Ce qu'il faut retenir des récentes confrontations entre l'Australie et le Japon
Le succès 2-1 du Japon dans la mini-série de matchs contre l'Australie a fourni quelques indications en vue de la Coupe du Monde Féminine FIBA 2022.
SYDNEY (Australie) - Le succès 2-1 du Japon dans la mini-série de matchs contre l'Australie a fourni quelques indications en vue de la Coupe du Monde Féminine FIBA 2022.
Les "Opals" ont remporté le premier match 72-66, le Japon s'adjugeant les deux matchs suivants d'abord 56-55, puis 69-67.
Quelles sont les leçons à retirer de ces trois rencontres ? Notre spécialiste maison Paul Nilsen donne son avis :
Le futur des Opals est prometteur
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Les fans de l'Australie, de nature optimiste, auront tendance à penser que leur équipe favorite sera prête d'ici Sydney en fin d'été. Ces matchs ont en effet permis de confirmer que l'Australie peut entrevoir le futur avec une certaine sérénité. Mais peut-être juste pas dans les 4-5 prochains mois.
Il y a beaucoup de néophytes à ce niveau et une belle carrière internationale leur est promise. L'édition de cette année semble toutefois survenir un peu trop tôt. Même si la nation hôte est capable d'aller loin dans le tournoi si tout se met parfaitement en place, le podium semble un objectif un peu trop ambitieux. En cas d'échec, les fans australiens pourront se consoler en songeant qu'avec des jeunes femmes comme Jade Melbourne, Shyla Heal et Anneli Maley, pour n'en citer que quelques-unes, le futur s'annonce très prometteur.
Est-ce que le Japon subit le contrecoup des JO ?
La sélection du coach Toru Onzuka a perdu de sa légendaire intensité. Un phénomène passager ?
Oui, le Japon a gagné la FIBA Women's AsiaCup l'année passée après une formidable médaille d'argent aux JO, mais le visage montré ces derniers jours ne ressemble pas à celui qu'il a affiché en préparation du Tournoi Olympique et durant celui-ci. Les Japonaises ont-elles perdu un peu de leur éclat, une situation compréhensible après leurs exploits à Tokyo ?
Même si ce groupe de joueuses et son staff sont des gros travailleurs, ils n'ont eu que 'Tokyo, Tokyo, Tokyo' à l'esprit pendant quatre ans. L'objectif principal désormais derrière eux, les Japonaises sont peut-être vidées mentalement (inconsciemment), ce qui pourrait expliquer le manque de panache, d'intensité et d'adresse aux tirs affiché en Australie.
Certes, le légendaire coach Tom Hovasse s'occupe désormais de la sélection masculine et Toru Onzuka a besoin de temps pour imposer son style, mais le mal est-il éventuellement plus profond ? Oui, le Japon a gagné la série 2-1, mais il a été médiocre durant le Tournoi de Qualification d'Osaka en février dernier. Il sera intéressant de voir si les Japonaises parviendront à retrouver de leur verve d'ici Sydney. C'est un impératif pour elles.
L'Australie mise sur le collectif
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La dernière fois que les Opals ont participé à la Coupe du Monde Féminine FIBA, elles se sont hissées jusqu'en finale de l'événement, dans le sillage de l'inarrêtable superstar Liz Cambage. Cette fois, l'option de centrer le jeu sur elle n'existera simplement pas. Cela signifie que l'Australie devra s'appuyer sur sa force collective.
Sandy Brondello l'avait souligné au Tournoi de Qualification de Belgrade et ses joueuses ont parfaitement suivi les consignes lors de ces trois matchs contre le Japon. Elles ont réussi à ralentir les d'habitudes très rapides Japonaises et même si elles ont parfois eu de la peine en attaque, elles ont constamment cherché à faire circuler le ballon. Elles semblent dans une excellente dynamique et c'est une très bonne nouvelle pour l'Australie.
Les deux équipes ont besoin de leurs stars
Rui Machida, détentrice du record d'assists en un match des JO, n'était pas là pour disputer cette mini-série
Cette mini-série a été très utile pour les deux nations, car elle a permis à certaines joueuses de grapiller du temps de jeu et de se montrer dans l'optique d'une place dans la sélection définitive qui prendra part au tournoi mondial à Sydney. Mais l'absence des stars (principalement engagées actuellement en WNBA) s'est fait sentir. Si vous rajoutez ne serait-ce que deux joueuses par équipe - Sami Whitcomb et Bec Allen pour les Opals, Ramu Tokashiki et Rui Machida pour le Japon - le niveau de jeu augmente tout de suite considérablement.
En résumé, ces trois matchs ont donné quelques informations intéressantes, mais ils n'ont pas permis de se faire une vraie opinion sur les possibles ambitions de chaque équipe à la Coupe du Monde Féminine FIBA 2022.
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