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    Dixon prêt à guider les USA vers un nouveau sacre mondial U19

    Jamie Dixon sait ce que représente la conquête d’un titre mondial U19, lui qui a guidé les USA sur la plus haute marche du podium de la Coupe du Monde U19 FIBA 2009. Dixon entend bien rééditer cette...

    FORT WORTH (Texas, USA) - Jamie Dixon sait ce que représente la conquête d’un titre mondial U19, lui qui a guidé les USA sur la plus haute marche du podium de la Coupe du Monde U19 FIBA 2009. Dixon entend bien rééditer cette performance le mois prochain en Lettonie.

    Dixon a rassemblé 26 joueurs depuis le samedi 20 juin afin de leur faire passer des tests qui lui permettront de choisir ceux qu’il emmènera au tournoi mondial. Dixon et ses assistants devront rapidement définir les contours de l’équipe qui se rendra à Daugavpils et Riga pour défendre son titre. Le début de la compétition est en effet fixé au 3 juillet.

    Dixon a consacré un peu de son temps à FIBA.basketball, évoquant son lien étroit avec Seth Curry, la rude bataille contre la Croatie il y a 12 ans, les défis de la préparation et les clés d’un éventuel succès supplémentaire des USA. Ceux-ci visent une 8e consécration en 15 éditions.

    FIBA : Bonjour coach, les Philadelphia 76ers comptent dans leur effectif Seth Curry, que vous avez coaché lors de la Coupe du Monde U19 FIBA 2009. Quand vous voyez Curry jouer, repensez-vous à cet événement remontant à 2009 ?
    Dixon : Oui, j’y pensais l’autre jour en le regardant à la télé. C’était génial d’avoir ces jeunes gars sous mes ordres à l’époque, quand ils étaient encore inconnus. Nous n’avions pas fait appel aux tout meilleurs. Nous avions privilégié une sorte d’équilibre avec Seth, Klay Thompson et Gordon Hayward, et nous avions abordé le tournoi dans la peau d’outsiders.

    Seth Curry (5) et Klay Thompson (8), bien avant de devenir des stars de la NBA

    Vous et Seth avez remporté le titre en 2009. Revenons sur cette aventure. Les USA n’avaient plus gagné le titre depuis 1991. Dans quel état d’esprit vous étiez-vous rendu en Nouvelle-Zélande, sachant que votre pays ne s’était plus imposé en finale depuis 18 ans ?
    Nous savions que nous étions sous pression. Nous avions essayé de comprendre pourquoi. Nous voulions juste que les gars donnent le meilleur d’eux-mêmes. Nos joueurs avaient fait preuve d’une grande unité et ils étaient parvenus à aller chercher le résultat escompté.

    L’équipe avait déroulé durant la phase de groupes jusqu’aux huitièmes de finale, avec un match contre la Lituanie. Puis il y avait eu une victoire de 20 points contre le Canada en quarts de finale. Comment s’était sentie l’équipe avant sa demi-finale contre la Croatie ?
    Nous jouions plutôt bien, tout s’était bien passé. Je me souviens d’un match difficile (contre la Lituanie), mais sinon, tout tournait à merveille, chacun amenait sa contribution. Il y avait toujours quelqu’un capable d’avoir un grand match.

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    Tout semblait aller pour le mieux en demi-finale - vous meniez de 13 points dans le 3e quart-temps - et soudain, la Croatie avait scoré un partiel de 20-3. Dans la dernière minute, un seul panier séparait les deux équipes. Quels souvenirs avez-vous ?
    Je m’en rappelle parfaitement. Nous avions bien débuté la rencontre, mais la Croatie avait de bons intérieurs et ils nous avaient donné pas mal de fil à retordre. Ça se voyait dans leur manière de jouer qu’ils se connaissaient depuis longtemps. Mais nous avions su élever notre intensité défensive et plusieurs joueurs s’étaient illustrés offensivement.

    En finale contre la Grèce, vous aviez pris les commande du match avec un partiel de 16-1. Les Grecs avaient recollé au score, revenant à 5 points, mais vous aviez fini par vous imposer de 8 points. Ce succès avait donc mis fin à votre longue attente. Dites-nous quels sentiments s’étaient alors emparés de vous ?
    Tout d’abord, un grand soulagement. C’était notre objectif et nos efforts avaient été récompensés. La lutte avait été âpre, mais nous les avions affrontés auparavant et nous les avions battus assez nettement si je me souviens bien (de 16 points dans la seconde phase de groupes). Cela avait été une relative surprise de retrouver la Grèce en finale. Nous avions plutôt imaginé être opposés à l’Australie. La finale avait été très disputée.

     
    Nous voici 12 ans plus tard. USA Basketball vous a contacté pour prendre les commandes de l’équipe à la Coupe du Monde U19 FIBA. Qu’avez-vous ressenti ?
    J’ai été évidemment honoré. J’avais gardé de bons souvenirs de ma dernière participation et le fait que nous puissions nous préparer ici (le camp a lieu à la Texas Christian University, où Dixon coache) est quelque chose d’excitant.

    Certaines autres nations ont déjà sélectionnée les 12 joueurs après de nombreux camps d’entraînement, tandis que les USA ont lancé leur préparation avec 26 joueurs le 20 juin. Votre premier match aura lieu le 3 juillet. Quels sont les plus grands défis qui vous attendent ? Décider des 12 qui composeront l’effectif définitif ? Parvenir à se préparer en si peu de temps ?
    C’est un défi de taille, mais c’est comme ça. Nous allons nous retrouver et voir sur quoi nous devrons travailler. Je suis vraiment heureux de constater que quasi tous ceux que nous avons convoqués seront présents. À quoi ressemblera l’équipe ? Nous ne le savons pas encore. Même la dernière fois, nous pensions que certains seraient les leaders de la sélection et cela avait finalement été des autres qui avaient assumé le leadership.

    Je sais qu’il vous est probablement difficile de répondre à cette question, car vous n’avez pas encore passé en revue votre effectif, mais quelles seront les forces de votre équipe - sans dévoiler de secrets ?
    Nous allons basé notre jeu sur la défense. Nous devons provoquer les pertes de ballons et obtenir des paniers faciles. Nous devrons aussi transformer nos tirs ouverts et espérer en avoir assez. C’est toutefois la qualité de notre défense qui sera déterminante.

    Les deux dernières sélections américaines alignées à la Coupe du Monde U19 FIBA avaient inclus des joueurs qui avaient participé à la Coupe du Monde U17 FIBA l’été d’avant. À cause de la pandémie de COVID-19, il n’y a pas eu de Coupe du Monde U17 FIBA l’année passée et aucun de vos joueurs n’a pris part à un événement FIBA. Croyez-vous que cela constituera un désavantage pour votre formation, en particulier compte tenu du fait que les autres pays ont des effectifs qui se connaissent déjà bien ?
    Évidemment, cela aurait été bien, et je sais que les dernières sélections ont pu compter sur eux. Mais nous ne pouvons rien n’y faire. Nous devrons juste tirer profit de nos qualités et essayer de cacher nos faiblesses.

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    Les USA se trouvent dans le Groupe D. Vous allez commencer avec un match toujours difficile face à une nation européenne comme la Turquie, puis enchaîner avec une confrontation contre le Mali, ce dernier pouvant notamment compter sur l’expérience de deux joueurs présents lors de la finale de la Coupe du Monde U19 FIBA 2019, et enfin finir avec l’Australie. Comment analysez-vous ce groupe ?
    C’est sûr qu’il n’est pas facile. Les Européens sont toujours redoutables, comme nous l’avions vu en 2009. Les Maliens sont athlétiques et puissants. Et l’Australie est à chaque fois un adversaire délicat à manœuvrer. Il faudra juste que nous appliquions nos plans de match à la lettre.

    Qu’avez-vous retenu de votre expérience dans ce tournoi il y a 12 ans, avec le défi d’affronter des styles de jeu complètement différents d’un match à l’autre, avec une opposition qui rêve toujours de faire tomber les USA ? Quels seront les principaux messages que vous transmettrez à votre équipe, en particulier pour gérer les moments les plus chauds ?
    De s’appuyer sur notre défense et d’avoir confiance les uns dans les autres. Nous savons que nous devrons faire face à une grande adversité, mais que nous avons les moyens de la surmonter tous ensemble.

    Quel est l’objectif des USA dans ce tournoi et quoi doit faire la sélection américaine pour l’atteindre ?
    Notre objectif est d’aller en Lettonie et de jouer notre meilleur basket. Cela signifie avant tout une chose : défendre. Nous sommes conscients de la difficulté de cette entreprise, mais nous sommes impatients de relever le défi.

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