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30 juin, 2018
08 juillet
02/07/2018
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Patterson se réjouit d'avoir une cible sur son dos

ROSARIO/SANTA FE (FIBA U17 Basketball World Cup 2018) - Addison Patterson sait que le Canada a une cible sur son dos à la Coupe du Monde U17 FIBA 2018. Mais il l'accepte volontiers et en même temps, il aimerait bien faire tomber les USA, champions en titre - comme l'a fait une star montante canadienne l'été passé.

RJ Barrett a été majestueux pour guider le Canada vers la consécration à la Coupe du Monde U19 FIBA 2017, avec notamment un fabuleux match - 38 points et 13 rebonds - en demi-finale contre les USA, alors doubles tenants du titre. À l'issue de ce tournoi, le Canada a remporté son tout premier titre masculin, insufflant par la même occasion une belle dose de confiance aux générations futures, y compris à celle présente en Argentine.

Interrogé sur les objectifs du Canada à Rosario et à Santa Fe, Patterson répond immédiatement : "Battre les USA en demi-finale et gagner la médaille d'or."

C'est-à-dire imiter Barrett et le Canada de l'an dernier. Le scénario pourrait en tout cas bien se présenter.

"BATTRE LES USA EN DEMI-FINALE ET GAGNER LA MÉDAILLE D'OR."Patterson

Le Canada est déjà assuré de finir premier du Groupe C après ses succès contre le Monténégro et l'Égypte lors des deux premières journées d'action à Rosario. Ceci signifie que les USA pourraient se retrouver dans la même partie du tableau s'ils battent la Serbie au cours de la troisième journée et qu'ils prennent la tête du Groupe B - rendant possible un clash contre le Canada en demi-finale.

Patterson, qui a déjà émerveillé les fans en Argentine avec ses acrobaties aériennes, garde les pieds sur terre, car il sait qu'une demi-finale le 7 juillet contre les USA, quadruples champions du monde en titre, est encore loin.

"Nous devons continuer à progresser chaque jour et nous concentrer sur nous, sans nous soucier des autres," dit Patterson, auteur de 18.0 points, 5.0 rebonds, 4.0 ballons récupérés et 1.0 assists de moyenne en 19 minutes de jeu par match. 

"J'AIME ÇA (AVOIR UNE CIBLE DANS LE DOS). TU VEUX ÊTRE AU TOP ET QUE LES GENS TE VISENT. J'ADORE QUAND LES GENS VIENNENT ME DÉFIER. J'AIME ÊTRE AU TOP."Patterson

Mais le natif de Milton, dans les environs de Toronto, est conscient que le triomphe de Barrett et Cie l'été dernier en Égypte a fait passer le Canada du statut de chasseur à celui de chassé.

"Nous sommes un pays avec une cible sur son dos," avoue l'ailier de 2.01m.

Or Patterson ne voit aucun problème à être dans la peau du chassé.

"J'aime ça," lance-t-il avec un sourire en coin. "Tu veux être au top et que les gens te visent. J'adore quand les gens viennent me défier. J'aime être au top."

Patterson, qui a commencé à jouer vers l'âge de 4-5 ans et qui a été coaché par son père jusqu'en neuvième année scolaire, est heureux d'attirer autant d'attention.

"Si personne ne s'inquiète de toi ou ne parle de toi, cela signifie que tu n'es pas si bon. J'aime que les gens parlent de moi. J'aime ce rapport amour-haine. Nous l'acceptons volontiers. Nous voulons juste être au sommet," souligne Patterson, considéré comme l'autre prochaine star de la région de Toronto et du Canada.

Patterson a pu ressentir plus tôt dans le mois ce que cela représentait d'être une cible, à l'occasion du Championnat des Amériques U18 FIBA, organisé au Canada et où le Canada a affronté les USA en finale.

"Les USA avaient perdu contre nous à la Coupe du Monde U19, ils avaient donc soif de revanche. Nous avions une cible sur notre dos. Ils sont venus après nous et ils nous ont battus. À notre tour d'être de nouveau les challengers et d'aller les chercher," indique Patterson, qui a fêté ses 17 ans le 9 juin.

Ce tournoi à St. Catherines, près de Toronto, a servi de formidable apprentissage pour Patterson, qui était avec son coéquipier U17 Charles Bediako le seul plus jeune joueur de la sélection canadienne U18. 

"J'ai mûri, en tant que joueur et en tan que personne. Jouer sous les ordres du coach Dave Smart a été génial. Il m'a beaucoup aidé, sur et en-dehors du terrain," déclare Patterson, quatrième marqueur de l'équipe U18 avec 14.5 points de moyenne par match - auteur en plus de 5.8 rebonds, 2.5 assists, 1.5 ballons récupérés et 0.8 contres pour sa première compétition FIBA. "Côtoyer mes frères Andrew (Nembhard), Emanuel Miller, Joel Brown, c'était une fantastique expérience."

Le jeu de Patterson est déjà très développé, grâce notamment à sa capacité de jouer des deux mains.

"Je dirais que je suis ambidextre. Je tire de la main droite, mais je peux dribbler et finir avec ma main gauche," note Patterson, qui écrit de la main droite, mais qui joue au golf et au baseball comme un gaucher.

"(GAGNER LE TITRE MONDIAL U17) SERAIT GÉNIAL. CE SERAIT UNE DES PLUS BELLES EXPÉRIENCES DE MA VIE."Patterson

Après deux matches en Argentine, Patterson a raté ses quatre tentatives de tirs à trois points, ses seuls tirs pris en-dehors de la raquette, lui dont le jeu est orienté vers les pénétrations.

Confiant, Patterson ne veut pas laisser de doutes s'installer : "Mon jeu extérieur est d'habitude plutôt bon. J'ai été assez adroit au tournoi U18 des Amériques (7-sur-18, 39 %). Cela va venir, j'ai confiance."

Peut-être que Patterson profitera du match contre la Nouvelle-Zélande pour en faire la démonstration et se préparer au mieux pour la suite de la compétition, à élimination directe. Le premier match opposera le Canada au dernier du Groupe D, l'Argentine ou les Philippines. Patterson est en mission pour décrocher le titre mondial U17, pour faire mieux que lors de l'édition inaugurale de la compétition (finaliste en 2010.

"Ce serait génial. Ce serait une des plus belles expériences de ma vie," conclut Patterson.

La chasse est ouverte.

FIBA