Découvrez les prétendants du Final Four : Peristeri bwin

BELGRADE (Serbie) - Vous ne vous souvenez pas de tout ce qui s'est passé lors du Final Four de Belgrade ? Ne vous inquiétez pas, nous sommes là pour vous !

Les chroniqueurs de BCL Igor Curkovic et Diccon Lloyd-Smeath ont suivi chaque seconde de la compétition depuis le début de la saison et ils n'aiment rien de plus que d'en parler. Nous leur avons donc demandé de dresser le portrait de tous les prétendants du Final Four. A présent, la troisième équipe à avoir décroché son ticket pour le Final Four, Peristeri bwin.

 

Igor : L'importance du basket-ball grec est bien connue, nous ne devrions donc pas être surpris de voir un club grec au Final Four, et pourtant, voir Peristeri bwin ici ne semblait pas être une certitude à un moment ou à un autre de la saison. Comment sont-ils arrivés à Belgrade ?

Diccon : On peut dire que ce n'était pas une certitude au début de la saison régulière. Le Groupe A n'aurait pas pu commencer plus mal pour l'entraîneur Vasilis Spanoulis et son équipe, qui ont perdu trois de leurs quatre premiers matches, contre Le Mans Sarthe Basket (à la fois à domicile et à l'extérieur) et contre Unicaja à Malaga.

Le seul succès de Peristeri au cours de cette période a été une victoire 87-70 sur Falco Szombathely à domicile. Le club grec a également remporté une victoire 90-87 à l'extérieur contre Falco immédiatement après, mais son destin n'a vraiment changé que lorsque les géants espagnols, Unicaja, sont arrivés à l'Andreas Papandreou arena lors de la 6e journée. Peristeri a réussi l'exploit de s'imposer 76-73 derrière un impressionnant double-double de Trevor Thompson (22 points, 11 rebonds) et de Jermaine Love (16 points).

Rytas Vilnius attendait Peristeri en Play-Ins, ce qui s'annonçait comme un défi difficile à relever. En réalité, Spanoulis et son équipe n'ont fait qu'une bouchée de leurs premiers matches à élimination directe en BCL cette saison. Une victoire dominante 110-92 à l'extérieur a été suivie d'une victoire 83-80 à domicile et ils se sont qualifiés pour le Round of 16. Ragland a affirmé son statut en réalisant deux doubles-doubles consécutifs : 25 points et 15 passes dans le premier match et 17 points et 10 passes dans le second.

 

Tout comme en saison régulière, Peristeri a connu un départ laborieux au Round of 16, perdant les trois premiers matches contre l'Hapoel Bank Yahav Jerusalem, Lenovo Tenerife et Pinar Karsiyaka. À ce stade, une équipe de moindre importance aurait accepté son sort et se serait inclinée avec dignité dans le groupe le plus difficile du Round of 16.

Mais ce n'est pas le cas de cette équipe. Trois victoires consécutives ont permis à Joe Ragland de remporter le titre de MVP du mois de mars et à Spanoulis d'être nommé entraîneur du mois. La plus impressionnante de ces trois victoires a sans doute été le succès 76-61 sur Jérusalem à l'extérieur, avec la paire Ragland-Thompson qui a réalisé un double-double chacun : 16 points et 10 passes pour Ragland, 10 points et 11 rebonds pour Thompson.

La série de quarts de finale contre les champions en titre, Telekom Baskets Bonn, a nécessité un match 3 pour que Peristeri obtienne un ticket historique pour le Final Four. L'équipe allemande a semblé forte en remportant le match 1 à domicile, mais une victoire dominante de Peristeri (90-62) en Grèce a renversé la vapeur, suivie d'une victoire tout aussi impressionnante (89-77) à Bonn dans le match 3 pour clore la série.

 

Igor : Peut-on dire que la plus grande star de l'équipe est en fait son entraîneur ? Vasilis Spanoulis est l'un des plus grands noms de l'histoire du basket-ball, et il semble que sa carrière d'entraîneur commence brillamment. Peut-on déjà parler de son empreinte en tant qu'entraîneur ?

Diccon : On peut tout à fait parler de l'empreinte de Spanoulis en tant qu'entraîneur. Qu'il s'agisse de la manière dont cette équipe a été gérée, ou de la manière dont sa ligne à trois arrières (Ragland, Elijah Mitrou-Long et Jermaine Love) a combiné 52 points pour remporter le match 3 contre Bonn, son empreinte est omniprésente dans la saison de Peristeri jusqu'à présent.

La statistique la plus marquante de cette équipe est leur taux d'efficacité offensive. Ils marquent 114 points pour 100 possessions, ce qui les place au sixième rang de la BCL cette saison, mais qui est tout à fait impressionnant dans le contexte de leur parcours. Il fallait que l'attaque soit au top pour que l'équipe remporte cinq de ses six matches depuis le début du mois de mars, face à des équipes comme Tenerife, Bonn, Jérusalem et Karsiyaka.

Igor : En 2018, l'AEK a tout gagné. L'AEK a atteint une autre finale en 2020, étant la seule équipe grecque à avoir atteint le Final Four jusqu'à la présence de Peristeri cette saison. Que doivent faire les hommes de Spanoulis pour rejoindre l'AEK sur la liste des vainqueurs de la BCL ?

Diccon : Le chemin à parcourir passe par une revanche sur Tenerife, avec qui ils sont à égalité 1-2. L'expérience des Canariens, qui abordent leur cinquième Final Four en huit ans, pourrait leur donner un avantage, mais lorsque Peristeri shoote bien, l'équipe grecque est à la hauteur de n'importe quel adversaire, y compris l'autre club espagnol avec lequel il a également fait 1-1 cette saison, Unicaja.

Lors de ses défaites, Peristeri a shooté à 34,6%, alors que lors de ses victoires, cette moyenne a grimpé à 49,9%. Il en va de même pour les tirs de loin. Dans les victoires, ils ont shooté à 40% à longue distance, contre 33,3% dans les défaites. Si les joueurs de Peristeri sont adroits, ils peuvent battre n'importe quelle équipe.

Igor : Chaque équipe a un point faible. Quel est le point faible de l'équipe grecque et comment y remédie-t-elle ?

Diccon : Ils ont besoin de physique et d'intensité en défense. L'attaque seule ne suffira pas à Belgrade. Spanoulis aime utiliser des cinq de petite taille et pour que celles-ci - ou en fait n'importe laquelle de leurs lignes - fonctionnent, ils doivent être prêts à lutter sur le plan défensif. Les joueurs devront se battre pour chaque rebond et pour gagner des matches contre des adversaires plus grands.

 

Igor : Que préférez-vous dans la saison de Peristeri ? Il peut s'agir d'un système (play), d'un joueur (player), d'un meneur de jeu (playcaller), d'une playlist, d'un jeu de mots (play on words)..

Diccon : C'est forcément Joe Ragland. Non seulement il détient le record de double-double en BCL, avec 16, mais il figure également dans quatre des cinq meilleures perfs aux passes décisives de la saison. Cela signifie qu'il a distribué 49 passes à Trevor Thompson, et que ces passes ont permis à Thompson de marquer 99 de ses 194 points.

Tout cela fait de ce duo le plus productif de la BCL cette saison. Il en va de même pour Ragland et Kenny Williams, Nemanja Dangubic et Leonidas Kaselakis. Personne d'autre n'a autant contribué à faire tourner son équipe cette saison que Ragland.