Pour Sebas Saiz, jouer en équipe nationale est le rêve de tout joueur
Sebas Saiz dit concrétiser un rêve à chaque fois qu'il enfile un maillot portant le mot 'Espagne', que ce soit en entraînement ou en match.
SAN CRISTOBAL DE LA LAGUNA - Sebas Saiz dit concrétiser un rêve à chaque fois qu'il enfile un maillot portant le mot 'Espagne', que ce soit en entraînement ou en match.
L'intérieur de 24 ans a pris part à tous les dix matchs de l'Espagne au cours des Éliminatoires Zone Europe pour la Coupe du Monde FIBA 2019 et il a contribué à la qualification de son pays pour la compétition qui aura lieu en Chine cet été (31 août-15 septembre).
"CHAQUE MINUTE COMPTE. IL EST IMPORTANT QUE TOUT LE MONDE TE CONNAISSE MIEUX POUR AVOIR UNE CHANCE D'ÊTRE DU VOYAGE."
Ce serait d'autant plus spécial pour Saiz s'il venait à être sélectionné pour disputer cette Coupe du Monde, qui regroupera pour la toute première fois 32 équipes nationales. Pour avoir des chances de figurer dans l'effectif définitif de l'Espagne, Saiz devra continuer à se montrer sous son meilleur visage lors des entraînements à venir et des matchs de l'ultime fenêtre des Éliminatoires.
"Chaque minute compte," dit-il. "Il est important que tout le monde te connaisse mieux pour avoir une chance d'être du voyage. Je ne sais pas si j'irai en Chine, mais je serai prêt si je suis sélectionné."
Saiz a beaucoup d'arguments à faire valoir. Il saute haut et travaille avec acharnement sous les paniers. Il a réussi d'excellentes séquences avec sa sélection nationale, qui aborde la dernière fenêtre en tête du Groupe I avec un bilan de 8-2. À l'occasion du tout premier match des Éliminatoires de l'Espagne, une victoire 79-66 au Monténégro en novembre 2017, Saiz avait par exemple compilé 9 points et 9 rebonds en juste 14 minutes.
Lors de la seconde rencontre contre la Slovénie, championne d'Europe en titre, remportée 83-72 à Ljubljana en juin dernier, le basketteur de 24 ans a cumulé 10 points, 11 rebonds et 2 contres. Son meilleur match offensif a été son dernier, avec 12 points pour aider l'Espagne à s'imposer à domicile 72-68 contre l'Ukraine, un résultat qui a validé la qualification des Espagnols pour la Coupe du Monde.
L'Espagne conclura sa campagne qualificative avec un déplacement en Lettonie le 22 février et un clash contre la Turquie le 25 février à San Cristobal de la Laguna. Ce dernier affrontement sera un peu la cerise sur le gâteau pour Saiz, puisqu'il se déroulera sur le terrain de son club d'Iberostar Tenerife, un des leaders de la Basketball Champions League.
Au classement, l'Espagne est talonnée par la Turquie (7-3), qui a gagné la première confrontation entre les deux nations lors de la fenêtre précédente, tandis que le Monténégro et la Lettonie (tous deux à 6-4) sont respectivement troisième et quatrième. Comme l'Espagne, la Turquie a déjà sa qualification en poche. Il ne reste plus que la troisième - et dernière - place qualificative du Groupe I en jeu, et l'Ukraine (5-5) a encore son mot à dire.
"Cela va être dur (contre la Lettonie)," avertit Saiz. "Nous jouerons chez eux. Nous nous attendons à un match difficile. Ils doivent absolument l'emporter. Ils ont besoin de cette victoire pour entretenir leurs espoirs de Coupe du Monde. Ce sera un bon match, intéressant."
Saiz a marqué 7 points et pris 4 rebonds lors du succès de l'Espagne 85-82 contre la Lettonie à Madrid
Saiz prévient : l'Espagne n'a aucunement l'intention de lever le pied, en dépit de sa qualification déjà acquise.
"Nous allons aborder ces matchs avec la même mentalité que d'habitude," souligne-t-il. "Vous jouez pour l'équipe nationale et aux côtés de formidables joueurs, les meilleurs de tous les pays. Nous avons déjà affrontés ces deux équipes, donc il n'y aura pas trop de surprises.
"Nous jouons pour gagner. C'est tout. Peu importe si c'est pour se qualifier ou pour accéder à une finale - c'est un match. Et l'objectif est toujours la victoire."
Qu'il soit finalement du voyage en Chine ou pas, Saiz affirme avoir beaucoup appris au cours de cette campagne qualificative.
"Apprendre au contact de ces grands joueurs et coaches m'a énormément aidé," déclare-t-il. "(Le coach de l'Espagne) Sergio (Scariolo) est fantastique. C'est génial de prendre part à toutes ces étapes, avec tous ces joueurs différents, et de se retrouver face à ce qu'il se fait de mieux.
"À chaque match de l'équipe nationale, j'apprends quelque chose. J'espère pouvoir représenter longtemps mon pays et continuer à apprendre."
La fierté est également un élément dont il faut tenir compte.
"Cela veut tout dire," poursuit-il. "À la fin, jouer en équipe nationale et représenter son pays est un des rêves de tout joueur. L'équipe nationale d'Espagne est au sommet de l'élite mondiale depuis de si nombreuses années, en faire partie est donc quelque chose d'incroyable."
FIBA