×
22 septembre, 2022
01 octobre
01/09/2022
News
Lire

12 questions pour 12 équipes

SYDNEY (Australie) - La Coupe du Monde Féminine FIBA 2022 va offrir un formidable spectacle et la lutte pour les médailles sera acharnée. Nous avons décidé de vous proposer LA question principale autour de chacune des 12 équipes participantes.

C'est dans les réponses à ces questions que les nations engagées trouveront le chemin du succès.

Groupe A


Belgique - Comment remplacer les contributions offensives et le leadership de Kim Mestdagh ?

Plusieurs joueuses de tout premier plan ont pris leur retraite internationale au cours de l'année écoulée, comme par exemple Sue Bird, Laia Palau et Sonja Vasic, mais la décision de Mestdagh de ne plus évoluer avec les Cats est passée un peu inaperçue. Elle a joué un rôle prépondérant dans l'éclosion de la Belgique au plus haut niveau, sa verve offensive faisant fréquemment la différence pour les Belges. Quelle joueuse pourra faire oublier son départ et soutenir Emma Meesseman en attaque ? Hind Ben Abdelkader est une scoreuse née, mais peut-être que c'est le réputé collectif belge qui apportera la solution. Le plus dur sera toutefois de compenser le leadership et l'expérience de Mestdagh. 

Bosnie-Herzégovine - Ne dépend-elle pas que d'une (brilliant) joueuse ?

Bien sûr, c'est une observation facile à faire. Lorsque vous disposez de l'une des meilleures joueuses du monde et que votre équipe obtient des résultats sans précédent et atteint des sommets historiques, tout porte à penser que la raison est évidemment la présence de Jonquel Jones. Le coach Goran Lojo insiste pourtant que même si "JJ" est impressionnante, c'est le travail de toute l'équipe qu'il faut souligner. Et la star de l'équipe partage cet avis. Alors que la Bosnie-Herzégovine se prépare à faire ses débuts dans le tournoi mondial à Sydney, il apparaît évident que le reste de la sélection bosnienne devra élever son niveau de jeu pour prouver sa valeur et démontrer que le mérite n'en revient pas qu'à la seule "JJ". 

Chine - Les Chinoises seront-elles assez fortes mentalement ?

Depuis quelques temps, la Chine est toujours mentionnée parmi les équipes candidates au titre. Cela a été le cas à Tokyo 2020 et à la FIBA Women's Asia Cup 2021, mais elle a échoué les deux fois, en quarts de finale aux JO et en finale face au Japon à Amman. La Chine a prouvé au Tournoi de Qualification de la Coupe du Monde Féminine FIBA 2022 qu'elle avait tous les ingrédients pour aller décrocher une médaille à Sydney : talent, profondeur de banc, défense, solidité intérieure et extérieure en attaque. Toutefois, quand elles abordent la phase à élimination directe d'un tournoi, les Chinoises semblent empruntées. Arriveront-elles à enfin être complètement à la hauteur des attentes en Australie ?

Corée - Comment se passer de la star Jisu Park ?

Si la nouvelle selon laquelle Park ne sera pas de la partie à Sydney est confirmée, la Corée encaissera un sérieux coup au moral. Elle est remarquable des deux côtés du terrain et son absence laisserait un vide insurmontable. Ses aptitudes au contre sont phénoménales et en attaque, elle attire les défenses, créant ainsi des espaces pour ses coéquipières. Avec elle, la Corée a été très compétitive à Tokyo 2020, comme au Tournoi de Qualification de la Coupe du Monde Féminine FIBA 2022 avant cela. Quand elle a joué, la Corée a gagné le match qu'elle devait, mais la sélection coréenne a été l'ombre d'elle-même en son absence (sur blessure). Ses centimètres manqueraient cruellement et sa verve offensive risquerait d'être compliquée à compenser.

Porto Rico - Comment faire oublier le manque de taille ?

Dernier au classement des rebonds tant à Tokyo 2020 qu'à la Coupe du Monde Féminine FIBA 2018, le Porto Rico aura une nouvelle fois de la peine à faire mieux en Australie. Cependant, il n'y a pas qu'aux rebonds que le manque de centimètres de la sélection portoricaine sera problématique. Les Portoricaines devront trouver des moyens de compenser cela et leurs stratégies défensives seront déterminantes dans cette optique. Si elles échouent, elles connaîtront une compétition très difficile.

USA - Qui succédera à Sue Bird et Diana Taurasi ?

Le départ de légendes peut affaiblir même l'équipe la plus dominante de la planète. Il sera très intéressant de voir à qui Cheryl Reeve confiera les responsabilités à la mène maintenant que les habituelles - et indispensables - Sue Bird et Diana Taurasi ne sont plus là. Qui de Jewell Lloyd, Kelsey Plum, Arike Ogunbowale ou Sabrina Ionescu parviendra au mieux à combler le vide ?

Groupe B


Australie - Qui prendra et marquera les tirs les plus importants ?

Les Opals aligneront un très bel effectif, avec plusieurs joueuses de tout premier plan, mais aucune ne semble vraiment au-dessus du lot pour gérer les moments décisifs d'un match. Ça risque d'être un problème pour la coach Brondello dans les rencontres serrées. Confier le ballon à Sami Whitcomb par exemple apparaît comme une bonne option, mais la sélection australienne ne dispose pas d'une joueuse incontournable comme les autres nations - comme c'était le cas lorsque Liz Cambage était là, avec la médaille d'argent décroché à Tenerife (Espagne) il y a quatre ans. L'Australie va miser sur son collectif et faire beaucoup circuler le ballon, mais parfois, vous avez besoin du talent et du sang-froid d'une joueuse pour vous sortir des situations les plus délicates.

Canada - Est-ce que Kia Nurse jouera et si oui, évoluera-t-elle à son meilleur niveau ?

La très influente Kia Nurse a manqué le Tournoi de Qualification de la Coupe du Monde Féminine FIBA 2022 sur blessure et sa participation en Australie est encore incertaine. Nurse n'a pas eu son rendement habituel cette saison en WNBA. Le Canada a besoin d'une Nurse à son meilleur niveau pour avoir des chances d'aller loin. 

France - Dans quel état est la France après Belgrade ?

Dans quel état d'esprit débarquera la France à Sydney et comment gérera-t-elle l'adversité lors des premiers matchs ? Ce qui s'est passé au TQCF 2022 de Belgrade a de quoi laisser songeur, l'équipe dirigée par Jean-Aimé Toupane s'étant inclinée contre le Nigeria et la Chine. Cela est également survenu quelques temps après une défaite concédée contre l'Ukraine dans les Éliminatoires du FIBA Women's EuroBasket, en novembre 2021. Le retour anticipé de Sandrine Gruda pour Sydney avait regonflé à bloc le moral des Bleues, mais maintenant que son absence a été confirmée (blessure au mollet gauche), tout est redevenu compliqué pour les Françaises. Arriveront-elles à se sortir du "Groupe de la mort" ?

Japon - Que faire si les tirs à trois points ne rentrent pas ?

Ramu Tokashiki, Himawari Akaho, Stephanie Mawuli et Maki Takada détiennent les clés de l'accession au podium mondial après la belle médaille d'argent olympique obtenue à Tokyo. Tout le monde sait que la sélection japonaise excelle à longue distance et qu'elle est très à l'aise en transition, mais les ailières devront se montrer solides à l'intérieur, surtout quand les tirs ne rentreront pas. Le Japon devra être incisif en pénétration et les intérieures adroites sous le panier pour avoir une solution quand l'adresse extérieure n'est pas au rendez-vous.

Mali - Nous aimons tous Sika Kone, mais n'est-elle pas un peu seule ?

Aussi brillante soit-elle, la très prometteuse Sika Kone ne pourra pas tout faire pour le Mali. La grande question est donc de savoir si ses coéquipières peuvent élever leur niveau de jeu et l'épauler en attaque. Il est évident que Kone va attirer énormément d'attention défensive sur elle, il faudra alors que les autres Maliennes profitent des espaces laissés pour donner à leur équipe des chances de gagner un match. 

Serbie - Son intensité défensive suffira-t-elle ?

Dans les tournois passés et au cours de son ascension vers les sommets de la hiérarchie mondiale, la Serbie a remporté les matchs les plus importants de différentes manières. Les Serbes ont parfois rivalisé d'adresse avec les meilleures shooteuses, en pratiquant en jeu en "run-and-gun", tandis que d'autres fois, elles ont contrôlé le rythme de la partie pour s'imposer sur de petits scores. Cette fois, quatre des cinq joueuses majeures qui l'ont aidée à décrocher tant de médailles ne seront plus là. Privée des grands apports offensifs de ces joueuses, la sélection serbe pourra-t-elle se reposer principalement sur son intensité défensive pour avoir du succès ?

FIBA