MOMBASA (Kenya) - Lorsque les joueuses de la Kenya Ports Authority (KPA) commenceront leur entraînement en vue de la nouvelle Africa Women's Basketball League (AWBL) qui se déroulera le mois prochain au Caire, en Égypte, l'entraîneur Anthony Ojukwu aura une chose à l'esprit.

Le vétéran a déjà participé à plusieurs reprises à cette compétition - anciennement la Coupe d'Afrique féminine des champions de la FIBA - mais une place sur le podium reste un rêve inaccessible. Cependant, il pense que le moment est venu de changer la donne.

En dominant l'équipe locale, Rwanda Energy Group (REG), 87 à 55, lors de la finale des qualifications de la Zone 5 de la FIBA Afrique pour l'AWBL, au début du mois au gymnase du Lycée de Kigali, Ojukwu a remporté sa 11ème couronne régionale.

KPA

Il a révélé, sitôt l'émotion retombée, qu'il se concentrait désormais sur la phase finale de l'AWBL, prévue au Caire du 11 au 19 décembre.

Il a un travail à accomplir dans cette compétition et prévoit de commencer à s'entraîner dès que sa défunte mère, Benter Oloo, décédée après l'arrivée de l'équipe à Kigali pour l'événement, aura été enterrée.

Le tacticien a participé à trop de compétitions continentales au fil des ans et il est bien conscient que pour réussir le Championnat d'Afrique des clubs, une équipe doit faire feu de tout bois.

KPA a remporté 3 victoires en 7 rencontres pour se hisser à la sixième place de l'édition 2022 de la Coupe d'Afrique des champions féminine de FIBA, qui a réuni 10 équipes à Maputo.

Ojukwu a remporté des succès inégalés aux niveaux local et régional, mais il n'a rien à montrer sur le plus grand podium, où la KPA a été éclipsée à chaque fois que l'équipe s'est présentée.

Mais une bonne préparation et une bonne planification restent la clé. Il est convaincu que ce n'est qu'une question de temps avant que la KPA, 15 fois championne du Kenya, ne se fasse un nom en se défaisant de ce que le continent a de mieux à offrir.

"J'avais une bonne équipe à Kigali, mais pour être les meilleurs en Afrique, nous devons encore ajouter à notre tableau de chasse une autre grande joueuse et une meneuse de jeu qui peut aussi tirer", a noté Ojukwu.

"Il est temps que l'APK se retrouve à la même table que les reines du basket-ball africain. Je suis déterminé et je continuerai à travailler dur pour atteindre cet objectif".

Il a déjà proposé à la direction de l'équipe de commencer la préparation pour le tournoi du Caire dès le 15 novembre, "afin que nous puissions avoir un mois entier pour nous entraîner et, si possible, faire venir des joueuses supplémentaires assez tôt pour nos préparatifs".

"C'est un championnat, nous devons y aller et être performants. Nous devons nous inviter à la table des grands noms du basket-ball africain. Notre présence doit se faire sentir". a-t-il déclaré. Fiba.Basketball.

L'événement de Kigali a vu Victoria Reynolds, la fille de "Big" Ben Wanjara, pivot de l'équipe des Morans qui a participé à l'Afro Basket en 1993, remporter le titre de MVP.

L'excellente pivot Medina Okot a été meilleure rebondeuse de l'événement. Le duo a été rejoint par Betty Kalanga (REG), Tetero Odille (APR) et Kamba Yoro Diakite (Gladiators) dans l'équipe du tournoi.

Okot, qui a également reçu le prix de la meilleure rebondeuse à Maputo en décembre dernier, a pris 27 rebonds lors de la finale de Kigali. Avec la Nigériane Ifunaya Okoro, elle a fait partie de l'équipe du tournoi en menant KPA à la cinquième place.

La capitaine Natalie Akinyi a distribué 17 passes décisives. Les Américaines Morgan Greene, Selina Okumu et Hilda Uvandwa ont également joué un rôle majeur dans la victoire des Dockers de Mombasa.

Sans oublier la jeune Aminata Samassekou, membre des équipes maliennes de la Coupe du monde de basket-ball féminin FIBA U 17 2022 et du Championnat d'Afrique féminin FIBA U 16 2021.

Tout cela donne à Ojukwu la confiance dont il a besoin, compte tenu du fait que l'année dernière, l'équipe a perdu 78-67 face à Alexandria Sporting Club (ASC) lors de la finale de la zone 5 à Dar Es Salaam, en Tanzanie, et que les Égyptiennes sont allées conquérir l'Afrique à Maputo.

Ojukwu a tiré des leçons des nombreuses missions continentales qui lui ont été confiées au fil des ans - une lutte acharnée qui a débuté en 1993 contre les Angolais du Deportivo de Nocal.

KPA - REG

Les malheurs de l'équipe se sont accentués lorsque Eagle Wings, une équipe indépendante, est devenue le seul club du Kenya à décrocher une médaille. C'était en 2013, et Eagle Wings avait remporté le bronze à Meknès, au Maroc.

À Kigali, la KPA a dominé les JKL Dolphins (Ouganda), les JKT Stars et les Vijana Queens (Tanzanie) ainsi que les Nile Legends (Soudan du Sud).

La cohésion de l'équipe, a-t-il déclaré, est le secret de leur bonne performance dans la compétition, associée à un travail acharné et à un bon repérage par le banc technique.

La KPA s'est battue dans de nombreuses villes africaines, sans pour autant changer la donne, même lors d'un championnat à domicile organisé à Nairobi en 2008. Mais Ojukwu pense qu'il a désormais l'expérience et les ressources humaines nécessaires pour atteindre cet objectif insaisissable.

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