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20 novembre, 2017
26 février, 2019
22/06/2018
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Pays-Bas : une histoire de famille chez les Franke

AMSTERDAM (FIBA Basketball World Cup 2019 European Qualifiers) - Dans la famille Franke, la pomme n'est pas tombée très loin de l'arbre.

Yannick Franke, l'explosif scoreur des Pays-Bas, est en pleine préparation en vue des matches des Éliminatoires pour la Coupe du Monde FIBA 2019 à Groningue, tout d'abord le 28 juin contre la Roumanie et ensuite le 1er juillet contre l'Italie. Il incarne la troisième génération Franke en équipe nationale.

Son père Rolfe, récemment nommé coach du club hollandais de ZZ Leiden, a disputé le FIBA EuroBasket 1989 et sa dernière apparition en sélection nationale date de 1997.

Wim Franke, défunt père de Rolfe et grand-père de Yannick, a aussi porté le maillot des Oranje. Il a pris part aux éditions 1961 et 1963 de la compétition continentale.

"J'ATTENDS AVEC IMPATIENCE CES FENÊTRES. RENTRER CHEZ SOI QUELQUES JOURS ET JOUER À LA MAISON. RETROUVER LA SÉLECTION DES PAYS-BAS ET REVOIR LES GARS QUE TU CONNAIS DEPUIS LONGTEMPS ENGENDRENT TOUJOURS UN BON SENTIMENT. ÇA TE PERMET DE FAIRE LE PLEIN D'ÉNERGIE."Yannick Franke

"Ma famille respire le basketball," dit Yannick à FIBA.basketball.  "Ma mère et mon père ont joué professionnellement, ce choix s'est donc fait assez naturellement pour moi. Ils m'ont appris la pratique de ce sport depuis que j'étais tout petit et ça m'a plu.

"Mon père faisait partie de la sélection nationale et mon grand-père aussi, je suis content d'entretenir la tradition familiale. Malheureusement, mon grand-père est décédé avant que je devienne professionnel. J'avais espéré qu'il puisse vivre mes premières années pro."

Yannick vient d'achever la saison avec son club de Dolomiti Energia Trentino, aidant son équipe à atteindre les finales du championnat italien. EA7 Emporio Armani Milano a finalement gagné en six matches. Il dit que ses parents suivent de très près sa carrière et qu'il a aimé les accueillir en Italie.

"Ils ont adoré," note-t-il, "la culture et tout le reste."

Que pensent-ils de son métier de basketteur pro ?

"Mon père et ma mère sont toujours là pour me soutenir," indique-t-il. "Ils ont deux personnalités différentes, je les écoute attentivement les deux, ils ont en général des opinions divergentes. Je retiens de chacun ce qui me semble opportun."

Yannick est un élément indispensable pour son équipe nationale. Il avait donné le ton en novembre, contribuant grandement - 24 points - à son unique succès des Éliminatoires, à domicile contre la Croatie (68-61).

"À CHAQUE FOIS QUE JE REVÊTS LE MAILLOT ORANJE, JE RÉALISE UN RÊVE D'ENFANT. JE SAIS QUE LE BASKETBALL HOLLANDAIS EST EN PERTE DE VITESSE, MAIS NOUS FAISONS DE NOTRE MIEUX POUR LE RENDRE À NOUVEAU POPULAIRE ET JE PENSE QUE NOUS Y ARRIVONS ASSEZ BIEN POUR LE MOMENT.
Yannick Franke

Il avait réussi un 9-sur-11 aux tirs de champ, dont un 2-sur-3 à trois points, et il avait bouclé la rencontre avec la meilleure évaluation de sa sélection (+23). Son grand-père Wim aurait certainement adoré le voir à l'oeuvre ce soir-là. Wim avait inscrit une fois 43 points au cours d'un match avec le maillot des Pays-Bas, ce qui constitue encore aujourd'hui un record.

"Cela avait marqué une étape importante pour nous," souligne Franke. "C'était un grand moment de fierté. Cela nous avait prouvé que nous étions sur le bon chemin."

Les Pays-Bas n'avaient toutefois pas su enchaîner, s'inclinant 75-68 en Roumanie. Ils ont également perdu leurs deux rencontres de février, 80-62 en Italie et 82-78 en Croatie.

"Nous avons dû malheureusement nous avouer vaincus lors du second match contre la Roumanie à l'occasion de la deuxième fenêtre, nous n'avons pas été nous-mêmes," précise-t-il. "Mais heureusement pour nous, nous avons encore une chance de nous qualifier pour le tour suivant si nous battons la Roumanie de plus de 7 points. Sauf mauvais concours de circonstances, cela devrait suffire."

Pour Franke, l'expérience du coach Toon van Helfteren est un grand avantage. Ancien international, Van Helfteren a conduit les Pays-Bas au FIBA EuroBasket 2015 et l'équipe a eu du succès sous ses ordres durant les pré-Éliminatoires de l'été passé.

L'expérimenté coach Van Helfteren

"C'est un fin tacticien," analyse Franke. "C'est un gars expérimenté, de l'ancienne génération, et c'est une aide précieuse pour nous. Il peut nous décrire comment c'était à l'époque. La plupart des choses constituent un avantage pour nous. Sa manière d'aborder le jeu. Il est comme un professeur, plus âgé et plus sage, il sait ce qu'il faut faire."

Enfiler le maillot national et lutter au niveau international ont été extrêmement bénéfiques pour la carrière de Franke. Il estime que les fenêtres qualificatives de fin novembre et de février sont arrivées les deux au bon moment.

"J'attends avec impatience ces fenêtres," admet-il. "Rentrer chez soi quelques jours et jouer à la maison. Retrouver la sélection des Pays-Bas et revoir les gars que tu connais depuis longtemps engendrent toujours un bon sentiment. Ça te permet de faire le plein d'énergie. Cela a beaucoup aidé ma saison en Italie."

Franke et ses coéquipiers seront sous pression au moment d'aborder ces deux matches à domicile - à Groningue - contre la Roumanie et l'Italie. Avec déjà trois défaites au compteur, ils sont dos au mur. Quoi qu'il arrive, Franke profitera de cette expérience.

"À chaque fois que je revêts le maillot Oranje, je réalise un rêve d'enfant," avoue-t-il. "Je sais que le basketball hollandais est en perte de vitesse, mais nous faisons de notre mieux pour le rendre à nouveau populaire et je pense que nous y arrivons assez bien pour le moment.

"Nous avons des occasions de l'amener encore plus loin. Je constate avec joie que nous sommes sur la bonne voie. Ce sera ma troisième ou quatrième année en sélection, j'aime représenter mon pays."

FIBA