24/04/2021
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Madagascar : Razanamahenina, un nom à retenir

NANCY (France) - Représenter Madagascar a eu un effet particulier sur Kiady Mijoro Razanamahenina.

Le joueur malgache, qui a été convoqué cette année par sa fédération nationale pour la première fois depuis 2014, fait assurément partie des basketteurs à suivre de près dans le futur. Il est animé d'une grande envie d'aider sa sélection à atteindre de nouveaux sommets.

Lorsque Razanamahenina, né en France, a fait ses débuts avec le maillot de son pays, il n'avait que 15 ans. C'était à l'occasion du Championnat d'Afrique U16 FIBA 2013, à Madagascar.

"JE SUIS FIER DE REPRÉSENTER MADAGASCAR, FIER DE MES RACINES. JE VEUX QUE LES MALGACHES SOIENT FIERS DE LEUR ÉQUIPE NATIONALE."
- Razanamahenina

Un an plus tard, il a participé au Championnat d'Afrique U18 FIBA organisé à Antananarivo. 

Les Malgaches avaient fini au pied du podium en 2013 et au 5e rang en 2014.

Le distributeur n'était pas passé inaperçu, tournant avec des moyennes de 8.2 points, puis 12.3 points par match lors de ces deux tournois.

Aujourd'hui âgé de 24 ans, il a été convoqué par le staff technique national dans l'optique de décrocher un billet pour le prochain FIBA AfroBasket.

Madagascar n'y est toutefois pas parvenu, terminant en queue de classement du Groupe A, derrière la Tunisie, la République démocratique du Congo et la République centrafricaine (RCA).

Razanamahenina a eu de la peine à digérer cet échec, car c'est un gagnant de nature : "Nous sommes allés à Monastir en sachant que cela allait être compliqué, mais nous étions plus que déterminés à nous qualifier pour la phase finale," indique-t-il en s'adressant à FIBA.basketball.

Kiady Mijoro Razanamahenina a évolué en sélections nationales U16 et U18

À Monastir, il s'est illustré avec des moyennes de 21 points, 3.5 rebonds et 1 assist par match, mettant tout en œuvre pour aider son équipe à obtenir un précieux succès.

Mais ses efforts sont restés vains, Madagascar perdant tous ses six matchs contre la Tunisie, championne continentale en titre, la République démocratique du Congo et la RCA.

"C'est frustrant. Nous aurions pu y arriver. Mais il faut admettre que nos adversaires nous ont été supérieurs. Je ne pense pas que ce soit une question de qualité intrinsèque. Je suis convaincu que cette équipe a les moyens de réussir. Nous souffrons d'un déficit en taille et nous en subissons directement les conséquences."

Mais loin d'être découragé, il veut croire en des jours meilleurs pour les 'Ankoays', le surnom que les joueurs malgaches se sont donnés avant de partir à Monastir. "Nous avons le talent, la volonté et tout ce qu'il faut pour y arriver."

Face à la RCA, il a été lui-même étincelant, scorant 29 points, avec notamment un panier en toute fin de possession qui a même fait se lever le banc centrafricain.


"Après le match, j'ai regardé la réaction des coachs. Cela m'a fait sourire, mais cela m'a amené aussi de la fierté. Nous avons gagné un certain respect en cours de route," note-t-il.

Le distributeur, qui évolue en N1 française avec GET Vosges, estime que le futur des insulaires est prometteur. Avec ce qu'ils ont montré, les 'Ankoays' auront des chances au prochain FIBA AfroCan.

"Aussi longtemps que la fédération malgache croit en ce que nous faisons et donne aux joueurs une chance de progresser, je ne vois pas pourquoi nous n'y arriverions pas."

À titre personnel, il tient à jouer un rôle majeur pour sa sélection nationale.

"J'ai un lien particulier avec Madagascar. Mes parents sont nés là-bas. J'ai porté le maillot national en 2013 et 2014. Avant le début des Éliminatoires, j'ai rencontré Elly Randriamampionona, avec qui j'avais joué à l'époque. C'est spécial de pouvoir renouer avec les autres joueurs," note-t-il.

Quand il a commencé le basket à 13 ans, il ne s'était pas imaginé un jour voyager pour défendre les couleurs de son pays d'origine. Il veut désormais en faire encore davantage.

"Je suis fier de représenter Madagascar, fier de mes racines. Je veux que les Malgaches soient fiers de leur équipe nationale."

Le nom de Razanamahenina est à retenir pour le futur.

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