MIES (Suisse) - Outre les huit équipes qui se battent pour soulever le trophée à pointes à la fin de la saison, il y a une autre bataille majeure qui se déroulera pendant le week-end du Final Four.

Il s'agit de la course au titre de MVP de la saison, et nous suivrons la progression des joueurs jusqu'à la fin des quarts de finale.

Pour savoir qui a les meilleures chances de remporter le trophée, nous devons jeter un coup d'œil aux profils des précédents MVP de la Basketball Champions League.

Jordan Theodore, Manny Harris, Tyrese Rice, Keith Langford, Bonzie Colson, Chima Moneke et TJ Shorts II ont tous atteint le Final Four, ont tous joué un rôle crucial dans la qualification de leur équipe, ont tous réussi des tirs décisifs au cours de la saison et avaient les chiffres pour prouver qu'ils étaient les Most Valuable Players.

Chima Moneke avec son trophée en 2022

C'est pourquoi, pendant la course au titre MVP, nous nous poserons quatre questions sérieuses pour nous aider à déterminer qui est le leader à chaque point de contrôle :

(1) Son équipe a-t-elle un bilan positif ?
(2) En est-il la raison ?
(3) A-t-il les chiffres pour être le MVP ?
(4) Si la saison de son équipe est en jeu et qu'elle a besoin d'un seul tir pour la sauver, est-ce que c'est lui qui le prendra ?

Comme il s'agit d'une chronique et en aucun cas d'un classement officiel, nous avons besoin d'une dernière question pour les départager et déterminer le leader. C'est pourquoi la cinquième question est toujours aléatoire, afin de vous donner un indice sur l'identité du leader.

Cette semaine, c'est pur et simple :

(5) Est-il l'un des plus grands joueurs de la BCL de tous les temps qui, en même temps, n'a jamais remporté le titre de MVP du mois ?

(Vous voyez, le numéro cinq est vraiment... attendez, jamais !? J'ai hâte de voir qui c'est maintenant).

#10 Giorgi Shermadini (Lenovo Tenerife)

(1) Son équipe a-t-elle un bilan positif ?
Oui, 8-4.
(2) En est-il la raison ?
Oui, et non.
(2.25) Que voulez-vous dire ?
Eh bien, il se débrouille bien, avec 11,7 points et 4,6 rebonds, mais il n'a pas vraiment besoin d'être un super-héros pour Tenerife cette saison, en raison de la profondeur de l'équipe. Pour être honnête, Kyle Guy affiche des chiffres encore plus fous, dignes d'un Shermadini à son prime.
(2.5) Pourquoi Kyle n'est-il pas ici ?
Parce qu'il n'a joué que six matchs de BCL.
(2.75) J'ai compris. Gio n'est donc pas le leader de la course au MVP ?
Non.

#9 Thomas Kennedy (Telekom Baskets Bonn)

(1) Son équipe a-t-elle un bilan positif ?
Oui, 8-4.
(2) En est-il la raison ?
En grande partie, six matchs consécutifs avec un nombre de points à deux chiffres, et les champions en titre sont à 5-1 quand Kennedy marque au moins 10 points, et à 3-3 quand il marque moins de 10 points.
(3) A-t-il les chiffres pour être le MVP  ?
10,7 points, 4,8 rebonds, 13,6 points d'évaluation par match.
(3.5) Allez, ce ne sont pas des stats à couper le souffle.
Bien sûr, mais il est passé à 14 points, 6,7 rebonds, 19 d'évaluation lors du Round of 16, et son équipe est à +37 quand il est sur le terrain.
(4) Oh, d'accord, il reste sur la liste. Si la saison de son équipe est en jeu et qu'elle a besoin d'un seul tir pour la sauver, est-ce que c'est lui qui le prendra ?
Pas vraiment. Glynn Watson, Harald Frey, Brian Fobbs, il y a plein de manieurs de ballon dans cette équipe qui veulent prendre les choses en main.
(4.5) Il n'est donc pas le leader de la course au MVP ?
Non. Mais c'est un super joueur. Et il n'a que 23 ans.

#8 Marko Todorovic (UCAM Murcia)

(1) Son équipe a-t-elle un bilan positif ?
Oui, 9-3.
(2) En est-il la raison ?
C'est discutable. L'équipe était déjà à 4-1 avant qu'il ne la rejoigne. Mais là encore, ses performances ont joué un rôle clé dans la qualification en quarts de finale.
(3) A-t-il les chiffres pour être le MVP  ?
12,4 points, 5,3 rebonds, 15,9 d'évaluation, +52 en sept matches.
(4) Si la saison de son équipe est en jeu et qu'elle a besoin d'un seul tir pour la sauver, est-ce que c'est lui qui le prendra ?
Bien sûr, après que Dylan Ennis, Troy Caupain, Jonah Radebaugh, Dustin Sleva et Ludvig Hakanson aient tous pris leurs tirs.
(4.33) ...
Désolé, j'aurais dû dire "ce n'est pas si probable".
(4.66) Pas le leader de la course au MVP ?
Non. Personne ne se souvient que Simon Birgander a commencé la saison en tant que candidat au titre de MVP dans la Liga Endesa. Bravo, Marko, svaka čast!

#7 Hunter Hale (Promitheas Patras)

(1) Son équipe a-t-elle un bilan positif ?
Oui, 9-5.
(2)En est-il la raison ?
Oh oui, rien que son quatrième quart-temps contre AEK BETSSON BC lors de la dernière journée du Round of 16 aurait été le point culminant de toute la carrière de quelqu'un d'autre.
(3) A-t-il les chiffres pour être le MVP  ?
16,8 points, 46% de réussite sur six tentatives à trois-points par match, 14,1 d'évaluation. Oui.
(4) Si la saison de son équipe est en jeu et qu'elle a besoin d'un seul tir pour la sauver, est-ce que c'est lui qui le prendra ?
Anthony Cowan veut vous parler.

#6 Anthony Cowan (Promitheas Patras)

(1) Son équipe a-t-elle un bilan positif ?
Oui, 9-5.
(2) En est-il la raison ?
Oui, un score à deux chiffres dans chaque match jusqu'au dernier. Deux matchs à 30 points.
(3) A-t-il les chiffres pour être le MVP  ?
18,6 points par match, meilleur scoreur de toute la BCL cette saison. Oh, et puis aussi 5,8 passes décisives, 16,8 d'évaluation.
(4) Si la saison de son équipe est en jeu et qu'elle a besoin d'un seul tir pour la sauver, est-ce que c'est lui qui le prendra ?
Hunter Hale eut vous parler.
(4.5) Et si nous avions des trophées de co-MVP ? Comme lorsque Karl Malone et John Stockton l'ont remporté au NBA All-Star Game en 1993 ?
Alors, ils seraient en tête de la course au MVP.

#5 Kendrick Perry (Unicaja)

(1) Son équipe a-t-elle un bilan positif ?
Voyons. 10-2.
(2) En est-il la raison ?
Meilleur scoreur, meilleur passeur, meilleure à l'évaluation de l'équipe.
(3) A-t-il les chiffres pour être le MVP  ?
11,7 points, 4,6 passes, 14,2 d'évaluation en seulement 20 minutes par match.
(4) Si la saison de son équipe est en jeu et qu'elle a besoin d'un seul tir pour la sauver, est-ce que c'est lui qui le prendra ?
C'est bien là le problème, Unicaja n'a cessé d'écraser des équipes, et nous n'avons jamais eu l'occasion de le voir à l'œuvre. Bien qu'il ait pris ce tir au Final Four la saison dernière. Mais cette saison, ils ont donné le ballon à Kameron Taylor, Tyson Carter, Will Thomas dans des moments clés, alors peut-être que c'est un non ? Nous n'en savons rien.
(4.5) Est-il le leader de la course au MVP ?
Non. Mais il pourrait être le MVP de la saison à la fin, c'est sûr.

#4 Austin Wiley (Tofas Bursa)

(1) Son équipe a-t-elle un bilan positif ?
Non, 6-9.
(1.5) Que faisons-nous ici ?
Eh bien, ils sont qualifiés pour les quarts de finale, alors soyez indulgents.
(2) En est-il la raison ?
Oui, il est la raison pour laquelle ils sont en quarts de finale, leader à l'évaluaion et aux rebonds pour Tofas.
(3) A-t-il les chiffres pour être le MVP  ?
Oui, avec une évaluation moyenne de 20,8, il est le meilleur joueur restant dans la compétition. 13,8 points, 9,3 rebonds par match, 11 fois à deux chiffres aux points, cinq fois aux rebonds.
(4) Si la saison de son équipe est en jeu et qu'elle a besoin d'un seul tir pour la sauver, est-ce que c'est lui qui le prendra ?
Juste pour pouvoir répondre à la cinquième question, nous répondons oui, même si nous savons que Cassius Winston, Caleb Homesley et Zeljko Sakic sont là.
(5) Is he one of the all-time BCL greats, who at the same time somehow never even won a single MVP of the Month award?
Il joue sa toute première saison en BCL, il est donc difficile de le situer parmi les plus grands de tous les temps. Rappelez-vous de cela dans quelques années, il le sera à ce moment-là.

#3 Jayvon Graves (MHP RIESEN Ludwigsburg)

(1) Son équipe a-t-elle un bilan positif ?
Oui, 8-7.
(2) En est-il la raison ?
Au moins dix points inscrits dans tous les matchs sauf deux. Neuf fois dans un territoire à 20 points ou +.
(3) A-t-il les chiffres pour être le MVP  ?
17,5 points, 4,8 rebonds, 4,3 passes, 16,6 d'évaluation. Jawohl.
(4) Si la saison de son équipe est en jeu et qu'elle a besoin d'un seul tir pour la sauver, est-ce que c'est lui qui le prendra ?
Oui. Oh que oui.
(5) Est-il l'un des plus grands joueurs de la BCL de tous les temps, tout en n'ayant jamais remporté le titre de MVP du mois ?
Ce n'est que sa deuxième saison en BCL, alors attendons un peu avant de lancer des termes comme parmi les plus grands de tous les temps le concernant.

#2 Joe Ragland (Peristeri bwin)

(1) Son équipe a-t-elle un bilan positif ?
Oui, 8-6.
(2) En est-il la raison ?
Vous plaisantez, n'est-ce pas ?
(3) A-t-il les chiffres pour être le MVP  ?
14,3 points, 9,6 passes décisives (en tête de la BCL), sept doubles-doubles, 18,8 d'évaluation.
(4) Si la saison de son équipe est en jeu et qu'elle a besoin d'un seul tir pour la sauver, est-ce que c'est lui qui le prendra ?
Il fera le bon choix. Qu'il s'agisse d'un tir, d'une passe, d'un alley-oop, etc.
(5) Est-il l'un des plus grands joueurs de la BCL de tous les temps, mais qui n'a jamais remporté le titre de MVP du mois ?
Il est sans aucun doute l'un des plus grands joueurs de la BCL de tous les temps, puisqu'il est le meilleur joueur de l'histoire de la ligue en matière de doubles-doubles avec 16, soit six de plus que n'importe qui d'autre. Cependant, il est également le MVP du mois en titre, et il a même remporté ce prix quatre fois dans la BCL, ce qui est un record, donc non, il n'est pas le leader de la course au MVP.

#1 Marcelinho Huertas (Lenovo Tenerife)

(1) Son équipe a-t-elle un bilan positif ?
Oui, 8-4.
(2) En est-il la raison ?
Allons...
(3) A-t-il les chiffres pour être le MVP  ?
À un mois et demi de son 41e anniversaire, il affiche une moyenne de 15,8 points, la plus élevée de sa carrière, avec 7,9 passes décisives et une évaluation moyenne de 18,7. C'est tout simplement sensationnel. Il n'a marqué plus de 30 points que quatre fois dans sa carrière, toutes compétitions confondues, dont trois fois au cours des deux dernières années, et il a marqué plus de 20 points en BCL trois fois cette saison, après n'avoir atteint cette marque lors d'aucune de ses 65 premières apparitions en BCL. C'est une incroyable histoire de longévité, hors du commun.
(4) Si la saison de son équipe est en jeu et qu'elle a besoin d'un seul tir pour la sauver, est-ce que c'est lui qui le prendra ?
Vous devriez demander à Tofas Bursa, son rival des quarts de finale. En effet, il y a deux ans, Tenerife a remporté deux matches d'un seul point, et c'est Marce qui a inscrit les paniers décisifs à chaque fois.
(5) Est-il l'un des plus grands joueurs de l'histoire de la BCL, qui n'a pourtant jamais remporté le titre de MVP du mois ?
OUI !!! Champion en 2022, Final Four MVP en 2022, deux fois dans le meilleur cinq, une fois dans le deuxième cinq, meilleur passeur de tous les temps, et pourtant, il n'a jamais été le MVP du mois dans cette compétition. Ragland quatre fois, Levi Randolph deux fois, et Hunter Hale, Vernon Carey Jr, Zach Hankins, Akil Mitchell, TJ Shorts II, Marcus Foster, Chima Moneke, David Holston, Dogus Ozdermiroglu, Brandon Brown, Ivan Buva, Jonah Radebaugh, Kasey Shepherd, Raymar Morgan, Kyle Allman, Yanick Moreira et Steven Gray ont tous été récompensés une fois. Mais pas Huertas, étonnamment, inexplicablement, follement...

Il est pourtant le leader de la course au MVP. À 40 ans !

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