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    Australie : l'heure de la revanche ?

    Il y a trois ans, l’Australie croyait pouvoir monter sur le podium des JO de Rio 2016, mais l’Espagne l’avait privée de cet honneur en la battant 89-88 dans le match pour la médaille de bronze.

    DONGGUAN (China) - Il y a trois ans, l’Australie croyait pouvoir monter sur le podium des JO de Rio 2016, mais l’Espagne l’avait privée de cet honneur en la battant 89-88 dans le match pour la médaille de bronze.

    Les Boomers n’ont pas oublié cette douloureuse expérience, qu’ils auront bien à l’esprit au moment d’affronter les Espagnols en demi-finale de la Coupe du Monde FIBA 2019 à Beijing.

    Patty Mills sera prêt à se venger. Il avait inscrit 30 points la dernière fois que l’Australie et l’Espagne avaient été opposées l’une à l’autre dans un tournoi senior majeur, mais ceux-ci n’avaient pas suffi à éviter la défaite d’un petit point dans la Carioca Arena de Rio de Janeiro. Mills semble en mission ici en Chine, se montrant le plus prolifique du tournoi aux points marqués, et nul doute qu’il attend impatiemment ce clash contre l’Espagne.

    Espagne : Le coach Sergio Scariolo a répété à de nombreuses reprises au cours de ce tournoi que la sélection espagnole présente cet été en Chine est complètement différente des précédentes, avec “moins d’atouts offensifs que par le passé”. Les victoires passent par la défense. Les chiffres confirment ses dires, puisque l’Espagne n’est que la 12e la plus efficace en attaque de la compétition, mais la 3e en efficacité défensive, derrière l’Argentine et les USA. Mais cela ne veut pas dire que les Espagnols manquent de talent en attaque. En effet, les 90 points inscrits contre la Pologne ont démontré que des joueurs comme Rudy Fernandez et Willy Hernangomez Geuer peuvent s’enflammer offensivement.

    Australie : Face à l’une des meilleures défenses du tournoi, le jeu rapide et fluide de l’Australie pourra apporter des solutions. Quand Patty Mills, Joe Ingles, Andrew Bogut, Aron Baynes, Matthew Dellavedova, Jock Landale, Chris Goulding, Nick Kay et les autres commencent à se trouver les yeux fermés, on comprend aisément pourquoi l’Australie a la 4e meilleur attaque de la Coupe du Monde, derrière la France, la Serbie et la Nouvelle-Zélande.

    Le duel : Marc Gasol vs Andrew Bogut. Gardez un œil sur ce duel entre ces deux intérieurs, car ils font partie des meilleurs passeurs de tous les temps à leur poste.

    La clé du match : La fraîcheur physique. Sergio Scariolo a pu accorder un jour de congé à ses joueurs après le triomphe contre la Pologne, histoire d’arriver frais en demi-finale. L’Australie, pour sa part, espérera retrouver la même harmonie que contre la République tchèque et poursuivre sur la lancée des deux derniers quart-temps.

    Le chiffre : À plus d’un titre, ce duel apparaît équilibré, mais il y a certaines choses qu’une équipe fait bien mieux que l’autre. L’Espagne, par exemple, est redoutable d’efficacité en contre-attaque. Elle récupère une moyenne de 8.0 ballons par match et elle les convertit en 17.0 points, ce qui signifie que les Boomers risquent de payer cher leur manque de précision. L’Australie est mieux rodée en attaque : elle transforme 40 % de ses tirs à trois points (5e du tournoi) et en moyenne, elle marque 6.7 points de plus dans la raquette que l’Espagne. Traduction : les Espagnols devront être au top dans les rotations défensives.

    Ils ont dit : "Je ne regarde que le défi qui se dresse devant nous. Nous verrons bien ce qu’il se passera. Le tableau est très ouvert, nous l’avons déjà dit. Je pense que nous avons la capacité d’élever notre niveau de compétitivité au fur et à mesure que les enjeux grandissent. Nous avons surtout été efficaces en défense. Le moment est venu." - Marc Gasol, intérieur de l'Espagne

    "Nous faisons suite à une fantastique génération, qui nous a appris à jouer avec cœur, et c’est ce que nous faisons. Nous jouons entre amis et c’est quelque chose de rare. Nous écrivons chaque jour une nouvelle page, bonne ou mauvaise. Nous avons réalisé un bon tournoi jusqu’à présent, mais nous n’avons encore rien accompli." - Ricky Rubio, meneur de l'Espagne

    "Nous nous souvenons de ce match. Cela fait trois ans qu’il nous tourmente. Cela aurait été notre première médaille. Nous en avons reparlé à de multiples reprises et cela fait encore mal aujourd’hui. Nous avons l’occasion de nous venger." - Andrew Bogut, intérieur de l'Australie

    "Nous avons pris le 4e rang des JO et c’était une sensation horrible. Nous nous sommes donné les moyens de nous racheter, à nous d’en profiter. Je pense que cette douleur nous a servi de guide depuis le début de la préparation et tout au long de la compétition. L’une des premières choses que j’ai entendues en rentrant dans les vestiaires, c’est ‘le travail n’est pas fini'." - Andrej Lemanis, coach de l'Australie

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