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    Beiran a dû s'armer de patience pour imiter son père

    TENERIFE (FIBA Basketball World Cup 2019 European Qualifiers) - Javier Beiran a dû s'armer de beaucoup de patience, mais il a finalement fait ses débuts avec l'Espagne la semaine passée, à l'occasion...

    TENERIFE (FIBA Basketball World Cup 2019 European Qualifiers) - Javier Beiran a dû s'armer de beaucoup de patience, mais il a finalement fait ses débuts avec l'Espagne la semaine passée, à l'occasion des Éliminatoires pour la Coupe du Monde FIBA 2019.

    Le basketteur de 30 ans n'a pas seulement porté le maillot de la sélection espagnole pour la première fois, il a également enfin pu suivre les traces de son père.

    Ce dernier, Jose Manuel Beiran, a été sélectionné à 26 reprises et il a figuré dans l'effectif qui a remporté la médaille d'argent des JO de 1984.

    Contre la Biélorussie, Beiran a transformé sa première tentative à trois points, en inscrivant par la suite trois autres. Il a marqué 13 points dans le succès 84-82 de l'Espagne. Alors qu'il lui aura fallu plus de dix ans pour accéder à l'équipe senior depuis sa campagne au Championnat d'Europe U20 FIBA, aux côtés de Sergio Llull, Beiran a enfin eu sa chance avec les seniors. Une chance qu'il a su saisir.

    "Ça en valait la peine," dit Beiran à El Mundo. "Il y a une sorte de justice poétique dans mon (premier) tir à trois points. J'avais en tête toutes les fois où je n'avais pas pu être là. J'espère que je disputerai beaucoup d'autres matches." 

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    Beiran n'est pas le premier joueur dont le père a figuré en équipe nationale.

    Pepe Laso et son fils Pablo (coach actuel du Real Madrid), Josep Maria Jofresa et ses fils Rafael et Tomas, ont tous porté les couleurs de l'Espagne. Tout comme Jose Maria Soler et son fils Jordi.

    Beiran était tout heureux de pouvoir imiter son père, "même s'il garde un avantage grâce à sa médaille aux JO. J'espère me rapprocher de ça."

    Beiran faisait partie des candidats pour les JO de Rio 2016, mais il avait finalement été écarté par le coach Sergio Scariolo. Il s'est servi de cette décision.

    "C'était une grande déception, mais j'ai réalisé que je devais travailler plus dur et rendre la tâche du coach national plus difficile," dit-il.

    Je sais que le coach devra sélectionner les meilleurs, mais j'espère que certains d'entre nous (des deux premières fenêtres) arriveront à se faire une place pour la Coupe du Monde.Beiran

    La saison dernière, Beiran s'est déchiré le ligament croisé d'un genou et il n'avait ainsi pas pu vraiment participer au triomphe d'Iberostar Tenerife en Basketball Champions League. Malgré cela, Scariolo l'avait invité à prendre part à la préparation du FIBA EuroBasket 2017. Beiran avait poliment décliné l'invitation.

    "Cela m'a fait mal, parce que j'étais aux portes de l'équipe nationale. Mais il me fallait penser au futur et je savais que je devais impérativement être à 100 % pour être là," confie-t-il. "Je savais que j'aurais une autre opportunité et je suis sûr que j'en aurai encore d'autres."

    Concernant les blessures qui ont émaillé sa carrière, Beiran croit en l'adage "Ce qui ne te tue pas te rend plus fort".

    Les chances de sélection de Beiran ont pris l'ascenceur avec ses performances au sein d'Iberostar Tenerife

    "J'ai des cicatrices physiques et mentales qui m'ont rendu plus fort," affirme-t-il. "J'aurais préféré que ça n'arrive jamais et j'espère que ça ne se reproduira pas.

    "Je pense qu'à quelque part, ça m'a fait du bien. Je serai un meilleur joueur pour le restant de ma carrière."

    Qu'en est-il de la compétition interne pour les places dans l'effectif espagnol ? Plus de joueurs seront disponibles pour les deux prochaines fenêtres qualificatives et si, comme prévu, l'Espagne se qualifie pour la Coupe du Monde, Scariolo aura des choix délicats à faire.

    "Je sais que le coach devra sélectionner les meilleurs, mais j'espère que certains d'entre nous (des deux premières fenêtres) arriveront à se faire une place pour la Coupe du Monde. C'est l'un de mes objectifs, de continuer à jouer dans ces fenêtres et de rendre son choix plus difficile."

    Beiran a aussi participé à la victoire (79-67) à Saragosse devant 10'000 spectateurs, contribuant au quatrième succès consécutif de l'Espagne, synonyme de qualification pour la seconde phase des Éliminatoires Zone Europe.

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