ZARAGOZA (2016 FIBA U17 Women’s World Championship) – Très discrète et silencieuse hors des terrains, la talentueuse Australienne Ezi Magbegor fait par contre beaucoup de bruit quand elle porte le maillot des Sapphires.

En l'espace de sept minutes dans le quart de finale contre la République tchèque, elle a réalisé pas moins de cinq contres. Son taux de réussite aux tirs a dépassé les 72 %, finissant la partie avec 20 points à son actif et permettant à son équipe d'atteindre pour la première fois de son histoire une demi-finale de Championnat du Monde U17.

Les qualités athlétiques de Magbegor avaient éclaté au grand jour l'an dernier au Championnat du Monde U19 de Chekhov et Vidnoe, lorsqu'elle était allée sans gêne se frotter à des joueuses pourtant bien plus âgées qu'elle.

C'est vrai que le Championnat du Monde U19 de l'année passée a été une très bonne chose pour moi. C'était un excellent moyen de me préparer pour ce tournoi à Saragosse. - Magbegor

Évoluant aujourd'hui au milieu de filles de son âge, l'intérieure savoure de pouvoir faire l'étalage de sa classe, et elle ne se retient pas de faire le spectacle, même si elle n'est pas du genre à l'extérioriser.

"Oh, c'est une bonne sensation intérieure quand tu fais un contre, mais j'essaie juste de ne pas trop le montrer," sourit Magbegor.

Magbegor avait apprécié sa participation au Championnat du Monde U19 en Russie l'année passée

"C'est évidemment gratifiant d'être associée à un moment si historique pour notre sélection nationale. Nous avions une revanche à prendre contre les Tchèques, qui nous avaient battues lors d'un de nos matches de préparation.

"C'est vrai que le Championnat du Monde U19 de l'année passée a été une très bonne chose pour moi. C'était un excellent moyen de me préparer pour ce tournoi à Saragosse.

"Ça m'a permis de me frotter à des joueuses plus âgées que je voyais comme des exemples, ça m'a fait découvrir d'autres styles de jeu et j'ai beaucoup appris en affrontant des adversaires plus athlétiques que moi."

Magbegor a l'habitude de se mesurer à des filles plus vieilles qu'elle. Elle l'a fait toute sa vie chez elle, avec sa soeur.

Elle explique : "Nous évoluions dans la ligue jeunesse de Melbourne et c'était tellement chouette de pouvoir jouer ensemble.

"Elle m'a beaucoup appris et elle est une source d'inspiration pour moi - sur et hors du terrain.

"Je sais aussi que toute ma famille nous suit et regarde chacun de nos matches depuis la maison."

Magbegor met toujours en avant la force collective de son équipe, qui explique le récent succès historique

Les performances de Magbegor l'ont propulsée vers la tête de la course au titre de MVP, qu'elle le veuille ou non. Parce que chez elle, il n'y a guère l'envie d'être au centre de toutes les attentions. Humblement, elle mentionne toujours ses coéquipières.

"Notre équipe était concentrée en défense et tout le monde a élevé le niveau de son jeu," insiste-t-elle à la veille de rencontrer les USA en demi-finale.

"Quand les remplaçantes entrent sur le terrain aussi remontées, cela fait toute la différence. Ça démontre bien le genre d'équipe que nous sommes.

"Même si les USA sont les favoris, nous devons aborder le match comme n'importe quel autre et jouer comme nous l'avons fait contre la République tchèque – je pense que ça se passera alors bien pour nous."

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