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22 - 30
September 2018
29/09/2018
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Le président de la FIBA Muratore impatient d'assister au dénouement de cette Coupe du Monde féminine FIBA 2018

TENERIFE (FIBA Women's Basketball World Cup 2018) - La Coupe du Monde féminine FIBA 2018 est sur le point d'atteindre dimanche son apogée, lorsque les USA défendront leur titre de champions du monde contre l'Australie.

Les fans des quatre coins de la planète attendent impatiemment de savoir qui ressortira vainqueur de cette spectaculaire finale.

Parmi eux, le président de la FIBA Horacio Muratore, qui s'est exprimé au sujet de cette compétition et sur ce à quoi il faut s'attendre pour le dernier jour du tournoi.

Que pensez-vous de cette Coupe du Monde féminine ?
Je suis très content du déroulement de cette compétition. Les deux salles ont été bien remplies. Cela prouve qu'il y a un réel intérêt des gens, conscients que c'est un tournoi de très haut niveau avec d'excellentes équipes - et notamment une remarquable équipe d'Espagne. Tous les ingrédients étaient réunis pour proposer des matches passionnants.

Au nom de la FIBA, je tiens à remercier la fédération espagnole de basketball (FEB) et le Comité local d'organisation (LOC) pour tous les efforts consentis afin d'organiser et accueillir cette formidable édition de la compétition.

Je l'ai déjà dit et je le répète : l'Espagne connaît le basketball et le basketball féminin. En plus, elle est experte dans le sport féminin en général. 

Je veux féliciter l'Espagne, ses autorités sportives, la FEB et le LOC pour leur amour du basketball féminin. L'initiative 'Universo Mujer', qui a fait partie intégrante de cette Coupe du Monde depuis l'attribution de son organisation à l'Espagne en 2016, en est la parfaite incarnation. Ce programme a aidé des filles et des femmes à s'impliquer dans tous les aspects du basketball - tant sur le terrain qu'en-dehors. Des compagnies s'en sont servies pour la promotion du sport, ce qui est à l'évidence une bonne chose. Je suis heureux de constater que le mouvement en Espagne est très positif et j'espère que d'autres pays vont le suivre.

Enfin, cette compétition a permis de grandement contribuer au développement du basketball féminin. La passion, l'intérêt, la sensibilisation et la couverture médiatique de cette Coupe du Monde montrent qu'il y a une demande pour des matches des équipes nationales de manière plus régulière et grâce au système de compétition des équipes nationales féminines FIBA qui entrera en vigueur en novembre 2019, c'est précisément cela que nous allons offrir aux joueuses, aux équipes, aux fédérations nationales et aux fans du monde entier.

Qu'avez-vous le plus apprécié jusqu'à présent ?
Le niveau de jeu a été le meilleur jamais atteint dans l'histoire de cette compétition. Par le passé, certaines équipes étaient extrêmement irrégulières, mais je constate que désormais les écarts entre les nations ont diminué. C'est un très bon signe pour nous.

Une des choses qui m'a le plus réjoui, c'est de voir des équipes de certaines régions dépasser les attentes - celles de la FIBA, des médias et même des fans.

Une des plus belles histoires de cette Coupe du Monde est sans aucun doute le parcours des équipes africaines. Le Nigeria et le Sénégal ont démontré qu'ils peuvent rivaliser avec tout le monde. Je les félicite d'ailleurs pour leur résultats.

Le Sénégal a remporté un succès historique (contre la Lettonie) et il a réalisé un grand match contre l'Espagne (mercredi en match de qualification pour les quarts de finale). Il a fait un peu trembler l'hôte du tournoi. Cela aurait été fantastique que les deux équipes africaines atteignent les quarts de finale.

Le Nigeria a mieux joué que les USA - champions du monde en titre - au cours de la première mi-temps du quart de finale de vendredi et il a battu la Turquie, l'Argentine et la Grèce. C'est extrêmement positif pour le basketball africain et pour le sport en général.



Une autre belle surprise pour moi a été la Belgique. C'est sa première participation à la Coupe du Monde féminine et elle pourrait monter sur le podium.

Elle a remporté une victoire importante contre l'Espagne (dans la phase de groupes pour se qualifier directement pour les quarts de finale) et elle a largement dominé la France en quarts de finale. Elle produit un merveilleux basketball et elle joue de manière collective. C'est très beau de la voir à l'œuvre.

L'Australie s'est avérée plus forte qu'attendue. C'est une équipe qui a souvent été juste derrière les USA, prenant le second rang. Elle aligne une joueuse dominante avec Liz Cambage. Elle a été décisive en demi-finale contre l'Espagne et le jeu de l'équipe est basé sur elle. Elle a parfaitement rempli son rôle. Les deux nations auraient pu s'imposer au terme de ce match très disputé. Les joueuses des deux camps ont montré beaucoup de passion et la performance de Cambage a été déterminante pour le succès de l'Australie.

L'Espagne a d'excellentes joueuses expérimentées et après le revers de samedi contre l'Australie, elle voudra remercier ses fans avec au moins un troisième rang.

Le match de qualification pour les quarts de finale entre la Chine et le Japon m'a apporté une grande satisfaction et c'était une rencontre que les deux pays auraient pu gagner. Ces deux nations sont au top dans leur région. La Chine a fini par s'imposer et elle le doit à sa préparation physique. J'ai vu le match Chine-USA (de la phase de groupes), qui a été bon, mais celui contre le Japon a été encore meilleur. J'aime beaucoup regarder la Chine.

Vous qui venez des Amériques, vous êtes bien placé pour évaluer leurs équipes. Que pensez-vous de leurs résultats ?
Avec les Amériques, il faut opérer une séparation en fonction de la situation géographique - Amérique du Nord, Amérique centrale et Amérique du Sud.

Les USA et le Canada évoluent à un très haut niveau, bien plus élevé que le reste.

Les USA ont une nouvelle fois montré qu'ils sont très forts techniquement. Les Américaines jouent aussi avec énormément d'émotion.

Le Canada a progressé depuis la FIBA Women's AmeriCup 2017 (qu'elle a gagnée). Il s'est malheureusement incliné contre une belle équipe d'Espagne (en quarts de finale vendredi) soutenue par ses fans passionnés.

Le Porto Rico et l'Argentine ont aussi bien joué, mais pas à leur meilleur niveau. Je sais que ces pays ont été plus performants dans d'autres tournois et je me demande ce qu'il s'est passé ici. Peut-être que la marche était un peu trop haute. Il manquait aussi le Brésil, pas qualifié. Selon moi, la Colombie et ses talentueuses joueuses auraient également pu tenir leur rang ici.

Y-a-t'il d'autres aspects de la compétition, sur les terrains ou en-dehors, qui sont des motifs de satisfaction pour vous ou qui méritent davantage d'efforts ?
Nous avons 8 femmes arbitres (sur les 27 au total) et 4 femmes coaches (sur les 16) dans le cadre de cette compétition. C'est une amélioration et nous devons continuer à travailler pour qu'il y en ait de plus en plus qui intégrent l'élite. Les structures sont en train d'être mises en place et nos fédérations nationales membres auront de quoi se montrer satisfaites.



Qu'attendez-vous de la journée de dimanche ?
Nous allons assister à deux matches exceptionnels, avec deux passionnants duels entre d'une part les USA et l'Australie, et d'autre part l'Espagne et la Belgique. Je me réjouis vraiment de voir quelles équipes ressortiront vainqueurs de ces confrontations. 

FIBA