LUANDA (Angola) - Le décor est planté pour la finale de la FIBA AfroCan 2023, qui opposera le Maroc à la Côte d'Ivoire dans un choc entre outsiders devenus prétendants au titre.

Compte tenu du parcours de ces deux équipes, on peut s'attendre à une rencontre très disputée dimanche à la Kilamba Arena, à Luanda.

Le Maroc et la Côte d'Ivoire ne se sont jamais affrontés dans l'histoire de l'AfroCan.

Alors que le Maroc s'est qualifié automatiquement pour l'AfroCan de cette année - en atteignant les demi-finales il y a quatre ans - la Côte d'Ivoire a dû passer par un tournoi de qualification régional le mois dernier à Abidjan pour se rendre à Luanda.

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Au début du tournoi, peu de gens prédisaient que ces deux équipes pourraient atteindre la finale, mais c'est ce qui fait du FIBA AfroCan l'un des tournois les plus passionnants du continent, où chaque équipe a de réelles chances de remporter le titre.

Le Maroc a connu des hauts et des bas au début du tournoi.

Mohamed Choua est l'un des joueurs clés du Maroc pour la conquête du titre AfroCan 2023

Après avoir gagné 59-58 lors du match d'ouverture contre le Rwanda, le Maroc a échoué contre la Tunisie (67-52), avant de remporter trois victoires consécutives - contre le Cameroun, le Kenya et la RD Congo - pour se qualifier pour le match de championnat.

La RD Congo, championne en titre, l'Angola, pays hôte, et la Tunisie - trois équipes qui ont remporté leur groupe pour se qualifier directement pour les quarts de finale - étant hors de la course au titre, il est difficile de prédire qui soulèvera le trophée le dimanche 16 juillet, car la Côte d'Ivoire et le Maroc ont beaucoup d'atouts à faire valoir.

QUE DISENT LES CHIFFRES SUR LE MAROC ?

Le Maroc a atteint la finale sur une note de 4-1, avec une moyenne de 64 points, 34,6 rebonds, 14,8 passes décisives et 2,8 pertes de balle par match.

Mais les Marocains seront particulièrement désireux de surfer sur la vague de succès créée par leur victoire en demi-finale sur les champions afro-canadiens en titre, la République démocratique du Congo.

Le Maroc peut également se targuer d'un bon pourcentage de réussite aux lancers francs, puisqu'il a réussi 53 de ses 92 tentatives, ce qui est suffisant pour lui permettre de rêver au titre.

Le sélectionneur marocain Labib El Hamrani est le premier à admettre que son équipe est déterminée à améliorer son classement.

"En 2019, nous étions quatrièmes. Cette fois, nous sommes en finale. C'est un grand pas en avant pour nous. Je vais demander aux joueurs de fournir un effort supplémentaire, même s'ils sont fatigués", a-t-il déclaré à FIBA.basketball.

QUE DISENT LES CHIFFRES SUR LA COTE D'IVOIRE ?

Avant la Grande Finale, la Côte d'Ivoire affichait une moyenne de 66 points, 40,3 rebonds et 17 passes décisives par match.

Tout comme le Maroc, les Ivoiriens ont un bilan de 4 victoires et 1 défaite.

Ils ont mal commencé le tournoi en s'inclinant contre le Kenya, mais ils se sont repris en gagnant contre le Gabon, le Mali, la Tunisie et le Rwanda.

Doh Koné

Doh Koné, le sélectionneur de la Côte d'Ivoire, admet que ses joueurs ont été capables de repousser leurs limites. "J'ai demandé aux joueurs de rester concentrés jusqu'à la fin. Nous sommes là où nous voulions être et maintenant nous allons chercher le trophée".

Tout au long de la demi-finale, la clé du match a souvent été entre les mains de joueurs capables de prendre des rebonds.

Le Maroc a pris 33 rebonds contre 36 pour la Côte d'Ivoire, ce qui signifie qu'il n'y a pas beaucoup d'écart entre les deux équipes et que le titre se jouera sur de très petits détails.

Et comme le dit Lionel Kouadio, chaque joueur connaît les obstacles à franchir pour atteindre le but ultime.

Mike Fofana

"Contre le Rwanda, nous avons dû nous faire confiance en tant que coéquipiers. Le Maroc est une bonne équipe. Nous allons nous présenter avec une bonne défense et exécuter notre attaque pour soulever le trophée", a déclaré Kouadio après la victoire sur le Rwanda vendredi.

Il ne reste plus qu'un match et il reviendra sans doute à l'équipe la mieux organisée et la plus concentrée sur le terrain. La seule question est de savoir qui, du Maroc ou de la Côte d'Ivoire, sera en mesure de le faire.

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