LE CAIRE (Égypte) – Les championnes du Sénégal, ASC Ville de Dakar, et l’Armée Patriotique Rwandaise (APR) ont conclu la Phase de Groupe de la Women’s Basketball League Africa 2025 par des victoires, s’adjugeant les deux premières places du Groupe C.
ASCD a signé un troisième succès consécutif en dominant les nouvelles venues Bravehearts, 88-45, bouclant ainsi la phase de groupes sans le moindre faux pas.
De leur côté, les médaillées de bronze en titre, l’APR, battues lors de leur entrée en lice face aux Sénégalaises, terminent avec un bilan de 2-1 après avoir renversé la CNSS de RD Congo 89-66.
Ci-dessous, retour sur les deux rencontres disputées mercredi.
Matharu frôle le record 2025 et ASCD passe en 3-0
Pour ses débuts sur la scène continentale, la meneuse américaine Aliyah Matharu a poursuivi sur sa lancée, convertissant 12 tirs tout en ajoutant deux paniers à trois points et sept lancers francs pour un total de 33 points.
Elle échoue à un point du record établi la veille par Kayana Traylor (REG), auteure de 34 unités lors de la victoire 81-53 face à Friend’s Basketball Association. Matharu complète sa performance avec 6 rebonds, 5 passes décisives et 4 interceptions.
Pendant qu’elle dictait le tempo offensif, Ndoumbe Mbodj et Mame Khoudia Fall ont dominé le secteur intérieur avec respectivement 18 et 15 rebonds. Fall, impeccable près du cercle avec 17 points, signe le seul double-double de la rencontre côté vainqueur.
Très présente défensivement, elle ajoute 6 contres et 4 interceptions, pour une évaluation de 35. Mbodj finit à un point d’un double-double.
Après la rencontre, Aliyah Matharu a expliqué : "Le match s’est déroulé comme il pouvait face à une équipe qui n’est pas au même niveau que nous, et dans ces moments-là, c’est difficile de rester concentrées sur les petits détails, car tout le monde veut faire la différence seule. En seconde période, nous avons beaucoup mieux joué ensemble et nous n’avons pas laissé leur momentum nous perturber."
Interrogée sur le record manqué, elle ajoute : "Je m’en veux d’avoir laissé filer trois lancers francs, c’est du capital facile qu’il faut absolument convertir. Mais je ne savais même pas où j’en étais, et je n’étais pas en train de chercher un record."
À l’approche des quarts de finale, malgré un effectif relativement jeune, elle poursuit : "Tout dépend de la préparation. Nous étions toutes très motivées de venir ici pour montrer que nous avons notre place parmi les meilleures. Notre priorité, c’est de nous concentrer sur nous-mêmes et de ne pas nous laisser distraire par ce que font les autres équipes. Nous appliquons ce que les coaches nous demandent, et c’est comme ça qu’on gagne."
Le double-double de Yacine Diop propulse l’APR
L’APR a surmonté un deuxième quart-temps compliqué, durant lequel la CNSS est revenue dangereusement à quatre points à la pause (36-32), avant de dominer la seconde période pour s’imposer de 23 points (89-66) et décrocher la deuxième place du Groupe C.
Pour la deuxième fois consécutive, Yacine Diop a guidé son équipe vers la victoire. Elle termine meilleure marqueuse avec 24 points grâce à un 9 sur 12 au tir, dont deux paniers à trois points, tout en complétant un double-double avec 11 rebonds, dont 10 défensifs.
Elle ajoute 3 passes décisives et autant d’interceptions pour une évaluation de 34.
Par ailleurs, Kiersten Bell, triple championne WNBA, a atteint pour la première fois la barre des dix points dans ce tournoi, terminant deuxième marqueuse de l’APR avec 18 unités, accompagnées de 8 rebonds et 4 contres. Ses six balles perdues plombent toutefois son évaluation à 12.
Trois autres joueuses – Italee Lucas, Kamba Yoro Diakite et Assouma Uwizeye – franchissent la barre des dix points. Uwizeye, très utilisée (près de 34 minutes), signe 12 points et manque le double-double pour un rebond.
L’ailière rwandaise explique : "Nous sommes heureuses de la manière dont nous avons gagné. La CNSS est une bonne équipe, elle nous a obligées à élever notre niveau en vue des quarts. Nous avons tiré beaucoup d’enseignements de ce match, notamment sur la défense en transition et la gestion du ballon. Nous devons mieux protéger le ballon et mieux rebondir dans les matchs à élimination directe."
De son côté, Diop reconnaît que l’équipe a eu du mal à comprendre ce qui n’allait pas en deuxième période : "Le deuxième quart-temps a été très mauvais, trop de pertes de balle, mais nous savions que nous pouvions faire mieux et c’est ce que nous avons fait en seconde mi-temps. Mais pour la suite, on ne peut pas se permettre une telle prestation. Les adversaires seront plus solides des deux côtés du terrain, et si on veut aller jusqu’au bout, ça ne doit plus arriver."
FIBA