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18 - 26
September 2021
16/06/2021
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Kenya : Reynolds veut suivre les pas de son père

NAIROBI (Kenya) - Victoria Reynolds est de retour des USA depuis quelques jours. Elle a rejoint les 'Lionnes' à Nairobi en vue de préparer les Éliminatoires de la Zone 5 du FIBA Women's AfroBasket 2021.

Reynolds fait partie d'un groupe de néophytes en sélection kenyane. 

Elle sait que le Kenya avait terminé au 2e rang derrière l'Égypte à Kampala (Ouganda) lors des Éliminatoires du FIBA Women's AfroBasket 2019 et que son pays avait ensuite bénéficié d'une invitation pour participer à la phase finale à Dakar (Sénégal). Il reste donc encore beaucoup de travail à fournir.

"JOUER AU PLUS HAUT NIVEAU CONTINENTAL, COMME MON PAPA, EST EXTRÊMEMENT MOTIVANT. JE SUIS IMPATIENTE D'ÉVOLUER AUX CÔTÉS DE MES COÉQUIPIÈRES ET DE PERMETTRE AU KENYA DE RETROUVER SA PLACE PARMI L'ÉLITE."- Victoria Reynolds

Reynolds, qui a joué au niveau universitaire avec la 'University of William and Mary' de 2016 à 2020, se dit heureuse de pouvoir amener une approche et un style différents, appris en évoluant de l'autre côté de l'Atlantique.

Elle est déterminée à aider les 'Lionnes' - finalistes du FIBA Women's AfroBasket 1993 à Dakar - à retrouver les sommets de la hiérarchie continentale.

Cela s'est vu dans sa manière de s'entraîner depuis son arrivée. Reynolds est l'une des huit joueuses basées à l'étranger à avoir intégré sa sélection nationale.

Et l'ailière de 23 ans veut suivre les pas de son père, 'Big' Ben Wanjara, en représentant le Kenya dans la plus grande compétition féminine d'Afrique.

Mais si elle entend réaliser son rêve, le Kenya devra faire mieux que l'Égypte, le Rwanda, l'Ouganda et le Soudan du Sud lors des Éliminatoires.

"Je suis honorée et bénie d'avoir été sélectionnée. Je suis très reconnaissante d'être là et d'avoir une occasion de porter les couleurs du Kenya," indique Reynolds à FIBA.basketball.

"Je suis contente d'être ici et je suis très satisfaite de notre préparation jusqu'à présent. Je ne savais pas à quoi m'attendre, mais tout se passe bien."

Victoria Reynolds (Photo : William and Mary University)

Même si elle est nouvelle en sélection, elle comprend mieux ses coéquipières jour après jour. À force d'entraînements, elles finiront par bien se compléter.

"J'aime l'esprit d'équipe et la compétitivité. Il est évident que tout le monde a envie d'apprendre et de gagner. Que ce soit lors des séances du matin ou du soir, la détermination est toujours pareille."

Cela fait deux ans qu'elle suit les performances des 'Lionnes' et elle a remarqué tout le potentiel de la sélection kenyane. Elle se dit désormais prête à aider le Kenya à redevenir l'une des places fortes du basket continental.

"Je pense que l'équipe de cette année a les moyens d'aller chercher la reconnaissance après laquelle court le Kenya," dit-elle.

Mais ce qui motive encore plus la polyvalente joueuse de 1.80m, c'est qu'en cas de qualification, elle pourra imiter son père, qui a lui aussi représenté le Kenya au plus haut niveau africain.

Celui-ci a en effet figuré parmi les derniers 'Morans' à prendre part au FIBA AfroBasket, à Nairobi en 1993, avec une 4e place finale, soit le meilleur résultat jamais obtenu par ce pays.

"C'est assez fou d'y songer," avoue-t-elle après avoir été présélectionnée. "Je suis prête et je me réjouis d'atteindre le même genre de standards."

"Jouer au plus haut niveau continental, comme mon papa, est extrêmement motivant. Je suis impatiente d'évoluer aux côtés de mes coéquipières et de permettre au Kenya de retrouver sa place parmi l'élite."

Victoria Reynolds (Photo : William and Mary University)

Il y a deux ans, elle avait eu l'occasion de s'entraîner avec la sélection kenyane, alors coachée par son oncle Ronnie Owino, dans le cadre de la préparation pour les matchs de Kampala. C'est dès ce moment-là qu'elle a commencé à vraiment suivre le basket kenyan.

Elle avait été impressionnée par le niveau de compétitivité de l'équipe et elle s'était promise de revenir un jour dans l'équipe. Et ce jour est enfin arrivé.

"C'était grisant. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, mais j'avais apprécié de faire la connaissance de certaines joueuses et de m'entraîner avec elles," se souvient-elle.

Le coach George Mayienga, basé en Ouganda, observe que Reynolds comprend le jeu et qu'elle détient les clés du futur de la sélection kenyane dans le tournoi.

"Elle est très précise. Elle peut jouer aux postes 2 et 3, mais je préfère la voir à l'aile, car elle est redoutable en pénétration," confie Mayienga.

"Son taux de réussite aux lancers francs est excellent, elle sait comment gérer les possessions et elle est efficace en défense. Elle est également capable de passer et de marquer."

Avec les apports de Reynolds et de Mercy Wanyama à l'extérieur, qui travaillent déjà côte à côte depuis quelques temps, l'équipe nationale du Kenya a des raisons d'espérer.

FIBA