L'Angola peut compter sur l'expérience de Leonel Paulo
Lorsque vous avez disputé cinq éditions du FIBA AfroBasket, deux Coupes du Monde FIBA et une Olympiade, vous possédez forcément une énorme expérience et un certain contentement doit vous habiter.
YAOUNDÉ (Cameroun) - Lorsque vous avez disputé cinq éditions du FIBA AfroBasket, deux Coupes du Monde FIBA et une Olympiade, vous possédez forcément une énorme expérience et un certain contentement doit vous habiter.
Souvent, les joueurs de basket avec un tel pedigree sur la scène continentale ne semblent pas très préoccupés à rajouter des lignes à leur palmarès. Ce n'est toutefois pas le cas de l'Angolais Leonel Ditutala Paulo : il en veut davantage.
À 34 ans et comptant parmi les Angolais toujours actifs les plus expérimentés, la passion de Paulo pour sa discipline favorite n'a pas faibli. Il vise la qualification pour la phase finale du FIBA AfroBasket 2021, ce qui constituerait sa sixième apparition dans le tournoi majeur africain.
"J'AIME NOTRE ESPRIT D'ÉQUIPE ACTUEL. LES PLUS JEUNES ONT ENVIE D'APPRENDRE ET CELA NOUS FACILITE LES CHOSES."
Au sein d'une sélection angolaise ayant choisi de faire la part belle à la jeunesse, cet ailier apporte deux décennies de basket au très haut niveau avec une idée en tête : guider sa nation jusqu'à Kigali (Rwanda).
"J'ai déjà tout vécu au cours de ma carrière, mais je suis toujours animé de la même passion pour ce sport," confie Paulo dans un entretien accordé à FIBA.basketball.
"Chaque matin, dès le réveil, je trouve des raisons de continuer à m'investir et à travailler. Je me dis que tant que je suis en bonne santé, je peux encore progresser et qu'ainsi je vais continuer à jouer.
"Les adversaires changent, les défis se renouvellent, et pour notre équipe, l'objectif est d'aller chercher la qualification pour le FIBA AfroBasket 2021. Je sais à quel point ceci est important et j'espère que mon expérience accumulée dans ces compétitions pourra nous aider à atteindre notre but," ajoute Paulo.
Leonel Paulo and @kamoras put on a show for Angola 🇦🇴 at the #FIBAWC!#AngolaGotGame pic.twitter.com/rjnbCFr450
— Basketball World Cup (@FIBAWC) September 25, 2019
"L'Angola fait partie des grandes nations du basket africain et tout le monde au pays est déçu quand nous perdons un match."
Double champion continental (2009 et 2013), Paulo appartient à une génération dorée qui a participé à quatre finales du FIBA AfroBasket consécutives, de 2009 à 2015, prenant le 2e rang en 2011 et 2015.
Olympien en 2008 à Beijing (Chine), il est encore aujourd'hui furieux à propos de la défaite 66-51 contre le Sénégal au premier tour de ces Éliminatoires en novembre dernier. Il admet toutefois que les autres équipes du Groupe B - Sénégal, Mozambique et Kenya - ont beaucoup de qualités et qu'elles ont les moyens d'inquiéter l'Angola.
"Ce sont de solides équipes, qui pratiquent du bon basket," note Paulo.
"Le Sénégal a été régulier récemment et il a une excellente formation. Le Mozambique et le Kenya ne peuvent pas être pris à la légère.
"Lorsque vous affrontez ce genre d'opposants, vous devez rester très concentrés et éviter les erreurs.
"Comme à chaque fois, l'objectif principal est de bien jouer et d'amener du bonheur à nos fans, mais même si les choses se compliquent un peu, nous devrions être en mesure d'obtenir notre qualification pour le FIBA AfroBasket. Nous sommes en mission pour l'atteindre."
La sélection angolaise est de plus en plus sous l'influence de la nouvelle génération. Paulo reconnaît qu'il lui faudra du temps pour exprimer son plein potentiel et susciter l'enthousiasme de ses fans.
Le joueur de 1.98m est tout heureux de pouvoir encadrer les jeunes, bien épaulé par l'ancien MVP du FIBA AfroBasket Carlos Morais, qui a lui pris part à sept (!) éditions du tournoi continental depuis 2005, avec quatre sacres au passage.
"Nous avons une équipe jeune et c'est idéal de pouvoir compter sur la présence d'un gars comme Carlos, qui a disputé sept FIBA AfroBasket," souligne Paulo.
"À nous deux, nous totalisons 12 FIBA AfroBaskets, il y a donc une bonne dose d'expérience amassée au fil des ans. Carlos et moi sommes des vétérans et nous essayons de servir de modèles pour ces jeunes.
"Nous leur parlons de l'attitude à adopter tout au long de leur carrière et les aidons à bien se placer sur le terrain, du comportement à avoir en cas d'avance ou de retard au score. La plupart de ces choses n'ont rien à voir avec le talent, elles s'apprennent avec le temps.
"J'aime notre esprit d'équipe actuel. Les plus jeunes ont envie d'apprendre et cela nous facilite les choses," explique-t-il.
L'Angola débute cette ultime fenêtre des Éliminatoires avec un match contre le Mozambique le 19 février, puis il affrontera le Kenya le lendemain avant de finir avec un clash contre le Sénégal le 21 février.
Si les Angolais veulent frapper un grand coup dans cette compétition, Paulo estime qu'ils devront impérativement jouer avec beaucoup d'intensité.
"Lors de la fenêtre qualificative précédente, nous avions tendance à commencer lentement les matchs," souligne Paulo.
"Contre le Sénégal, nous étions menés 18-5 à la fin du premier quart-temps. C'est vraiment la pire manière d'entamer une rencontre.
"Nous devons démarrer pied au plancher. Il faut que nous empêchions nos adversaires de trouver leurs marques. Si nous y parvenons, il me paraît très improbable que nous rations la qualification pour le FIBA AfroBasket au Rwanda," conclut-il.
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