DAKAR (Sénégal) - La deuxième fenêtre qualificative des Éliminatoires Zone Afrique de la Coupe du Monde FIBA 2023 s'est achevée dimanche à Dakar, chaque équipe possédant désormais une meilleure visibilité sur le chemin encore à parcourir durant le premier tour de la phase de groupes. 

Même si ce sont les performances collectives qui ont été déterminantes dans les résultats obtenus par les huit nations engagées, quelques joueurs se sont particulièrement illustrés individuellement. Nous avons décidé de vous présenter ici ceux qui, selon nous, ont au mieux endossé le rôle de leader de leur sélection nationale respective.

Nos choix ont notamment été influencés par leur leadership à différents niveaux, leurs statistiques et leurs évaluations.

Jordan Sakho (République démocratique du Congo)

Ce n'est pas pour sa longévité au sein de sa sélection nationale que Sakho obtient le titre de MVP de son pays à l'issue de cette deuxième fenêtre qualificative, mais bien pour son impact décisif durant les trois matchs.

Jordan Sakho (République démocratique du Congo)

Les Congolais ont lancé leur quête de participation au tournoi mondial avec un bilan de 2-1 et Sakho a brillé à Dakar. 

L'intérieur de 2.07 m a tourné avec une moyenne de 10.7 points et avec une évaluation - la meilleure de son équipe - de + 11.7 par match.

Anas Mahmoud (Égypte)

Peut-on parler du basket égyptien sans mentionner toute l'influence de Mahmoud ? Certainement pas.

À Dakar, il a prouvé une nouvelle fois que sa taille, ses aptitudes et son leadership étaient des éléments indispensables pour que l'Égypte ait du succès.

Anas Mahmoud (Égypte)

Rien de surprenant à ce que le coach de l'Égypte Roy Rana le décrive ainsi : « Il est unique, pas seulement pour l'Égypte, mais pour le basket en général. Un joueur de sa taille capable de manier aussi bien le ballon, de passer, d'attaquer le panier et de gêner autant ses adversaires en défense, ce n'est pas habituel. Il est présent aux rebonds, il a un futur très prometteur devant lui et nous sommes simplement heureux qu'il soit Égyptien. Son impact sur l'équipe est énorme », dit le technicien canadien.

La star de Zamalek a affiché des moyennes de 15.3 points, 7.3 rebonds et + 16.7 aux évaluations. 

Jowel Awich (Kenya)

En l'absence de Tyler Ongwae, le Kenya n'a pas semblé aussi dangereux que d'habitude. Il n'empêche, Awich s'est mis en évidence en se démenant pour limiter les dégâts.

Joel Awich (Kenya) 

Awich a cumulé des moyennes de 9.3 points et 5.3 rebonds en 31.1 minutes par match. Il a été le joueur le plus utilisé de son équipe. Se comportant en leader, il essaiera de remotiver les troupes après cette première fenêtre désastreuse, le Kenya ayant accordé une moyenne de 90 points par match, contre seulement 54 marqués. 

Youssoupha Ndoye (Sénégal)

Les prestations de Ndoye à Dakar ont été faites de hauts et de bas, mais il a tout de même établi le nouveau record de rebonds en un match des Éliminatoires Zone Afrique (20), réalisant au total deux double-doubles pour les Sénégalais. 

Après une performance modeste dans la défaite 62-57 contre la République démocratique du Congo, avec 7 points et 4 rebonds, Ndoye a su réagir le lendemain à l'occasion de la très nette victoire contre le Kenya (100-55). 

Youssoupha Ndoye (Sénégal)

Avec 21 points et 11 rebonds, Ndoye - auteur d'une évaluation de + 24 - a été sans discussion l'homme du tournoi pour le Sénégal.

Omar Abada (Tunisie)

Le capitaine de la Tunisie Makram Ben Romdhane reste le leader incontesté de la sélection tunisienne, mais les derniers matchs d'Abada continue de suggérer qu'il se profile comme son digne successeur.

Omar Abada (Tunisie)

Meilleur marqueur avec une moyenne de 17 points et meilleur passeur avec 3 assists par match de son équipe, il a bouclé les trois jours de compétitions avec une évaluation moyenne de + 15. Les stats d'Abada ne font que souligner toute son importance pour les Aigles de Carthage.   

Jordan Bayehe (Cameroun)

Le Cameroun est retourné au pays avec un bilan de 1-2, certainement pas celui qu'il espérait, mais voir Jordan Bayehe évoluer à un tel niveau est porteur d'espoirs pour les Lions, toujours en pleine reconstruction.

Jordan Bayehe (Cameroun) 

Plus le joueur de 22 ans passe de temps sur le terrain, plus il justifie sa place en sélection nationale.

Kendall Gray (Rwanda)

L'Américano-Rwandais a été le cœur et les poumons des Africains de l'Est à Dakar. 

Et même si le Rwanda quitte le Sénégal sans victoire, il peut apprécier le travail inlassable de Gray des deux côtés du terrain.

Kendall Gray (Rwanda)

Les moyennes de Gray : 8 points, 6 rebonds et 2.5 contres par match. Les Rwandais devront remettre l'ouvrage sur le métier, se serrer les coudes et corriger leurs erreurs s'ils entendent avoir des chances de participer au second tour des Éliminatoires Zone Afrique.

Anyiarbany Makoi (Soudan du Sud)

Le Soudan du Sud est indéniablement la nation montante du basket africain et sa rapide ascension est due au talent de joueurs comme Makoi. 

Dimanche, le basketteur de 21 ans a ponctué les 3 jours de compétition avec une évaluation de + 28 contre le Cameroun, le Soudan du Sud enchaînant par la même occasion un troisième succès consécutif.

Sur l'ensemble du tournoi, Makoi a affiché des moyennes de 13 points, 4.3 rebonds et 4.3 assists en 25.6 minutes de jeu.

Anyiarbany Makoi (Soudan du Sud)

Makoi s'est montré extrêmement combatif des deux côtés du terrain au cours de la majorité des trois matchs. 

Lors de son dernier match à Dakar, le meneur de 1.93 m a réussi un 10-sur-12 aux tirs de champ et un 4-sur6 aux lancers francs pour terminer meilleur marqueur de la partie avec 25 points, auxquels il a ajouté 7 rebonds. 

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