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13 - 19
June 2016
28/02/2016
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La quête olympique de la Biélorussie

MINSK (2016 FIBA Olympic Qualifying Tournaments) - Il y a huit ans, l'entraîneur de la Biélorussie Anatoli Buyalski quittait triomphalement le terrain à Madrid. Son équipe venait de décrocher son billet pour les JO de Pékin, grâce à sa victoire sur le Brésil au TQOF.

Je me souviens parfaitement de ce moment magique, quand nous nous sommes qualifiés pour les JO de Pékin. C'est inoubliable! - Buyalski

Lors de l'EuroBasket Women 2007, les Biélorusses étaient déjà sur un nuage, revenant de nulle part pour battre la Lettonie dans le match pour la troisième place à Chieti (Italie). C'était leur première participation à un tel événement. Leur qualification pour les demi-finales leur avait déjà assuré de prendre part au TQOF de Madrid.

Huit ans plus tard, la Biélorussie, qui avait échoué après prolongation contre la République Tchèque en demi-finale du Championnat du Monde FIBA féminin en 2010, veut à nouveau démontrer qu'elle a une grande équipe.

Yelena Leuchanka (BLR) nearly led Belarus into the 2010 FIBA Women's World Championship Final in Karlovy Vary, the Czech Republic

Cette année, l'objectif est de participer aux JO de Rio. La quatrième place à l'EuroBasket féminin l'an dernier a qualifié la Biélorussie pour le TQOF de Nantes (France), du 13 au 19 juin.

Ayant pris part au TQOF (en 2008), on sait que c'est une belle expérience. Ceci dit, la responsabilité est désormais d'autant plus grande, parce que les attentes le sont aussi. Il faudra que l'on soit forts mentalement. - Buyalski

Un TQOF est un terrain miné. Un mauvais pas peut être fatal. Buyalski a suffisamment d'expérience au niveau international pour connaître la nature imprévisible d'un tel tournoi.

"Chaque équipe est dangereuse. Toutes les nations s'améliorent d'année en année; il n'y a plus d'équipe faible à ce stade-là. Et le système de compétition ne laisse pas de marge d'erreur."

La Biélorussie s'est parfois montré extrêmement performante l'année dernière, justifiant leur gros potentiel.

Quelles sont leurs chances de participer aux JO de Rio? Voici ce qui attend les Biélorusses en juin au TQOF: elles font partie du Groupe C, avec la Corée du Sud et le Nigeria. Les deux premiers du groupe affronteront ensuite les deux meilleures équipes du Groupe D, qui comprend l'Espagne, le Venezuela et la Chine.

En cas de victoire, elles iront aux Jeux Olympiques. En cas de défaite, elles devront gagner deux matches supplémentaires pour aller à Rio.

La Chine et l'Espagne ont récemment pris le meilleur sur la Biélorussie. À la Coupe du Monde FIBA 2014, les Biélorusses, entraînées alors par Rimantas Grigas, ont eu le malheur de perdre sur blessure, dans leur match inaugural et pour tout le tournoi, leur arrière Aliaksandra Tarasava.

L'équipe se qualifia malgré tout pour les huitièmes de finale. Alors qu'elle semblait bien partie pour battre la Chine et passer en quart, la Biélorussie perdit ses moyens, avec un terrible 25-7 pour les Chinoises dans le dernier quart-temps.

L'an passé, les joueuses de Buyalski entamèrent l'EuroBasket féminin de manière très convaincante, mais perdèrent peu à peu le fil de leur basket. Elles se qualifèrent pour les demi-finales, mais échouèrent d'un rien contre les futures championnes Serbes. Elles s'inclinèrent encore dans la petite finale contre l'Espagne, comme lors du Championnat du Monde 2010.

Buyalski ne sait pas comment expliquer cette irrégularité.

"Si j'en connaissais les raisons, nous n'en parlerions pas maintenant. J'ai bien une ou deux petites explications, mais je ne souhaite pas en parler."

Buyalski dormirait mieux si son équipe pouvait définitivement se débarrasser de cette inconstance. Peut-être qu'une des solutions serait d'amener des nouveaux éléments dans le groupe. C'est en tout cas une option qu'il prend en considération.

"Les portes de l'équipe nationale sont ouvertes à toutes les joueuses. J'espère vraiment que la concurrence interne sera forte," dit Buyalski.

La Chine comme l'Espagne reconduiront des équipes similaires à celles qui ont battu la Biélorussie par le passé. L'équipe de Buyalski a aussi un passé avec la Corée du Sud, qu'elle a battue aux JO de Pékin, avant d'y battre le Brésil et de s'incliner devant la Chine en quart de finale.

La Corée du Sud n'est plus la même qu'en 2008, même si leur style de jeu est toujours le même.- Buyalski

Le Nigeria sera une équipe difficile à manoeuvrer, avec son jeu en mouvement et ses qualités dans le tir extérieur," dit Buyalski.

Quel serait l'adversaire idéal du Groupe D ?

"Ça ne sert à rien de spéculer là-dessus maintenant", dit-il. "Peu importe l'adversaire: ça sera forcément une bonne équipe. Toutefois, psychologiquement, nous aurions plus de chances contre la Chine ou le Venezuela que contre l'Espagne, qui est toujours redoutable."

Tatyana Troina (BLR) after Spain's win over Belarus at last year's EuroBasket Women

Une chose est sûre, Buyalski se réjouit de tous les challenges qui se dresent devant lui et ses joueuses. L'expérience duTQOF de Madrid a laissé de très bons souvenirs.

C'est compliqué de comparer le TQOF avec autre chose, parce que c'est un peu une mini Coupe du Monde. Et au bout de la compétition, il y a la réalisation du rêve ultime pour tout athlète. - Buyalski

En parallèle, la Biélorussie est actuellement en pleine campagne qualificative pour l'EuroBasket féminin 2017.

FIBA