28/02/2020
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Le projet 'Basketball For Good' de l'IBF laisse un héritage à Madagascar

ANTANANARIVO (Madagascar) - Après trois années de succès, le premier projet Basketball For Good de la Fondation Internationale de Basketball (IBF) touche à sa fin. Cependant, son héritage durera encore de nombreuses années.

L'IBF a travaillé avec la Fédération Malagasy de Basketball pour trouver la meilleure façon d'utiliser ce sport pour aider les communautés locales.

"Ce projet a prouvé que le basketball est un outil excellent pour favoriser le développement social."
- Domoina Rakotomanga

Le projet a été lancé en 2016 dans 2 écoles de la capitale malgache Antananarivo (EPP Antsararay et CEG 67 ha). 50 filles et 50 garçons de chaque école ont reçu des entraînements de basketball. En outre, une cantine scolaire a été mise en place pour desservir les écoles. Au total, 672 enfants ont bénéficié du programme.

Chaque année, 250 kits scolaires comprenant des sacs à dos, des cahiers, des stylos ont été distribués aux enfants. La mère de Tsiresy, un enfant participant au programme, a déclaré que les kits scolaires et la cantine constituaient une aide financière importante puisqu'elle devait subvenir aux besoins de 8 enfants. 

La directrice de CEG 67 ha, Jocelyne Rakotoanosy, a vu les enfants du programme s'épanouir sur le terrain et en dehors. Les résultats de leur tests de l'école nationale ont augmenté et ils ont participé à divers tournois interscolaires. Le projet a également donné de nouvelles perspectives à ses élèves.

Après trois ans, la participation de l'IBF a pris fin, mais le projet a laissé un héritage.

Le secrétaire exécutif de la Fédération Malagasy de Basketball, Domoina Rakotomanga, assure que pour les deux écoles, l'apprentissage et l'éducation par le basketball se poursuit. 

"Au-delà du sport lui-même, les enfants ont appris à développer d'autres valeurs fondamentales telles que le respect de soi et des autres, l'amitié et l'excellence."- Jean-Michel Ramaroson, Président de la Fédération Malagasy de Basketball et membre du Bureau Central de la FIBA

Pour le CEG 67 ha, les entraînements de basket se poursuivent tous les mercredis après-midi et samedis matin et sont dirigés par 3 entraîneurs ainsi que le responsable du site. En plus des enfants de l'école, d'autres enfants vivant à proximité participent également aux entraînements. Actuellement, il y a environ 60 enfants par entraînement, filles et garçons confondus. Le CEG continuera d'être représenté dans les sports scolaires en 2020.

Pour le EPP Antsararay, l'entraîneur Donna, qui est également professeur d'école, continue à superviser les séances de basketball du mardi et du jeudi après-midi, pour les enfants de la 8e et de la 7e. Il est assisté d'un nouveau professeur de basketball, M. Aro. En outre, tous les matins de 7 à 8 heures, une séance d'éducation physique lié au basketball a lieu sur le terrain.

L'école est en pleine préparation pour participer aux sports scolaires de 2020. 

Les deux écoles continuent à mobiliser leurs enfants par le biais du basket, l'utilisant comme une aide efficace à l'éducation.

Pour beaucoup d'enfants participant au projet, le basket est devenu une partie intégrante de leur vie. Erica, ancienne élève du EPP Antsrararay, a poursuivi ses études après avoir réussi ses examens. Elle a rejoint un club de basketball pour continuer à pratiquer ce sport. 

Rabe Sandra Fabrice est professeur d'éducation physique au CEG 67 ha. Grâce à ce projet, il a pu participer à des cours de formation et est aujourd'hui entraîneur de basketball. Il est maintenant pleinement intégré à l'école en tant qu'entraîneur et a pu créer un club. Il s'est engagé à poursuivre les efforts entrepris par le projet IBF.

La directrice du EPP Antsararay, Sahondra Ramanandraisoa, explique que le projet a contribué à développer les capacités physiques et intellectuelles des enfants. Les élèves ont également de meilleures relations les uns avec les autres.

Elle a également déclaré que grâce au projet, l'école dispose maintenant de meilleures infrastructures, à savoir un tout nouveau terrain et des toilettes.

Domoina Rakotomanga explique : "si nous sortons le basket-ball de son contexte sportif, le jeu peut être un outil éducatif pour les enfants. En outre, ce projet a prouvé que le basket-ball est un outil formidable pour favoriser le développement social".

Jean-Michel Ramaroson, Président de la Fédération Malagasy de Basketball et membre du Bureau Central de la FIBA, conclu, "le basketball est une véritable école de la vie et, au-delà du sport lui-même, les enfants ont appris à développer d'autres valeurs fondamentales telles que le respect de soi et des autres, l'amitié et l'excellence, car l'environnement de travail prévu pour les activités leur a permis de dépasser leur cadre habituel. Le programme a laissé un héritage évident aux deux écoles, la durabilité reste le défi".

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