choix. Il nous faut améliorer notre équilibre. C’est difficile, parce nous ne disposons que de peu de temps ensemble. Dans ces Éliminatoires, toutes les équipes jouent dur, elles veulent toutes gagner.

"Nous devons être plus adroits au tir et mieux appliquer les consignes de notre coach. Si nous y parvenons, je pense que nous pourrions avoir pas mal de succès. Nous avons perdu des matches serrés, ce sont des détails qui en ont décidé l’issue. Nous pouvons compter sur de bons coaches, à nous de faire le reste du travail," souligne Abouo.

Lors du FIBA AfroBasket 2013 dont elle était l'hôte, la Côte d’Ivoire avait réuni en sélection l’un de ses meilleurs groupes de joueurs de son histoire, mais elle n’avait pas fait mieux qu’une quatrième place. Et depuis, la plupart de ces joueurs ont manqué les tournois internationaux.

Néanmoins, Abouo - dont c’était le retour en équipe nationale après cinq années d’absence - insiste sur le fait que nombre d’entre eux pourraient effectuer leur retour en juin. 

"J’ai parlé avec certains d’entre eux et la fenêtre de cet été semble plus favorable pour qu’ils y prennent part," dit le leader de Fos Provence Basket en Pro B française (12.9 points par match). 

"C'était un bon sentiment [d'être de nouveau là]. En 2015 [au FIBA AfroBasket], une blessure m'avait empêché de jouer. En 2017, le tournoi avait lieu juste avant le début de la saison."

"C'est bon de revivre des moments comme ceux-ci [en sélection nationale]. À chaque fois que tu peux le faire, cela t'apporte énormément de fierté de porter les couleurs de ton pays et d'évoluer aux côtés de gars qui sont pour toi comme des frères. C'est génial."

FIBA