Pour Luis Costa, jouer en équipe nationale est un privilège
Après avoir passé des années à rêver de jouer en équipe nationale d’Angola, il y a de cela trois décennies, Luis Costa y est arrivé, à force d’efforts, de travail acharné et de détermination.
BENGUELA (Angola) - Après avoir passé des années à rêver de jouer en équipe nationale d’Angola, il y a de cela trois décennies, Luis Costa y est arrivé, à force d’efforts, de travail acharné et de détermination.
Il n’a pas fallu longtemps à Mario Palma, coach d’alors, pour remarquer les qualités de Costa et l’inviter à un camp d’entraînement au Portugal, dans le cadre de la préparation pour le FIBA AfroBasket 2001 au Maroc.
« TOUT ATHLÈTE RÊVE DE JOUER POUR SON ÉQUIPE NATIONALE. J’AI ADOPTÉ CETTE MENTALITÉ TRÈS TÔT DANS MA CARRIÈRE, LORSQUE J’ÉTAIS LE TÉMOIN DE LA MONTÉE EN PUISSANCE DE L’ANGOLA SUR LE CONTINENT. »
Costa n’a finalement pas trouvé une place dans l’effectif qui est allé au Maroc en 2001, mais cette étape a été marquante dans sa carrière.
« Pour nous les Angolais, l’équipe nationale est une institution. C’est l’une des organisations les plus appréciées du pays », note Costa, désormais membre de la fédération angolaise de basketball (FAB).
Ancien ailier connu pour son agressivité des deux côtés du terrain, Costa a ensuite contribué aux titres continentaux remportés en 2007 et en 2009.
Luis Costa a aidé l'Angola à décrocher le titre au FIBA AfroBasket 2009 en Libye
Participer aux JO de Beijing en 2008 a été la cerise sur le gâteau, reconnaît Costa.
L’Angola étant l’hôte de cette première fenêtre des Éliminatoires Zone Afrique de la Coupe du Monde FIBA 2023, dans sa ville natale de Benguela, Costa a pris le temps de s’entretenir avec FIBA.basketball.
« Les occasions de porter le maillot de la sélection nationale ne se présentent pas souvent, souligne Costa, tout athlète rêve de jouer pour son équipe nationale. J’ai adopté cette mentalité très tôt dans ma carrière, lorsque j’étais le témoin de la montée en puissance de l’Angola sur le continent. »
Double champion continental, olympien à Beijing et possédant de nombreux titres nationaux, Costa estime que la Coupe du Monde FIBA 2023 a déjà commencé avec ces Éliminatoires Zone Afrique.
« Des personnes diront que la Coupe du Monde ne débutera que dans deux ans, mais selon moi, elle vient de commencer. Toutes les équipes devraient prendre très au sérieux les Éliminatoires de la compétition », commente l’Angolais de 43 ans.
Luis Costa en action lors du FIBA AfroBasket 2009
Le joueur de 1.95m insiste : « Grandir en regardant notre sélection nationale obtenir le respect en Afrique et partout dans le monde a nourri mes rêves de basketteur », relève Costa, qui a fait ses débuts dans le basket à l’âge de sept ans, en 1985, dans sa ville natale de Benguela, avant de rejoindre les clubs majeurs à Luanda.
« Même après toutes ces années depuis ma retraite, je n’arrive pas à décrire le sentiment que procure le port du maillot angolais et le fait de chanter l’hymne national. Cela a été une expérience unique. »
A-t-il gardé des bons souvenirs de sa carrière internationale ? « Beaucoup ! », répond sans hésiter Costa.
Dirk Nowitzki et l'Allemagne avaient battu l'Angola après trois prolongations au Japon en 2006
« Jouer pour une équipe nationale devrait être un privilège. C’est une expérience inédite, car elle vous permet de vous mesurer aux meilleurs joueurs du monde.
« La Coupe du Monde FIBA 2006 au Japon a été spéciale, parce qu’elle a marqué un changement de générations », indique Costa, sacré champion africain pour la première fois en 2007 à Luanda.
« Évoluer pour ce dernier événement chez moi à Benguela (où l’Angola a disputé la phase de groupes) a été le sommet de ma carrière. Cela a été tellement spécial de jouer devant mes amis, ma famille. C’était fantastique », se souvient Costa.
En finale, l’Angola avait battu le Cameroun 86-72.
« Même si nous avions eu la chance de jouer chez nous, le match n’avait pas été très plaisant à regarder pour nos fans. Il faut rendre hommage aux Camerounais, car ils n’avaient rien lâché. Nous avions atteint la finale en gagnant facilement nos matchs, mais le Cameroun nous avait considérablement gênés. L’organisation de la finale à la Cidadela Arena de Luanda avait occasionné énormément de pression pour notre équipe.
« Quand vous avez un gars avec quatre ou cinq titres nationaux à côté de vous sur le banc, vous comprenez les enjeux et cela vous motive. »
Quand on lui demande s’il est satisfait de son parcours, Costa rétorque : « Lorsque vous prenez votre retraite, le pire est d’analyser le passé et d’avoir le sentiment que vous auriez pu faire mieux. C’est pourquoi il est important de donner le meilleur de soi à chaque occasion, comme par exemple dans ces Éliminatoires de la Coupe du Monde », explique Costa.
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