MIES (Suisse) - Chuchotez le doucement, très doucement, mais la Reine pourrait être de retour. L'équipe d'Ilias Kantzouris a peut-être connu des difficultés en début de saison, notamment face à Telekom Baskets Bonn en saison régulière (qui n'a pas eu de problèmes face à eux ?), mais après une victoire éclatante contre Galatasaray Nef, à Istanbul, elle a remporté cinq de ses six derniers matches toutes compétitions confondues.

Avec AKil Mitchell qui semble vouloir s'immiscer dans la course au titre de MVP et Janis Strelnieks qui est en passe de réaliser l'une des meilleures saisons au tir de l'histoire de la BCL (55% au global, 52% à trois-points et 90% sur la ligne), les rouages commencent à s'emboîter et tout semble prendre un sens. L'entraîneur Kantzouris n'a peut-être pas reçu toute l'attention qu'il aurait pu avoir pour avoir dirigé le navire AEK dans la bonne direction, nous avons donc décidé de choisir les cinq meilleurs exemples de leur exécution royale dans la victoire sur Galata.

1. Ghost, Flare, Espagne.

Au début du troisième quart-temps, alors que le match ne se jouait qu'à une seule possession, l'AEK a exécuté cette action mortelle pour sa star Akil Mitchell. Le système a commencé avec le numéro 15, Isaiah Miles, qui fait diversion en plaçant un "Ghost" ou faux écran porteur, puis en recevant un écran "Flare" comme pour shooter. Le fait que Miles soit un shooteur à 40% à trois-points signifiait que Galata ne pouvait pas ignorer cette action et qu'elle permettait également d'écarter un défenseur de la peinture. Le timing était la clé de ce qui a suivi. Le numéro 11, Vlado Jankovic, a coupé ligne de fond pour gêner les rotations d'aide restantes et, alors que Mitchell arrivait pour poser un écran sur le porteur de balle, le numéro 23, Konstantinos Papadakis, attendait déjà de faire écran dans le dos à son homme pour préparer le lob. La passe du n°7, Dimitris Flionis, était presque parfaite.

2. Mid, Veer, Exit.

Si le système n°1 de l'AEK était pour Mitchell, il est logique que le suivant dans la liste soit pour Strelnieks. Regardez comment Strelnieks (#32) se place au début du système pour être dans la peinture comme s'il allait poser un écran dans le dose comme Papadakis dans le premier clip. Puis, lorsque Miles pose l'écran, au lieu de rouler et d'utiliser un écran dans le dos, il s'élance pour mettre en place un écran "Veer" pour un shooteur côté faible. Il s'agit d'une autre diversion dans le playbook de Kantzouris, car Mitchell pose un écran pour que Strelnieks puisse sortir et tirer. Il s'agit d'une action très simple, mais tout est question de personnel et de détails. Observez le timing de la coupe de Strelnieks lorsque l'écran porteur est placé et que son défenseur est distrait par ses responsabilités à venir aider.

3. Drag, Flex, Twist.

Il s'agit également d'un changement très simple mais intelligent d'une action très courante que l'on voit dans toutes les équipes du monde du basket-ball de la FIBA. Un écran "drag" est un écran porteur en transition et l'action "flex", qui remonte à René Herrerias et Lew Alcindor (alias Kareem Abdul-Jabbar) à Cal-Berkeley en 1967, fait référence à un écran pour un joueur coupant dans la raquette suivi juste après d'un écran sur le poseur d'écran. Cette combinaison particulière des deux, utilisée ensemble comme transition secondaire, est le plus souvent associée à l'équipe nationale d'Argentine et implique que le joueur fasse l'écran porteur et fasse également un autre écran au lieu de rouler. Dans cet exemple particulier, l'AEK déforme l'action et la masque en inversant le numéro 8, Cameron McGriff, et le numéro 24, Kenny Williams, avant l'exécution du système. Ils ont fait un si bon travail que McGriff a obtenu un layup grand ouvert près du cercle et Mitchell n'a même pas eu besoin de placer un écran pour Williams. 

4. Mitchell court au cercle

Si vous avez vu le match, les temps forts ou les meilleures actions de la semaine, vous avez déjà vu la feinte de passe astucieuse de Vassili Xanthopoulos et c'est pourquoi nous avons utilisé son image pour la capture. Cependant, les bons joueurs facilitent la vie de leurs coéquipiers et nous devons également reconnaître le mérite d'Akil Mitchell pour son "Screen Assist" sur cette action. Regardez à quelle vitesse il court sur le terrain en transition avant de se retourner et de faire un écran pour Xanthopoulos (#4). Les détails comptent.

5. Ram, Touch.

Sur cette dernière action, nous voyons encore une fois comment la vitesse de Mitchell aide ses coéquipiers à faire ce qu'ils font le mieux. Nous voyons également Isaiah Miles utilisé à nouveau pour détourner le jeu, car il s'est mis en position de tir et a entraîné un défenseur avec lui après avoir donné le ballon à Flionis. Mitchell s'est élancé dans le pick-and-roll qui lui a permis d'arriver seul et de créer temporairement une situation de deux contre un avec Flionis. Galatasaray ne voulait pas lâcherr Miles en tant que shooteur et le défenseur de Mitchell était plus préoccupé à rester connecté pour empêcher le lob. Flionis a fait le reste.

Dans tous les clips que nous venons de voir, il s'agit d'exploiter la menace de vos meilleurs joueurs dans les bonnes positions et de trouver le bon timing. L'AEK a fait ces deux choses à un niveau élevé contre Galata et, en conséquence, a ressemblé à une équipe avec une alchimie très cohérente. Si l'AEK continue sur cette lancée, il pourrait non seulement sortir du groupe le plus difficile du Round of 16, mais aussi aller loin dans la compétition.