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17 février, 2020
23 février, 2021
17/09/2020
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Burkina Faso : Yameogo rêve d'un retour au FIBA AfroBasket

OUAGADOUGOU (Burkina Faso) - La dernière participation du Burkina Faso à la phase finale du FIBA AfroBasket remonte à il y a sept ans.

Les Burkinabés ont bien essayé de retrouver cette compétition, mais sans succès. En 2015, ils n'ont pas passé le cap des Éliminatoires Zone 3 de FIBA Afrique. Plus tôt cette année, le Burkina Faso s'est retiré des pré-Éliminatoires du FIBA AfroBasket 2021.  

L'ancien capitaine de la sélection nationale Hervé Yameogo se sent investi d'une mission : qualifier son équipe pour le tournoi continental, mais cette fois comme coach plutôt que comme joueur, avant de se retirer définitivement du basket.

"JE ME RÉJOUIS DE JOUER UN RÔLE AFIN DE FAIRE MIEUX QU'EN 2013."
- Hervé Yameogo

Âgé aujourd'hui de 38 ans, Yameogo se rappelle très bien de l'édition 2013 disputée au Palais des Sports de Treichville, à Abidjan (Côte d'Ivoire), d'où son équipe était repartie avec un bilan de 0-5, finissant au dernier rang de la compétition à 16 nations.

Le distributeur de 1.80m admet qu'il n'y a pas de quoi être fier de cette expérience. "Lors de notre dernière apparition en 2013 à Abidjan et en 2015 dans les Éliminatoires Zone 3 de FIBA Afrique, nous n'avons pas été suffisamment performants. Cela m'a attristé et j'ai désormais envie de me racheter au plus vite," dit-il.

Yameogo confie à FIBA.basketball que la qualité affichée par les pays voisins tels que le Nigeria et le Côte d'Ivoire, membres eux aussi de la Zone 3, a relegué son pays très loin d'eux. Surtout que les joueurs évoluant à l'étranger ne leur facilitent pas la tâche.

Kader Tapsoba (Burkina Faso)

"Nous n'avions eu aucune chance face à ces équipes, ce d'autant que c'était notre première participation," se souvient-il, ajoutant : "Nous avions beaucoup appris et nous savions que notre marge de progression était énorme. Il y a des Burkinabés jouant en Europe comme Jean Victor Traore ou Joris Bado, et d'autres dans des universités américaines. Si nous pouvions compter sur tous, associés à Yacouba Traore, les choses seraient très différentes.

"Malheureusement, certains de nos joueurs ne s'identifient pas avec notre pays et ils réduisent ainsi notre potentiel. Mais il faut tout de même souligner les efforts de Jean Victor Traore et de Joris Bado."

Hervé Yameogo (Burkina Faso)

Quant à son espoir de participer à une autre phase finale du FIBA AfroBasket, Yameogo commente : "Pour que le basket prenne de l'importance dans mon pays, il faut que les autorités croient en lui comme elles croient en le football, et qu'elles lui fournissent les ressources économiques nécessaires. Le Burkina Faso a le 'Ouaga 2000 Palace', qui a accueilli les Éliminatoires de la 'FIBA Africa Champions Clubs' et du FIBA AfroBasket 2012. Avec un soutien financier, il pourrait être l'hôte d'événements encore plus grands."

Quadruple champion local avec RCK et actuellement assistant des Burkina Customs, il se veut optimiste quant aux chances du Burkina Faso de renouer un jour avec la phase finale FIBA AfroBasket.

"Je me réjouis de jouer un rôle afin de faire mieux qu'en 2013," souligne-t-il.

Un autre souci pour Yameogo est l'impact de la pandémie actuelle sur son sport, dont la pratique a été suspendue pendant plusieurs mois.

"Je dois avouer que le confinement nous a davantage affectés, car le basket est un sport de contact. Nous n'avons pas pu débuter le championnat tôt, mais les restrictions sont en train de s'assouplir. Cette situation a été très difficile à gérer pour les joueurs et les coachs," conclut Yameogo.

 FIBA