Le basket dans le sang
HERAKLION (Greece) - Certains noms légendaires foulent les parquets de la Coupe du Monde U19 FIBA 2019. Mais les joueurs concernés présents à Héraklion sont en train de se faire un nom pour eux-mêmes, afin de ne plus être simplement considérés comme 'le fils de' ou le 'frère de'.
Pour les fans de basket de leurs pays respectifs, des noms comme Farabello, Pecarski, Ayayi, Cameron et Froling rappellent plein de bons souvenirs. Et avec la nouvelle génération, ces familles du basket gagnent encore en renommée.
Quasiment toutes les équipes engagées à la Coupe du Monde U19 FIBA alignent au moins un joueur dont le père, la mère, le frère ou la sœur ont marqué le monde de la discipline. Voici une petite sélection concoctée pour vous.
Ginobili, Delfino et Scola comme coéquipiers du père
Le meneur de l'Argentine Francisco Farabello a toujours affirmé n'avoir jamais ressenti de pression en lien avec son nom, associé à son père Daniel Farabello, qui a joué avec l'Argentine aux éditions 1994 et 2006 de la Coupe du Monde FIBA et aux JO de 1996.
"J'ai toujours voulu suivre les traces de mon papa, en disputant les mêmes grandes compétitions que lui. C'est mon onjectif. J'ai grandi en le regardant jouer, il est pour moi une source d'inspiration et de motivation. Mais sans pression. Je mène ma carrière, il a eu la sienne. Je suis une personne différente, je veux juste me concentrer sur moi," dit le jeune Farabello.
Francisco, qui a été coaché par son père, indique que cela a toujours été un honneur de regarder son père représenter l'Argentine, et que cela lui a même permis de rencontrer certaines des plus grandes légendes de son pays, comme Manu Ginobili, Carlos Delfino et Luis Scola.
Le meilleur souvenir de Farabello ? Il répond : "Avant les JO de Londres 2012, j'ai pu aller dans les vestiaires et Manu Ginobili était là. C'est une personne incroyable et un fantastique joueur."
La légende de Bormio
Il y a déjà une médaille d'or de la Coupe du Monde U19 FIBA dans la maison de Marko Pecarski. Son père Miroslav Pecarski a en effet été membre de l'une des plus célèbres équipes de l'histoire de la compétition. La Yougoslavie couronnée en 1987 à Bormio comptait dans ses rangs des joueurs comme Vlade Divac, Dino Radja, Tony Kukoc et Aleksandar Djordjevic, et elle était coachée par Svetislav Pesic.
"C'est lui qui m'a fait aimer le basket,” avoue Marko au sujet de son père, également vainqueur de l'EuroLeague avec le Panathinaikos en 1996, de la Coupe Saporta FIBA en 1993 avec l'Aris et de la Coupe Korac en 1989 avec le Partizan. "Il m'a toujours appris à donner le meilleur de moi-même. Je dois tout le temps être au maximum de mes capacités et amener toute mon énergie. Il est toujours un bon conseiller, car il a vécu ça lui-même."
Le destin de la famille Froling
L’un des adversaires de cette formidable équipe de Yougoslavie en 1987 était Shane Froling. Et parmi les noms qui ont marqué l’histoire du basket australien, celui de Froling arrive tout en haut de la liste.
Froling a non seulement pris part à la Coupe du Monde U19 FIBA 1987, il a aussi été un des entraîneurs des ‘Emus’ entre 2006 et 2011. Sa femme Jenny (Lind) Froling a également joué au basket et elle est passée par le ‘Australien Institute of Sport’. Leurs filles jumelles Alicia et Keely ont disputé la Coupe du Monde Féminine U17 FIBA 2012. Alicia a participé aux éditions 2013 et 2015 de la Coupe du Monde Féminine U19 FIBA. Leur fils Harry a pris part à la Coupe du Monde U17 FIBA 2014, prenant le 2e rang derrière les USA. Sam, le 4e et dernier enfant, est présent en Crète. Il compte une participation à la Coupe du Monde U17 FIBA 2016.
Le fils d’une légende des Tall Blacks se fait un nom
L’une des plus belles performances de l’histoire du basket néo-zélandais a eu lieu à la Coupe du Monde FIBA 2002, lorsque les Tall Blacks ont atteint les demi-finales et ont pris le 4e rang final. Pero Cameron était l’une des stars de cette équipe et il a contribué aux qualifications de son pays pour les éditions 2006 et 2010 de la Coupe du Monde FIBA, ainsi que pour celles pour les JO de 2000 et de 2004. Membre du FIBA Hall of Fame, il a vu deux de ses enfants prendre part à des compétitions mondiales. Tobias Cameron, né en 1999, et son frère Flynn, né en 2000, ont disputé ensemble la Coupe du Monde U19 FIBA 2017. Flynn est de retour cette année à Héraklion.
Trois frères Caffaro avec l’Argentine ?
Alors que la sélection U19 néo-zélandaise a aligné deux frères Cameron au Caire, il n’apparaît nullement fantaisiste de s’imaginer que l’équipe d’Argentine senior alignera trois frères Caffaro dans un futur plutôt proche.
Agustin Caffaro, 24 ans, a fait ses débuts en sélection senior à l’occasion des Éliminatoires Zone Amériques pour la Coupe du Monde FIBA 2019, prenant part à deux matchs. Francisco est à Héraklion pour disputer sa seconde Coupe du Monde U19 FIBA - après 2017 au Caire - et il a joué à la Coupe du Monde U17 FIBA 2016. À l’instar de ses frères Agustin et Francisco, Esteban pourrait bien à son tour participer l’été prochain à la Coupe du Monde U17 FIBA, lui qui a guidé l’Argentine vers le 4e rang du Championnat des Amériques U16 FIBA 2019.
"Peut-être aurons-nous la chance d’évoluer tous ensemble en sélection senior. Ce serait incroyable. C’est l’un de nos rêves. Nous voulons vraiment le réaliser. Nous devons nous concentrer sur ce que nous faisons en ce moment," dit Francisco.
Deux médailles - à Belgrade et Héraklion - pour la famille Ayayi ?
Alors que la plupart des célèbres membres des familles présentes à Héraklion sont déjà à la retraite, il existe la possibilité que Joël Ayayi remporte en Grèce une médaille en même temps que sa sœur Valériane, qui disputera le 4 juillet les quarts de finale du FIBA Women’s EuroBasket 2019. Valériane compte deux participations à la Coupe du Monde Féminine U19 FIBA (2011 et 2013) et elle a terminé à deux reprises au second rang de la compétition continentale senior (2013 et 2017). Le 7 juillet pourrait être très spécial pour la famille Ayayi, puisque les finales du FIBA Women’s EuroBasket et de la Coupe du Monde U19 FIBA se joueront ce jour-là. Les deux Ayayi arriveront-ils à porter simultanément la France vers le titre ?
"Ce serait vraiment, vraiment fantastique," commente Joël, qui a regardé dimanche sa sœur Valériane obtenir la qualification pour les quarts de finale après la victoire de sa propre sélection contre la Chine plus tôt dans la journée à Héraklion.
"C’est important pour moi. C’est ma sœur et je la suis de près. C’est génial d’être ici en Grèce. Nous nous écrivons et nous parlons de nos matchs, nous sommes très proches," ajoute Ayayi. "Nous savourons le fait que nous soyons tous les deux engagés en même temps dans ces compétitions internationales. Et c’est plutôt sympa pour mes parents."
Et encore…
Ceci n'était qu'une petite sélection. Il y encore quelques autres liens familiaux engagés à Héraklion.
Le distributeur du Mali Sirimane Kanoute joue sous les ordre de son père Sega Kanoute, membre du coaching staff de la sélection nationale masculine et membre de la direction de la fédération malienne de basketball. Il coache aussi l'équipe féminine d'AS Real.
L'Argentin Esteban De La Fuente, père de Juan De La Fuente, a participé aux Coupes du Monde FIBA 1990 et 1998, ainsi qu'aux JO de 1996. Dovydas Giedraitis adorerait imiter son père Audrius Giedraitis, qui a aidé la Lituanie à gagner le FIBA EuroBasket 2003 et qui a a pris part aux JO de 2000.
L'intérieur de la Chine Li Lutong est le fils de l'actuel coach de l'équipe nationale masculine senior Li Nan. L'oncle de l'arrière américain Tyrese Haliburton est le triple NBA All-Star Eddie Jones. Vassil Evtimov, père du Français Nicolas Evtimov, a porté le maillot des équipes nationales senior de France et de Bulgarie. Le Sénégalais Élisé Boissy, père du distributeur Jean-Jacques, a pris part au FIBA AfroBasket 2003. Mindaugas Arlauskas, père du Lituanien Martynas Arlauskas, a joué professionnellement avec le Zalgiris et dans les rangs des sélection jeunesse de l'Union soviétique. Et le Philippin Dave Ildefonso est le fils de l'ancien MVP de la PBA Danny Ildefonso.
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