FIBA Basketball

    Power Rankings, volume 5

    La phase de groupes de la Coupe du Monde Féminine FIBA 2022 s'est achevée et avant les quarts de finale de demain, nous vous proposons le dernier volume de nos Power Rankings.

    SYDNEY (Australie) - La phase de groupes de la Coupe du Monde Féminine FIBA 2022 s'est achevée et avant les quarts de finale de demain, nous vous proposons le dernier volume de nos Power Rankings.

    Celui-ci tient en compte le volume 4, les résultats dans le tournoi, les performances et, bien évidemment, le tirage au sort du tableau final. 

    #12 Bosnie-Herzégovine   (-5)

    Bilan dans le tournoi : 0-5 

    La Bosnie-Herzégovine n'a quasiment pas défendu et elle a obtenu ce qu'elle mérite. Ce qui s'apparentait à un conte fées a en fait viré au cauchemer. Certes, Jonquel Jones a rejoint le groupe tard, mais si la défense double sur votre meilleure joueuse, vous ne pouvez pas cumuler les lay-ups manqués. La prestation globale a été médiocre. La sélection bosnienne doit se remettre en question suite à ce naufrage collectif.

    C'est un premier tournoi mondial à oublier pour la Bosnie-Herzégovine

    Ceux qui découvraient cette équipe pour la toute première fois se sont demandé comment elle avait fait pour battre deux fois la Belgique en 2021, mais ensuite s'incliner contre Porto Rico et la Corée. Et nettement. Il va falloir que l'équipe réagisse vite, car une nouvelle fenêtre qualificative pour le FIBA Women's EuroBasket 2023 se profile déjà en novembre.

    #11 Mali   (+1)

    Bilan dans le tournoi : 0-5

    Débarqué au dernier moment, le Mali avait peu de chances de se sortir du "Groupe de la mort", mais contrairement à la Bosnie-Herzégovine, les Maliennes se sont battues, même si cela ne s'est pas traduit par une victoire. La seule vraie déception a été le non-match face à l'Australie.


    Sika Koné  a confirmé tout le bien que l'on pense d'elle

    Malgré les limites de son groupe de joueuses et une préparation courte, le Mali a été solide et les coachs comme les joueuses méritent le respect. Sika Koné n'a pas affolé les stats à chaque match, mais ses 18 points et 18 rebonds contre la France l'ont invité dans la discussion autour de la meilleure joueuse africaine du moment. Le Mali a fait preuve de détermination et il ne fait aucun doute qu'il aura envie d'être de la partie en 2026.

    #10 Corée (+1)

    Bilan dans le tournoi :  1-4

    La Corée était privée de Jisu Park et elle a parfois été incapable de défendre sous le panier et rivaliser avec les intérieures adverses, mais cela était prévu. Ce qui n'était pas prévu, c'est que Leeseul Kang affole les compteurs en établissant la nouvelle meilleure évaluation de la compétition lors de la victoire face à la Bosnie-Herzégovine.

    Leeseul Kang a établi un nouveau record aux évaluations

    Son évaluation à +44 a été incroyable et elle a permis à la Corée de mettre fin à une série de 11 défaites consécutives remontant à 2010. Il faut encore citer Danbi Kim : la fidèle ailière a en effet pris sa retraite internationale après des années de bons et loyaux services. Il y a eu quelques lourdes défaites, mais la Corée a fait de son mieux au vu de la situation. L'absence de Jisu Park a simplement été impossible à compenser.

    #9 Japon  (-5)

    Bilan dans le tournoi : 1-4

    Que dire à propos du Japon ? Les finalistes des JO de Tokyo n'ont pas seulement été éliminées avant les quarts de finale, elles ont en plus été les ombres d'elles-mêmes, conscientes de leur élimination alors qu'il restait encore une journée à jouer dans la phase de groupes. Les Japonaises n'ont pas affiché la discipline habituelle et elles semblent en complète panne d'identité.


    Maki Takada a été la meilleure marqueuse du Japon avec 9.4 points par match...

    La sélection japonaise a connu quelques belles séquences défensives, mais en attaque, elle a été catastrophique. Elle a manqué de vitesse en transition et les meneuses ont beaucoup trop dribblé, permettant ainsi aux défenses adverses de bien s'organiser. Le visage montré à Sydney n'a vraiment rien eu à voir avec celui auquel les Japonaises nous avaient habitués ces dernières années. Aucune joueuse n'a tourné à au moins 10 points de moyenne, ce qui paraît incompréhensible. L'absence de Rui Machida a pesé lourd, elle qui avait brillé à Tokyo lors du Tournoi Olymique, tout comme celle de Saki Hayashi et du coach Tom Hovasse.

    #8 Serbie    (+1)

    Bilan dans le tournoi :  3-2

    Nous vous avions averti lors du volume précédent de ces Power Rankings : la coach Marina Maljkovic et ses joueuses sont tout à fait capables de surprendre. Cette équipe rajeunie et manquant pourtant d'expérience a trouvé les ressources pour battre le Japon, le Mali et la France. 


    L'expérimentée Sasa Cado a été redoutable d'adresse à longue distance, en particulier lors de la 4e journée

    La Serbie mérite d'être classée plus haut que la France dans ce classement, mais le problème, c'est qu'elle affrontera les USA en quarts de finale et que du coup son aventure s'arrêtera là. Dur dur, mais c'est pourtant une réalité. Yvonne Anderson a été égale à elle-même à la distribution. Tina Krajisnik a été le point d'ancrage de la raquette serbe et tant Sasa Cado que Jovana Nogic ont réalisé de belles performances. La coach Maljkovic a parfaitement su redistribuer ses cartes d'un match à l'autre et elle a excellé en conférences d'après-match. S'il elle s'exprime aussi bien en public, elle doit assurément être très convaincante dans les vestiaires. 

    #7 France    (+1)

    Bilan dans le tournoi : 3-2

    Quel tournoi pour la France. La perte de Marine Johannès à la veille du début de la compétition a été dure à digérer, mais Gabby Williams s'est affirmée comme leader de l'équipe et c'est là une excellente nouvelle pour les Bleues. Il est difficile de se faire un avis clair sur le niveau de la sélection actuelle. Il y a eu de belles victoires contre l'Australie et le Japon, mais aussi quelques déceptions.


    Gabby Williams s'est révélée comme l'une des leaders de la France

    Il faut toutefois que les Françaises se bougent près du panier. Inexistantes aux rebonds offensifs (6 de moyenne), elles n'ont que très rarement eu des secondes chances en attaque, ce qui explique pourquoi leur moyenne de points marqués par match est de 63. Un autre problème est le manque d'impact du banc. La France va au devant d'un énorme défi avec la Chine comme adversaire en quarts de finale, une nation qui l'avait largement dominée lors du Tournoi de Qualification pour la Coupe du Monde Féminine FIBA 2022 à Belgrade il y a six mois. Si les Bleues n'arrivent pas à tenir la comparaison physiquement contre les Chinoises, l'issue de cette confrontation ne souffrira aucun doute.

    #6 Porto Rico   (+4)

    Bilan dans le tournoi :  2-3

    C'est un peu fou de placer Porto Rico si haut dans ce classement, n'est-ce pas ?  Et bien non. Cette équipe a battu la Bosnie-Herzégovine - 5e en Europe - en dépit de la présence de Jonquel Jones. Les Portoricaines ont vaincu la Corée facilement et elles sont passées tout près de surprendre la Belgique. À l'évidence, le Canada sera favori de ce match, mais après une première victoire dans le tournoi et une première participation aux quarts de finale, pourquoi le conte de fées ne continuerait-il pas ?

    Mya Hollingshed a enchaîné les bonnes performances

    Pour ceux qui doutent encore de cette équipe, songez qu'il y a quatre ans, la sélection portoricaine avait perdu de 50 points pour son tout premier match dans la compétition mondiale. Maintenant, elle s'apprête à disputer les quarts de finale. Arella Guirantes ne cesse de briller et elle peut légitimement prétendre à être désignée MVP du Groupe A. Mya Hollingshed a idéalement rempli son rôle de joueuse naturalisée. Les deux font la différence, et l’équipe joue bien autour d’elles. Félicitations au coach Gerry Batista et à son staff. Quoi qu’il arrive face au Canada, une défaite semblant probable, les Portoricaines ont amené de la fierté et de la joie sur leur île encore meurtrie suite au passage de l’ouragan Fiona.

    #5 Belgique     (-)

    Bilan dans le tournoi : 3-2

    La Belgique a réalisé un bon tournoi, mais le forfait sur blessure de sa leader Emma Meesseman a porté un sacré coup à ses chances de progresser dans le tournoi. Il sera dur de faire aussi bien que lors de sa toute première participation à la compétition il y a quatre ans, avec une place en demi-finales, ce d’autant que les Opals seront les prochaines adversaires des Cats. Elles avaient besoin de la présence de Meesseman sous les paniers et le vide laissé sera dur à combler face aux intérieures australiennes.

     
    Julie Allemand tourne à 6.2 assists par match pour les Cats

    La bonne nouvelle, c’est que Kyara Linskens a choisi le bon moment pour franchir un palier en sélection. Elle a très bien joué jusqu’à présent et il lui faudra réussir un gros match contre l’Australie. Les arrières ont manqué de régularité, mais Julie Allemand, Julie Vanloo et Hind Ben Abdelkader ont signé quelques excellentes prestations. Dans un bon jour, elles ont les moyens de mettre à mal les arrières de l’Australie. La Belgique est adroite aux tirs et il faudra qu'elle continue à l’être.

    #4 Canada    (+2)

    Bilan dans le tournoi : 4-1

    Le Canada a vraiment de quoi séduire actuellement et il semble bien lancé pour trouver une place sur le podium. Le coach Victor Lapena a galvanisé la sélection canadienne et même si Kia Nurse n’est pas à 100 % de ses capacités, il a trouvé un rôle pour elle. Les distributrices Shay Colley et Nirra Fields sont irréprochables depuis le début du tournoi. Sans être spectaculaires, elles font le travail tant en attaque qu’en défense. Et plutôt très bien !


     La discrète Shay Colley est très solide à la mène

    Bridget Carleton monte en puissance à l’aile et Kayla Alexander affiche un double-double de moyenne, de quoi s’ouvrir les portes du succès. Il reste un problème à la finition sous le panier et le Canada est la 2e plus mauvaise équipe aux tirs à 2 points. Cependant cette équipe, que beaucoup d’observateurs estimaient en phase de transition, est sur le point de se hisser dans le dernier carré. Autant dire que son évolution sous les ordres de Lapena a été rapide. Impressionnante même.

    #3 Australie    (-1)

    Bilan dans le tournoi : 4-1

    Les Opals ont fait part d'une belle résilience après avoir perdu contre la France en ouverture de tournoi. Le ballon a semblé avoir une fuite, mais les Australiennes l'ont rapidement colmatée en remportant quatre victoires consécutives pour finir en tête du Groupe B. La mécanique collective fonctionne bien tant en attaque qu'en défense, et même s'il manque à la sélection australienne une joueuse vers qui se tourner dans les moments décisifs, la valeur du groupe fait que l'équipe est dans une bonne dynamique actuellement.

    Les Opals auront besoin d'une Ezi Magbegor au meilleur de sa forme

    Ce léger recul d'une place est la conséquence de la blessure de Bec Allen, plus à 100 % de ses moyens, et de la qualité de la Chine. Les Opals avaient besoin du concours de la Serbie (victorieuse de la France lors de l'ultime journée) pour éviter les USA en quarts de finale et les Serbes ont répondu aux attentes des Australiennes - pour se retrouver elles à devoir défier les Américaines au prochain match. Quoi qu'il en soit, une formidable opportunité se présente maintenant aux Opals, mais pour monter sur le podium, il faudra qu'Ezi Magbegor évolue à son meilleur niveau. Ses passages sur le terrain donnent une tout autre dimension à l'équipe. La Belgique posera quelques problèmes, mais ce sont bien les hôtes de la compétition qui sont attendues en demi-finales face à la Chine. Attachez vos ceintures !

    #2 Chine    (+1) 

    Bilan dans le tournoi : 4-1

    La Chine a vraiment impressionné lors de chacune de ses victoires et elle n'a perdu qu'une seule fois, contre les USA. Elle a très mal commencé ce match, ce qui ne l'avait pas empêchée par la suite de faire jeu égal avec la sélection américaine. Meng Li est en grande forme et c'est une excellente nouvelle pour la Chine et les fans de basket en général, car quand elle joue aussi bien, elle est un régal pour les yeux. 


    Li Meng réussit un remarquable tournoi avec la Chine

    Xu Han brille et Yueru Li semble prête à faire son retour au plus haut niveau. Les Chinoises ne repartiront pas d'Australie sans médaille à en juger leurs prestations dans la phase de groupes. Un échec serait cuisant. La question est de savoir si la sélection chinoise possède les ressources mentales pour relever certains des prochains défis qui l'attendent. Une revanche contre les USA en finale ? Si elle arrive à se hisser jusque dans le match pour la médaille d'or, qui sait, tout pourra arriver, ce d'autant qu'elle pourra bénéficier d'un fantastique soutien dans les tribunes, de quoi se sentir comme à la maison.

    #1 USA    (-)

    Bilan dans le tournoi : 5-0

    Les USA ont perdu quelques joueuses incroyablement expérimentées et de nouvelles sont arrivées pour tenter de se faire une place en sélection. Le groupe semble être plus fort défensivement, déployant beaucoup d'énergie et mettant énormément d'intensité. L'équipe s'est bonifiée au fil des matchs et la coach Cheryl Reeve est tout heureuse de faire pratiquer à sa formation un jeu plus rythmé que par le passé. La machine est lancée et rien ne semble pouvoir l'arrêter.

     
    Kelsey Plum est arrivée tard, mais elle a parfaitement su s'intégrer

    Les USA ont établi un nouveau record de points marqués en en inscrivant 145 contre la Corée, ils sont sur une série de 27 victoires consécutives (nouveau record pour la sélection américaine) et toutes les joueuses ont apporté leur contribution en plus des Alyssa Thomas, Brionna Jones, A'Ja Wilson, Kelsey Plum et Breanna Stewart, excellentes comme à leur habitude. Il est difficile d'imaginer une autre équipe que celle des USA sur la plus haute marche du podium à l'issue de cette Coupe du Monde Féminine FIBA 2022.

    *Ces 'Power Rankings' sont entièrement subjectifs et ils ne sont en aucun cas un système de classement exact et précis. Tous les commentaires n’engagent que leur auteur.

    Paul Nilsen

    Ces 'Power Rankings' de la Coupe du Monde Féminine FIBA 2022 ont été établis par un panel de connaisseurs emmené par le spécialiste du basket féminin FIBA Paul Nilsen. Il mange, dort et respire le basket féminin, et il s’investit avec passion dans sa promotion à tous les niveaux. Paul utilise un vaste éventail de joueuses, coachs, clubs et fédérations pour façonner son travail et ses opinions.

     

     

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