×
22 - 30
July 2017
28/07/2017
News
Lire

Junio avait failli tout arrêter

UDINE/CIVIDALE DEL FRIULI (FIBA U19 Women's Basketball World Cup 2017) - Iris Junio vivait un rêve éveillé en 2014, poussant les USA dans leurs derniers retranchements en finale de la Coupe du Monde féminine U17 FIBA. Mais elle a ensuite vécu un véritable cauchemar.

Elle avait brillé dans ce match que l'Espagne avait finalement perdu 77-75, malgré les 40 points d'Angela Salvadores - nommée MVP en dépit de sa médaille d'argent.

Junio - rapidement perçue comme une future star mondiale et ayant commencé sa carrière en championnat espagnol senior alors qu'elle n'avait que 14 ans, record en la matière - avait aussi étonné.

Mais une série de blessures avaient mis un terme à cette belle dynamique. Ces blessures ont d'ailleurs été si graves que la campagne actuelle à la Coupe du Monde féminine U19 FIBA 2017 à Udine représente en fait la première fois qu'elle rejoue un tournoi majeur pour son pays depuis 2014.

"J'ai parfois songé à tout arrêter, mais grâce à ma maman, je suis toujours là," avoue Junio. "Ma maman a joué au basketball, alors quand je joue, ça lui fait plaisir. Elle est tout le temps heureuse de me regarder. Voir sa fille porter le maillot de l'équipe nationale est une grande joie pour elle. Cela m'a motivée à persévérer."

Son record de précocité en Liga Feminina s'avère être précieux pour cette joueuse qui essaie de rattraper le temps perdu et de relancer sa carrière.

"C'était une belle opportunité de pouvoir affronter des joueuses plus âgées - c'était un cadeau, ou du moins c'est ce qu'ils m'ont dit," rigole Junio. "C'était très difficile, comme je n'avais pas rejoué au basket depuis longtemps. J'ai dû affronter des adversaires coriaces. Mais j'ai énormément appris des joueuses que j'ai affrontées, et encore plus de celles avec qui j'ai joué."

L'adolescente est une vraie éponge quand il s'agit d'assimiler de nouvelles choses. Peut-être que sa soif d'apprendre est d'autant plus grande à présent qu'elle cherche à rattraper le temps perdu.

"Je n'ai par exemple aucune idole dans l'équipe senior, car je préfère observer différents aspects du jeu chez différentes basketteuses", commente-t-elle. "Il n'y a pas une seule et unique joueuse que j'essaie d'imiter. Si je vois un bon mouvement chez les femmes, les hommes ou chez les juniors, je l'essaie et je tente de le rajouter à mon arsenal."

Junio rejette aussi la notion que le fait que l'Espagne ait remporté le FIBA EuroBasket Women 2017 et décroché le titre U20 met plus de pression sur l'équipe ici à Udine.

"Nous souhaitons vraiment gagner une médaille - peu importe la couleur - mais si c'est de l'or, c'est encore mieux," sourit-elle. "Mais nous n'avons pas de pression - je ne la sens pas et je ne crois pas que l'équipe la ressente. Nous sommes là pour nous battre, apprendre et profiter du moment."

J'ai parfois songé à tout arrêter, mais grâce à ma maman, je suis toujours là. Ma maman a joué au basketball, alors quand je joue, ça lui fait plaisir. Elle est tout le temps heureuse de me regarder. Voir sa fille porter le maillot de l'équipe nationale est une grande joie pour elle. Cela m'a motivée à persévérer.

Un succès face au Japon en quart de finale placerait Junio à une victoire d'égaler 2014 et d'ainsi disputer à nouveau le match pour le titre - dont l'évocation suscite un mélange de sentiments.

"Je me souviens de la dernière action du match. Nous nous sommes fait refuser un panier qui aurait pu nous offrir la victoire à cause d'un bloc en mouvement. Cela avait été un match très serré, nous y étions presque," relate-t-elle avec de la frustration dans la voix.

"Cette Coupe du Monde est différente. C'est une autre génération, d'autres équipes. Il y a des joueuses qui ont déjà de l'expérience à ce niveau et d'autres qui le découvrent. Il nous faut donc cette fois prendre un match après l'autre," conclut Junio.

FIBA