UDINE/CIVIDALE DEL FRIULI (FIBA U19 Women's Basketball World Cup 2017) - Laeticia Amihere le clame haut et fort : elle n’a aucunement peur de devenir la première joueuse à dunker dans une Coupe du Monde féminine U19 FIBA.

Une des plus jeunes athlètes présentes à Udine, Amihere (née en 2001) est une des principales raisons de l’invincibilité du Canada jusqu’à la demi-finale.

Elle est arrivée au tournoi avec une bonne réputation grâce non seulement à ses aptitudes et son acharnement au rebond, mais aussi parce qu’elle s’est lancé le défi de dunker dans un match. À ce jour, de nombreuses basketteuses l’ont déjà fait à l’entraînement, comme le témoignent les multiples vidéos partagées sur les réseaux sociaux, mais aucune ne l’a encore réalisé dans un match à un tel niveau.

Les femmes ne devraient plus avoir peur d’essayer de dunker. Je sais que si j’en avais l’opportunité, j’essaierais de la faire. Je n’ai pas peur de rater. Si je le sentais, je tenterais le coup.

Alors, pourrions-nous voir Amihere entrer dans l'histoire et tenter un dunk ?

"Je n’ai pas peur de rater. Si je le sentais, je tenterais le coup," insiste-t-elle. "Les femmes ne devraient plus avoir peur d’essayer de dunker. Je sais que si j’en avais l’opportunité, j’essaierais de la faire.

"Je crois que c'est simplement quelque chose de culturel qui est gentiment en train d'évoluer. En grandissant, les garçons voient les joueurs NBA dunker et ça leur donne envie de faire pareil. C'est une facette du basketball féminin qui manque encore.

"Mais désormais, de plus en plus de femmes dunkent, je pense que ça va motiver les jeunes et la prochaine génération à y songer. Selon moi, dans quelques années, nous verrons la culture changer et s'aligner avec celle des hommes - même s'il n'y aura pas autant de dunks."

Amihere pourrait avoir une autre opportunité de dunker sur la scène mondiale dans deux ans, puisqu'elle sera toujours éligible pour la Coupe du Monde féminine U19 FIBA en 2019. Ce qui ne fait que souligner à nouveau l'énorme potentiel qu'elle représente pour le Canada à moyen et long termes.

"Il me manque cette expérience qu'être pro ou qu'avoir joué au niveau universitaire vous amène, au contraire de nombreuses autres joueuses présentes ici, mais je tiens à remercier Canada Basketball de nous avoir autant aidé à nous préparer, moi et mes coéquipières," dit Amihere. "Si je devais rejouer dans ce tournoi, je sais que je serais alors mieux préparée pour avoir un impact et aider l'équipe."

Le Canada est en quête d'histoire, lui qui n'est jamais monté sur le podium. Après son revers contre la Russie en demi-finale, il lui reste encore une occasion d'y parvenir dans la finale pour la 3ème place contre le Japon.

Les Canadiennes ont été galvanisées par le triomphe de leurs compatriotes masculins au Caire.

Même si nous sommes arrivées ici sans grandes attentes, la victoire des garçons au Caire nous a ouvert les yeux. Cela nous a montré ce qu'il était possible de réaliser quand tu joues de manière collective et que tu te bats à fond - c'est une belle source de motivation pour chacun des matches que nous disputons.

Le panache démontré par Amihere et les Canadiennes contre la Chine suggèrent qu'elles ont en tout cas les moyens d'obtenir un résultat historique, peu importe la couleur de la médaille.

"Notre équipe a un instinct de tueuses, tout le monde se bat pour les autres et pour sa position," poursuit l'ailière d'1.88m. "Même si nous sommes arrivées ici sans grandes attentes, la victoire des garçons au Caire nous a ouvert les yeux.

"Cela nous a montré ce qu'il était possible de réaliser quand tu joues de manière collective et que tu te bats à fond - c'est une belle source de motivation pour chacun des matches que nous disputons."

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