KINSHASA (DR Congo) - La République démocratique du Congo doit sa participation au FIBA Women's AfroBasket 2019 à un peu de chance et à une invitation de FIBA Afrique.

Malgré leur échec initial dans les Éliminatoires, les Congolaises comptent bien tirer profit de leur séjour à Dakar et elles aligneront une formation mélangeant talent et expérience pour tenter de créer la surprise au Sénégal.

Au cours de leurs 14 participations précédentes à la compétition continentale, les “Léopardes” ont connu diverses fortunes. Couronnées en 1983, 1986 et 1994, elles sont fréquemment montées sur le podium entre 1981 et 2000. Mais depuis, elles ne sont plus réapparues dans le trio de tête. Même si leurs chances ne semblent pas très grandes cette année, les Congolaises n'en ont pas moins envie de renouer avec leur glorieux passé.

FIBA World Ranking :  No. 10 en Afrique (65e au classement mondial)

Objectif : L'objectif principal de la République démocratique du Congo est de finir dans le top 6, après un décevant 9e rang il y a deux ans à Bamako (Mali). Mais si les Congolaises arrivent à se frayer un chemin jusqu'en quarts de finale, il ne fait aucun doute qu'elles ne se gêneront pas pour créer la surprise.

Derniers résultats : Le Congo a perdu ses deux matchs des Éliminatoires de la Zone 4 contre le Cameroun en mai dernier. Après une large défaite lors de la première confrontation (46-91), il a fait bien mieux dans la seconde (66-70).

Il a pris le 9e rang du FIBA Women’s Afrobasket 2017 à Bamako, (Mali).

Commentaire :  “Nous voulons pratiquer notre meilleur basket à Dakar. Nous sommes heureux d'être là et nous voyons ceci comme l'occasion de faire mieux qu'il y a deux ans. Nous avons composé une très belle équipe, alliant jeunesse, talent et expérience. Nous espérons qu'elle saura se montrer à la hauteur de l'événement,” déclare Papy Kiembe, coach de la RD du Congo.

“Nous savons que le tournoi sera dur et qu'une place dans le top 6 sera importante pour avoir une chance d'aller aux JO. Si nous arrivons jusqu'en quarts de finale, nous ne manquerons pas de tout donner pour nous glisser dans le dernier carré. Comme nous voulons nous assurer d'aligner nos 12 meilleures joueuses actuelles, nous nous rendons à Dakar avec 14 basketteuses et nous nous séparerons de deux d'entre elles sur place,” ajoute Kiembe.

Style de jeu : Misant sur la fraîcheur et l'exubérance de ses joueuses, la sélection dirigée par Kiembe produira un jeu rapide. Les Congolaises sont vives et leurs meilleurs atouts sont la contre-attaque et le jeu de transition. Agressives en défenses, elles espéreront que l'adresse des tireuses sera au rendez-vous.

Comment surprendre le continent ? De deux manières. Avec le talent à disposition, une élimination au premier tour serait la première, au-delà d'un cuisant échec. La deuxième, c'est en arrivant à se hisser en demi-finales, non pas que l'équipe manque de qualité, mais les obstacles seront nombreux sur sa route à Dakar.

Le coach : Papy Kiembe a remplacé Koko Ade, présent sur la touche durant les Éliminatoires de mai.

Papy Kiembe est le coach de la sélection masculine depuis 2012 et il l'a conduite vers un 6e rang au FIBA Afrobasket 2017 en Tunisie et au Sénégal.

Joueuse(s) clé(s) : Pauline Akongo vit une période faste. Récente gagnante de la Coupe d'Angola 2019 avec Primero Agosto et auteure de 18 points en finale, l'ancienne joueuse d'Arras (France) est déterminée à réaliser le même type de prestations avec l'équipe nationale du Congo.

Chanel Mokango apportera toute son expérience. La joueuse de 30 ans s'est affirmée avec le club hongrois de Miskol et elle est impatiente de le prouver au Sénégal.

Marlene Ngobeleza est peut-être l'unique raison qui avait permis au Congo d'espérer se qualifier pour le tournoi continental avant ses matchs contre le Cameroun. Lors des matchs de la Zone 4 en mai, elle a tourné à 18.5 points et 4 rebonds de moyenne. Âgée de 24 ans, il ne fait aucun doute que Ngobeleza a désormais les épaules assez larges pour porter un peu de son équipe.

En résumé : La République démocratique du Congo a brillé par le passé et même si ses plus récents résultats sont modestes, il n'y a aucune raison de penser qu'elle n'arrivera pas à réintégrer les sommets de la hiérarchie continentale.

Les Congolaises sont conscientes qu'elles doivent leur invitation et leur participation à la compétition continentale au passé glorieux de leur pays. Elles débarquent à Dakar avec l'envie de prouver qu'elles y sont à leur place.

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