MANILLE (Philippines) - Les cinq équipes africaines présentes en Asie en cette fin d'été ont montré qu'elles avaient leur place sur la scène mondiale, car les cinq ont au moins remporté un match lors de cette Coupe du Monde FIBA  2023. Maintenant, elles vont devoir lutter à distance pour l'attribution de l'unique billet qualificatif directement pour le Tournoi Olympique de Paris 2024.

Avant les matchs de samedi, voici la situation pour chacune des équipes africaines :

#1 Égypte 2-2 (+3) - 1re place du Groupe M
#2 Soudan du Sud 2-2 (+2) - 1re place du Groupe N
#3 Angola 1-3 (-19) - 3e place du Groupe M
#4 Côte d'Ivoire 1-3 (-50) - 3e place du Groupe P
#5 Cap-Vert 1-3 (-57) - 3e place du Groupe O

Le Cap-Vert sera opposé au Japon à Okinawa en fin de journée. D'ici le début de sa rencontre, il devrait savoir précisément comment se présente la situation pour lui, car toutes les autres équipes africaines auront alors joué leur dernier match, notamment la Côte d'Ivoire, qui aura la redoutable tâche de défier la France à Jakarta.

Le Cap-Vert et la Côte d'Ivoire n'ont aucunement l'intention d'offrir le match à leurs adversaires, même s'ils ne seront pas du tout favoris de leurs confrontations, ni d'ailleurs dans la course à la qualification olympique.

« Nous nous sommes fixés un objectif et nous allons tout faire pour essayer de l'atteindre », confie simplement le coach du Cap-Vert Emanuel Trovoada.

« Ces équipes africaines doivent vraiment lutter pour être là. Le simple fait d'être présents ici est un succès pour nous et nous en sommes très fiers. Nous avons pratiqué du bon basket et je ne vois pas de grandes différences entre les autres équipes et les africaines », note pour sa part le coach de la Côte d'Ivoire Dejan Prokic.

Mais avec la Côte d'Ivoire et le Cap-Vert en ballotage défavorable, tous les yeux seront rivés sur ce qui se passera à Manille.

La journée commence par un duel Angola vs Soudan du Sud au Araneta Coliseum, tandis que la rencontre entre l'Égypte et la Nouvelle-Zélande débutera peu de temps après à la Mall of Asia Arena.

L'Égypte occupe la meilleure position avant le début de ces matchs. Elle a battu la Jordanie 85-69, marquant même un panier à trois points au buzzer grâce à Amr Zahran. Il se peut même que ces 3 points soient décisifs au moment des comptes finaux.

« Décisif ? Difficile à dire. Ce que je peux en tout cas dire, c'est que je suis fier que nous nous sommes battus jusqu'à la sirène finale. C'était ce qu'il fallait faire. Le tir est rentré, c'est génial. Est-ce que ça fera la différence ? On ne sait jamais. Mais notre intention était juste », lance le coach de l'Égypte Roy Rana.

L'Égypte n'a plus participé aux JO depuis 1988 et elle n'a plus gagné un match des JO depuis 1952. Le Soudan du Sud est quant à lui en quête d'une toute première apparition aux JO.

« Je n'ai aucune attente concernant ce match, car les attentes amènent des déceptions. Nous allons donner le meilleur de nous-mêmes et voir où cela nous mène. Mes joueurs ne veulent pas se contenter de ces deux victoires, ils en veulent davantage », souligne le coach du Soudan du Sud Royal Ivey.

Le calcul le plus simple interviendrait si seulement l'une des deux équipes, entre l'Égypte et le Soudan du Sud, s'imposait, car il n'y aurait ainsi qu'une seule équipe africaine avec un bilan de 3-2.

Mais que se passera-t-il si elles perdent les deux ? Les portes s'ouvriraient alors pour l'Angola, qui afficherait un bilan de 2-3 et qui, avec un peu de chance, les coifferait au poteau. 

La tâche apparaît compliqué pour elle mais rien n'est impossible pour cette équipe qui rêve de retourner aux JO, auxquels elle n'a plus pris part depuis 2008.

« C'est clair que les autres équipes ont tout autant envie que nous d'aller aux JO, mais nous ne pouvons pas influer sur leurs résultats. Nous voulons continuer à progresser et faire en sorte que nos joueurs puissent disputer les plus grandes compétitions dans les années à venir. Si la chance nous sourit et que nous nous qualifions pour le Tournoi Olympique, ce serait évidemment très important pour le futur de notre basket », remarque le coach de l'Angola Jose Claros Canals.

Cinq équipes, un billet : à laquelle reviendra-t-il ?

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