SHENZHEN (China) - Peu de gens associent le basket au nom de Jason Derulo, pourtant l’artiste américain suit de près cette discipline.

 
Derulo, né Jason Joel Desrouleaux à Miramar (Floride) et fils d’immigrés haïtiens, a en fait débuté jeune tant la pratique du basket que de la musique. À 12 ans, son coach/préparateur physique Frank Harris, qui a joué en Europe, a repéré son talent pour ce sport, mais aussi et surtout son grand talent en studio d’enregistrement.

En parallèle aux séances d’entraînement, Harris a mis Derulo en contact avec son réseau dans l’industrie musicale, devenant de facto son manager. La suite, tout le monde la connaît.

Les liens de Derulo avec le basket et son omniprésence dans la culture pop mondiale ont fait de lui un choix évident au moment de monter le plateau du tirage au sort de la Coupe du Monde FIBA 2019, qui a eu lieu le week-end dernier. Nous avons saisi cette occasion pour nous entretenir avec la star de 29 ans et parler de la Chine, de Kobe Bryant et de notre sport favori.

Est-ce votre première visite en Chine ?

Non, mais je n’étais jamais venu à Shenzhen. Ça a été vraiment incroyable. Mon séjour n’a pas été assez long, mais j’ai absolument envie de revenir y passer plus de temps et d’apprendre à connaître la Chine.

 
Comment c’était de partager la scène avec Kobe Bryant ?

Fabuleux. Kobe est le meilleur de tous les temps (Greatest Of All Time). J’ai pu passer un peu de temps avec lui avant le tirage. Je lui ai posé quelques questions. Le basket occupe une bonne partie de ma vie. À une certaine époque, le basket représentait tout pour moi, c’est donc incroyable de me retrouver ici. C’est une énorme fête pour les gens, c’est évident. Je suis très heureux d’être là.

Vous avez pratiqué le basket en lycée, et vous avez dû choisir entre la musique et le basket. Comment avez-vous pris cette décision ?

Ça ne s’est pas joué à grand-chose, car à cette époque, j’étais obsédé par le basket. Je me débrouillais d’ailleurs plutôt bien. Nous remportions championnat sur championnat. J’avais un coach qui croyait vraiment en moi, le choix a donc été dur à faire. Mais la musique a toujours été mon premier amour.

Avez-vous été surpris par l’ampleur du phénomène ici, et la place importante que le basket occupe en Chine ?

Oui, j’ai vraiment été surpris. Je suis content de voir ça. Je trouve que c’est un sport incroyable, divertissant, très rythmé, et il faut beaucoup d’aptitudes pour y exceller. Je suis heureux de constater que sa popularité ne cesse de croître.

 
Avez-vous gardé des souvenirs de Kobe joueur ?

Il y a tellement de moments dont je me souviens. Le plus mémorable date de 2009 je crois, quand il a marqué le panier de la victoire contre Dwyane Wade, qui est également l’un de mes joueurs préférés. Il jouait pour les Heat, et je suis de Miami, donc… Il a marqué un tir avec la planche incroyable, c’est pourquoi c’est resté comme l’un de mes souvenirs les plus marquants du GOAT.

Vous avez pu interagir avec les fans de Chine, ils sont vraiment passionnés.

Je n’y ai pas passé beaucoup de temps, mais je trouve que c’est fascinant de découvrir quelque chose de nouveau, de débarquer dans un endroit aussi éloigné de la maison et de recevoir autant d’amour, c’est incroyable. J’ai écrit cette chanson pour la Coupe du Monde, qui s’appelle “Champion”, et je viens d’enregistrer un titre avec Lay Zang, qui est une superstar ici. Nous avons fait cette chanson “Let’s Shut Up and Dance” en hommage à Michael Jackson, la Chine ne m'est donc pas complétement inconnue.

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