Le Mali surprend le Sénégal et tient sa première finale de l’AfroBasket

    Rapport de match

    Battu par le Sénégal en phase de groupes, le Mali a totalement changé la donne en demi-finale, samedi.

    LUANDA (Angola) – Le Mali a écrit une page d’histoire samedi en atteignant pour la première fois la finale de l’AfroBasket. Les Aigles ont dominé le Sénégal 88-80 au Pavilhão Multiusos de Luanda au terme d’un combat intense.

    Mahamane Coulibaly a été le grand artisan de cette victoire avec 23 points. Siriman Kanoute (15 points et 8 passes décisives) et Oumar Ballo (19 points) ont également joué un rôle majeur dans ce succès historique.

    En face, Jean Jacques Boissy (19 points), Brancou Badio (15) et Moustapha Diop (14) ont tenté de résister, mais ils n’ont rien pu faire face à un Mali transcendé.

    Lors de la phase de groupes, les Lions de la Teranga, sous les ordres de Desagana Diop, avaient pourtant eu le dernier mot face au Mali (80-70).

    Aliou Diarra a été freiné par les fautes, limité à 4 points et 5 rebonds en première mi-temps. Avec trois fautes à son compte, Diarra a été rappelé au banc par Alhadji Dicko à 2’51 de la pause.

    Les tirs à trois points ont été déterminants pour le Mali. Avec un 3 tirs sur 4 réussis derrière l’arc, Diarra a donné l’avantage aux Aigles (41-35), avant que deux lancers-francs de Kanouté n’étendent l’écart à 43-35 à la mi-temps.

    Le Sénégal s’est accroché grâce à Ibrahima Faye (9 points) et Brancou Badio (6 points), mais sans réussir à inverser la tendance.

    LE TOURNANT : Ballo a utilisé son gabarit imposant dans la raquette pour marquer sept points, tandis que Faye menait le Sénégal avec cinq points. Un tir à trois points de Mahamane Coulibaly a égalisé le score à 14-14. Kanoute avait effectué quatre passes décisives pour le Mali. Les deux équipes ont joué un match discipliné et mesuré au premier quart-temps, le Mali commettant deux fautes contre une pour le Sénégal. Après que le Mali ait mené le quart-temps 19-17 grâce à un tir à trois points de Mamoudou Diarra, une percée vers le panier de Boissy et une interception de ce dernier lui ont permis de marquer trois points au centre, donnant au Sénégal une avance de 22-19.

    Une série de 10-0 a permis au Mali de mener 31-25 au deuxième quart-temps. Six points de Coulibaly et un quatre points de Diarra ont permis aux Aigles de prendre le contrôle du match. Un tir à trois points de Badio a interrompu la série et réduit l'avance à trois points (31-28). Le Mali a perdu l'initiative, et ses imprécisions en défense et en possession ont permis au Sénégal d'égaliser à 31-31, grâce à un lancer franc de Mané et un tir en crochet de Badji.

    Aliou Diarra a commis une nouvelle faute en début de troisième quart-temps et s'est retrouvé sur le banc. Son absence n'a pas semblé perturber le Mali, qui a pris une avance de 10 points (54-44) à la moitié du troisième quart-temps. Coulibaly semblait galvanisé alors qu'il attaquait le Sénégal dans la raquette, marquant deux paniers consécutifs, ce qui a conduit l'entraîneur Diop à demander un temps mort.

    Le tir à trois points d'Ibrahima Haidara a donné une avance de 12 points au Mali (63-51), mais un tir en suspension de Boissy a rapidement réduit l'avance à 10 points, et il a complété son lancer franc pour un score de 63-54. Après que Boissy ait réduit l'avance à sept points avec un autre panier, une avalanche de points s'ensuivit à la fin du quart-temps, Coulibaly et Ballo marquant des paniers pour le Mali, tandis que Diop en marquait un pour le Sénégal.

    LE PLUS EN VUE : Avec Diarra pénalisé par les fautes, Mahamane Coulibaly a pris ses responsabilités. Sa réussite (10/13) a été exceptionnelle, et il a su maintenir la pression en attaque. Ballo, dominateur dans la raquette, a signé un solide 7/13, pendant que Diarra et Kanouté contribuaient à garder l’avantage.

    EN CHIFFRES : Le Mali a bâti sa victoire sur sa défense et le partage du ballon. Les 28 rebonds défensifs, 11 interceptions, 6 contres ont été cruciaux pour le Mali dans sa quête de sommets. Les 23 passes décisives, vers des coéquipiers démarqués, ont aussi pesé dans la balance.

    A RETENIR : Perdre Aliou Diarra peut freiner la progression de n'importe quelle équipe, mais le Mali a su se montrer à la hauteur pendant de longues périodes sans son pivot. Le travail d'équipe, les tirs réussis et la volonté défensive ont fait la différence entre le Mali et le Sénégal.

    Mené 67-58, le Sénégal s'est appuyé sur Boissy et Diop pour revenir à portée du Mali (68-62). Un tir à trois points de Boissy a ramené l'écart à cinq points (70-65). La tentative de remontée a été de courte durée, Ballo assurant ses deux lancers francs et Kanouté provoquant un turnover, avant de marquer son tir en suspension sur la contre-attaque qui a suivi.

    Kanoute a ramené l'écart à 10 points (77-67) avec son tir à trois points depuis la ligne de fond, mais le Sénégal a rapidement réagi avec un tir de Badio et un panier de Boissy pour réduire l'avance du Mali à cinq points. Le Mali a gardé son sang-froid et Ballo a forcé Ibou Badji à commettre une faute dans la raquette. C'était la cinquième faute du grand joueur sénégalais, ce qui a mis fin à sa soirée, tandis que Ballo a assuré ses lancers francs pour maintenir le Mali en tête 79-72.

    ILS ONT DIT : "Tout d'abord, je dois féliciter mes coéquipiers et saluer l'équipe sénégalaise, car c'est une excellente équipe. Notre relation se poursuivra même après cette compétition. Je pense que c'est notre défense qui nous a permis de remporter le match. Nous nous sommes fait confiance du début à la fin du match. Je suis vraiment fier de ce moment, car j'en rêvais depuis mon enfance. Je suis heureux pour l’équipe et pour moi. Nous avons mérité cette victoire." – Mahamane Coulibaly, ailier du Mali.

    "C’est une grande déception pour nous, car nous étions prêts. Nous avons travaillé dur, mais malheureusement nous n’avons pas atteint notre objectif. Nous remercions Dieu d’être arrivés jusque-là en pleine possession de nos moyens et d’avoir représenté notre pays au plus haut niveau du basketball africain." – Jean Jacques Boissy, arrière du Sénégal.

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