L'équipe des Philippines : un outsider à ne pas prendre à la légère

MANILA (Philippines) - Les Philippines savent la tâche extrêmement compliquée qui les attendra plus tard cette année en Chine, lors de la Coupe du Monde FIBA 2019.

Nous viendrons avec la conviction que nous pouvons remporter au moins une, voire deux rencontres. Ceci nous permettrait de nous qualifier pour le tour suivant." - Yeng Guiao

 
L'équipe des Philippines a pris connaissance samedi de ses adversaires du Groupe D, soit deux grandes nations européennes avec la Serbie et l’Italie, et un des poids lourds du basket africain avec l’Angola.

Le coach des ‘Gilas’ Yeng Guiao a tout de suite souligné le niveau de difficulté qui attend son équipe à Foshan, ville où se dérouleront tous les matchs du Groupe D.

"Nous ne serons les favoris d’aucune de nos rencontres," lance Guiao. "Mais nous n’allons pas en Chine pour simplement y faire de la figuration. Nous donnerons le meilleur de nous-mêmes."

 
Les Philippines ont le 3e classement le plus haut de ce Groupe au 'FIBA Men’s Ranking, présenté par Nike', derrière la Serbie (4e) et l’Italie (13e). Elles pointent au 31e rang, tandis que l’Angola est 39e.

Ce sera la sixième participation des Philippines à la Coupe du Monde et la seconde consécutive. En 2014 en Espagne, les Filipinos s’étaient illustrés en gênant considérablement des nations reconnues comme la Croatie, l’Argentine et le Porto Rico. Ils avaient conclu la compétition avec un succès (contre le Sénégal) et quatre défaites.

 
Pour cette édition 2019, le coach et sa troupe souhaitent créer la surprise dans leur groupe et gagner plus de matchs qu’il y a cinq ans.

"Nous sommes les plus faibles de notre groupe, mais nous viendrons avec la conviction que nous pouvons remporter au moins une, voire deux rencontres," déclare-t-il. "Ceci nous permettrait de nous qualifier pour le tour suivant."

Réputé en Philippine Basketball Association (PBA) pour son sens tactique très aiguisé, coach Yeng s'est montré plutôt prudent dans l'analyse des futurs adversaires de sa sélection.

"S'il y a un pays que nous pensons peut-être pouvoir battre, c'est l'Angola," lâche-t-il. "La Serbie est vraiment une nation dominante, appartenant au sommet de la hiérarchie mondiale. Pareil avec l'Italie. Et je ne crois pas que ces équipes feront l'erreur de nous prendre de haut, elles vont aussi bien se préparer que nous."

Le vétéran Gabe Norwood fait écho à son coach, soulignant à quel point il est fier de voir les Philippines parmi les meilleures équipes du monde et réitérant son optimisme quant à la préparation à venir de sa sélection nationale.

"Le simple fait de se retrouver à nouveau au sein de l'élite mondiale est fantastique," dit-il à l'issue du tirage au sort. "La préparation et la composition de l'équipe seront déterminées par les coachs, et je suis convaincu qu'ils investisseront tout le temps nécessaire d'ici la Coupe du Monde pour préparer au mieux la compétition."

 

Les Philippines sont l'unique pays en dehors d'Europe et des Amériques à être monté sur un podium de Coupe du Monde FIBA. Cela date de la période où les 'Gilas' ne gagnaient pas seulement un match, soit il y a 45 ans, lors de la Coupe du Monde 1974 au Porto Rico. Coach Yeng, Gabe et le reste de l'équipe nationale des Philippines aimeraient faire au moins aussi bien cet été en Chine.

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