TURIN (Rio 2016 Olympic Games) - Il n'y avait aucun homme plus satisfait et fier samedi soir à Turin que le coach de la Croatie Aco Petrovic, lui qui a su trouver la bonne recette pour réussir la plus grande surprise des TQO.

Petrovic a accepté un job que personne d'autre ne semblait vouloir après la déconvenue subie en huitième de finale du dernier EuroBasket contre la République tchèque. Il est parvenu à transformer le groupe de joueurs en une équipe intelligente, déterminée et confiante. Avec en conséquence des victoires contre la Grèce et l'Italie, triomphant ainsi au TQO de Turin et s'adjugeant du même coup un billet pour les JO.

En conférence de presse d'après-match, Petrovic et son équipe se sont dit tactiquement supérieurs à des nations comme la Grèce de Fotis Katsikaris et l'Italie d'Ettore Messina. Petrovic et la Croatie retournent aux JO pour la première fois depuis 2008, lorsque les Croates s'étaient qualifiés via le TQO à 12 équipes d'Athènes.

Il s'est confié à FIBA.com.

FIBA.com : Cette remarquable victoire au TQO vous a mis de très bonne humeur.
Petrovic : Moi, ça me fait plaisir pour mes joueurs, parce que nous avons commencé à nous entraîner il y a 32 jours et que personne dans notre pays ne nous donnait une chance de gagner. Mais au fur et à mesure des matches amicaux, nous avons progressé. Et lors du premier match contre l'Italie ici, nous nous sommes rendus compte que nous pouvions rivaliser (malgré une défaite 67-60). Quand nous avons battu la Grèce (66-61) en demi-finale, nous avons alors pris conscience que nous étions prêts pour Rio. Nous avons fait un fantastique match, avec plein de surprises tactiques pour l'Italie, comme contre la Grèce la veille. Selon moi, la Croatie a souffert ces 10 dernières années, alors j'espère que les prestations de cette équipe peuvent procurer un peu de joie à mes compatriotes.

FIBA.com : Qu'est-ce que ça fait d'être le coach de cette équipe ?
Petrovic : J'ai voulu être là, sans contrat, simplement pour aider l'équipe. Mais pour nous, ça veut dire énormément. J'étais un des assistants du coach en 1992 à Barcelone, lorsque mon frère (le regretté Drazen Petrovic) faisait partie de l'effectif et que la Croatie avait joué le match pour la médaille d'or contre la 'Dream Team' américaine (les USA avaient remporté ce match, 117-85).

FIBA.com : Krunoslav Simon a été remarquable tout au long du TQO, dans ce qui représentait probablement sa dernière chance de participer à des JO. Vous devez être heureux pour lui.
Petrovic : Simon, il a 31 ans. Nous avons joué ce match pour lui, parce qu'il avait vraiment très envie d'aller aux JO. Pour chaque athlète, c'est un très, très grand honneur. Nous sommes terriblement fiers de ce que nous avons accompli. Honnêtement, nous avons pris un jour à la fois, un match après l'autre, et c'est tout.

Krunoslav Simon (CRO) a été grandiose au TQO de Turin

FIBA.com : Et il y a aussi l'incroyable Dario Saric, MVP de ce TQO, qui semble non seulement répondre à toutes les attentes placées en lui depuis plusieurs années, mais qui les surpasse même...
Petrovic : Nous venons de la même ville, Sibenik. Je le laisse jouer. Les trois dernières années, il adhérait complètement à nos schémas tactiques. Mais ici, je lui ai laissé de la liberté. J'ai fait pareil avec Simon. Et nous savons bien que Bojan (Bogdanovic) est notre meilleure arme offensive. La seule vraie règle dans l'équipe, c'est d'être le plus strict possible en défense.

FIBA.com : Et que pensez-vous du héros de l'ombre, Darko Planinic?
Petrovic : Il y a deux semaines, personne ne comptait sur lui. Deux joueurs ne sont pas venus, Leon Radosevic et Justin Hamilton, et lui (Planinic) est arrivé prêt. Il a tout changé. Nous sommes si heureux.

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