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22 - 30
September 2018
08/06/2018
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Rencontre avec l'étoile montante Kitija Laksa

RIGA (FIBA Women’s Basketball World Cup 2018) – Elle est l'une des plus prometteuses stars montantes du basketball mondial et attendez-vous à ce qu'elle éclabousse de sa classe la Coupe du Monde féminine FIBA 2018. Elle, c'est la Lettone Kitija Laksa.

Tout juste âgée de 22 ans, mais avec déjà trois tournois majeurs à son actif, la fantastique ailière réalise une carrière qui ne cesse de prendre de l'envergure. FIBA.basketball s'est assis avec elle pour discuter de sa rapide ascension.

Comment décriveriez-vous la culture relative au sport et au basketball féminin en Lettonie ?
Le basketball a beaucoup gagné en importance dans notre pays ces dernières années grâce aux succès de nos équipes et de nos joueurs. Les Lettons évoluent chaque année à un niveau plus élevé.

Les joueurs s'aguérissent en Europe et aux USA. Le basketball, en particulier féminin, est en pleine progression - tant aux échelons national qu'international. La Lettonie n'est pas une exception et elle se développe également. Comme petit pays, nous devons trouver des moyens de faire ça du mieux que nous pouvons et au meilleur rythme possible.

La Lettonie va co-organiser le FIBA Women’s EuroBasket 2019. Comment sera cette célébration du basketball et pensez-vous que votre équipe saura gérer la pression et les attentes ?
En ce moment, nous ne nous concentrons que sur l'été 2018 et la Coupe du Monde féminine FIBA. C'est notre seul et unique objectif. Bien sûr, en se projettant un peu vers le futur, tout le monde est excité que la Lettonie organise un tel événement. Mais avant de songer à 2019, nous devons nous focaliser sur Tenerife.

Vous souvenez-vous de la dernière fois que l'EuroBasket Women s'est déroulé dans votre pays, en 2009 ?
Je m'en souviens très bien. J'avais 13 ans et j'étais allée voir quelques matches à Riga. J'avais surtout regardé tous les matches à la TV et émis le vœu de jouer un jour en équipe nationale.

C'était alors une période excitante pour la Lettonie, puisque nous avions participé aux JO pour la première fois de notre histoire en 2008. Donc accueillir une compétition majeure l'année d'après avait permis de magnifiquement célébré le basketball. Pour moi, c'était même plus que ça - le simple fait que les meilleures basketteuses du monde viennent dans mon pays était déjà incroyable. Comme enfant, j'ai grandi en suivant notre équipe nationale, alors d'avoir l'opportunité de côtoyer certaines de nos meilleures joueuses quelques années plus tard est quelque chose de merveilleux.

Même si vous n'avez que 22 ans, c'est dingue de penser que vous faites partie des vétérans de l'EuroBasket Women, avec déjà trois participations à votre actif. Qu'est-ce que cela vous inpsire ?
Je ne dirais pas que je suis une vétéran, parce qu'il me reste une grande marge de progression, mais chaque édition a été une expérience positive pour moi. J'ai tellement appris au contact de chaque coach et de chaque joueuse avec qui j'ai eu la chance de travailler tout au long de ces années en sélection nationale. J'estime que notre équipe est en plein développement et le meilleur reste à venir. Je suis reconnaissante pour toutes les opportunités que j'ai eues jusqu'à présent.

Des coaches ont cru en moi et ma tâche, c'est de travailler dur et de donner tous les jours le meilleur de moi-même pour aider l'équipe. Mon rôle a évolué lors de chaque tournoi, mais j'aborde toujours ces moments avec le même état d'esprit, parce que représenter mon pays est un privilège pour moi. Je suis honorée de faire partie de cette sélection.

Après avoir obtenu votre qualification l'année passée avec style, au bout du suspense, comment abordez-vous cette Coupe du Monde féminine FIBA 2018 ?
Nous sommes concentrées sur cette échéance et nous sommes impatientes d'être en camp d'entraînement et de lancer la préparation. Personnellement, il me tarde de reprendre le travail et de lutter aux côtés de ces filles. Partager notre groupe avec le Sénégal, la Chine et les USA est un grand défi, ainsi qu'une opportunité de se confronter à des joueuses de continents différents. Chacun de nos matches de préparation nous aidera pour le tournoi majeur et je crois en le travail de nos coaches pour préparer l'équipe au mieux pour chaque adversaire que nous affronterons.

Nous avons toujours eu l'intention de contenir ou de surprendre nos adversaires. Je suis très heureuse de faire partie de cette aventure avec notre coach Martins Zibarts et son team. J'ai déjà eu écho de fans qui se déplaceront à Tenerife et je me réjouis de voir des gens habillés en rouge et blanc dans les tribunes. Nos fans nous aident, nous soutiennent, ils jouent vraiment le rôle du 'sixième joueur'. Je suis impatiente de chanter notre hymne national dans une salle remplie de Lettons, ce qui est extrêmement motivant pour l'équipe.

Ce doit être incroyable et excitant d'appartenir à ce programme national, avec la Lettonie présente à la Coupe du Monde U19 l'an dernier, à la Coupe du Monde U17 cette année et la sélection senior en Espagne ?
Le basketball s'est développé de nombreuses manières en Lettonie ces dernières années. Sa popularité a grandi car sa culture et son accessibilité ont été cultivées. Nous avons de très bons coaches jeunesse chez les filles qui se sont pleinement investis pour les jeunes générations. La participation de ces sélections aux plus grandes compétitions en est le résultat. De plus en plus de filles décident de poursuivre leur carrière après le lycée, que ce soit en Europe ou même en NCAA. Je pense que notre futur s'annonce prometteur. Tout dépend de nous, les joueuses, les coaches, le système et tous les gens qui gravitent autour du basketball.

Quel est le secret de votre efficacité au tir et de votre succès en NCAA avec la University of South Florida ?
J'aime que mes secrets restent des secrets ! USF a un programme solide géré par des gens très compétents. Mon succès personnel, je le dois aux personnes qui m'entourent. Ma famille m'a soutenue dès le début et elle est mon soutien le plus précieux.


Néanmoins, je dois ma réussite à tous les coaches, coéquipières, membres du staff, préparateurs physiques, psychologues du sport et autres personnes qui ont cru en moi et qui se sont investis pour m'aider à me développer. Après l'été, j'effectuerai ma dernière année à l'université. Je me battrai pour chaque rebond avec mes coéquipières pour réaliser la meilleure saison de l'histoire d'USF.



USF aligne de nombreuses joueuses européennes. Qu'est-ce que cela signifie pour vous et pour l'équipe ? Vous réjouissez-vous de l'arrivée prochaine de Luize Septe ?
Le coach Jose Fernandez est connu pour attirer les plus grands talents qu'il trouve aux quatre coins du monde. Pour moi, sur le terrain, peu importe d'où vient la joueuse, parce que la langue du basketball est commune à nous toutes et nous travaillons toutes avec le même objectif en tête.


De plus, notre vestiaire n'est jamais silencieux, parce que c'est enrichissant d'apprendre à connaître d'autres cultures. Je pense que nous avons un bon équilibre et c'est un plaisir d'appartenir au programme d'USF. Je me réjouis d'accueillir toutes les nouvelles joueuses. Une fois qu'elles auront commencé leur aventure d'étudiantes-athlètes, elles apprendront non seulement beaucoup de choses à l'école et au basketball, mais aussi et surtout sur elles-mêmes.

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