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17 février, 2020
23 février, 2021
27/11/2020
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L'Égypte fait confiance aux jeunes

ALEXANDRIE (Égypte) - Ils ont dominé les tournois jeunesse africains tout au long de la dernière décennie et c'est maintenant au niveau senior que les anciens prometteurs joueurs égyptiens doivent faire leur preuve.

L'Égypte est l'hôte du premier tour du Groupe E des Éliminatoires du FIBA AfroBasket 2021 à Alexandrie et l'enjeu est d'importance.

Alignant l'une des équipes les plus jeunes de tout le tournoi, l'Égypte affrontera l'Ouganda le vendredi 27 novembre, puis le Cap-Vert le lendemain et enfin le Maroc dimanche.

"JE VEUX GAGNER CHAQUE MATCH, MAIS EN MÊME TEMPS JE VEUX BÂTIR UNE TRÈS BONNE ÉQUIPE, CAPABLE DE LUTTER POUR LE TITRE CONTINENTAL."- Ahmed Marei

Au-delà d'essayer de décrocher l'une des trois places qualificatives de leur groupe pour le FIBA AfroBasket de l'an prochain à Kigali, les Égyptiens veulent tester la nouvelle génération de joueurs incarnant le futur de la sélection nationale, selon le coach Ahmed Marei.

Avec des basketteurs comme Ehab Amine, Anas Mahmoud et Aly Ahmed, ce futur semble prometteur. Ils sont jeunes, talentueux et, plus important encore, ils ont une énorme faim de victoires. 

Ahmed et Amine ont été désignés MVP des Championnats d'Afrique U18 FIBA 2010 et 2012, respectivement, et avec Anas, ils font partie de cette vague d'Égyptiens qui sont allés acquérir de l'expérience en NCAA ces dernières années. 

Si l'on observe de plus près l'effectif définitif de la sélection égyptienne, il apparaît évident que Marei a décidé de se servir de ces Éliminatoires pour accélerer le processus de reconstruction de l'équipe nationale. 


En effet, Ramy Ibrahim, qui est âgé de 32ans seulement et qui a donc encore de nombreuses années de carrière devant lui, est le plus vieux du groupe. Il a été appelé en dernière minute pour remplacer Haytham Khalifa, qui s'est blessé au genou plus tôt dans la semaine.

Il est intéressant de noter qu'Ibrahim partage sa chambre d'hôtel avec Omar Azab - un nouveau venu. "Nous nous entendons vraiment bien," dit Ibrahim, ailier de 2.01m, à FIBA.basketball. 

Ramy Ibrahim (14) lors du FIBA AfroBasket 2017

Tout juste couronné champion de la SuperLeague égyptienne avec Al Itthiad, sous les ordres du coach Marei, Ibrahim comprend parfaitement la phase que traverse sa sélection nationale : "Je me souviens de ma première convocation, j'avais peut-être 19 ans, et c'était moi le plus jeune de l'équipe. Aujourd'hui, la situation est inversée."

Ayant représenté son pays lors des cinq dernières apparitions au tournoi continental, Ibrahim ne se sent pas différent du reste du groupe : "Je ne me sens pas vieux et je ne ressens aucune pression de jouer avec ces jeunes. C'est clair, c'est une nouvelle expérience pour moi. Mais peu importe l'âge, nous devons tous appliquer le système du coach Marei. Nous avons tous le même objectif." 

Ibrahim continue : "Je suis excité, car nous évoluons à la maison. Nous aurions bien voulu pouvoir jouer devant notre public, ceci étant toujours un grand avantage psychologique. Mais le plus important est que je me sens fier de représenter l'Égypte."

Pendant des années, Marei a mis en avant le besoin de renouvellement de la sélection nationale. Il y a cinq ans par exemple, Marei a conduit une formation jeune et dynamique jusqu'en quarts de finale du FIBA AfroBasket, passant tout près d'un retentissant exploit après avoir gagné ses quatre premiers matchs.


Et même si l'Égypte s'est alors incliné contre l'Angola - future finaliste - à ce stade-là de la compétition, elle est rentrée au pays avec un remarquable bilan de 6-1.

"Mon plan à long terme à la tête de cette équipe est d'aligner des joueurs ayant une moyenne d'âge de 24-25 ans. Pourquoi ? Parce que chaque année, il y en a des nouveaux. Nous avons besoin de régularité et de continuité pour construire une équipe compétitive," explique Marei à FIBA.basketball. 

Ahmed Marei en pleine action durant un entraînement en vue des Éliminatoires du FIBA AfroBasket 2021 à Alexandrie

"Bien sûr, nous devons réussir à mélanger expérience et jeunesse, mais nous devons impérativement donner à nos jeunes des occasions de jouer au niveau international, ce qui les aidera à devenir meilleurs.

"Je veux gagner chaque match, mais en même temps je veux bâtir une très bonne équipe, capable de lutter pour le titre continental. Je veux qu'elle soit aussi en mesure de rivaliser avec les nations européennes. Je ne dis pas que j'ambitionne de battre la France ou l'Espagne, mais nous devons cesser de perdre de 60 ou 70 points contre les grandes équipes, car ce n'est pas bon pour le basket."

FIBA